Proposition de rédaction d'un synthèse sur la société de consommation

PROPOSITION DE REDACTION DE LA SYNTHESE

Depuis l’irruption de la société de consommation dans les années 1960 en France, la publicité n’a cessé d’exercer son emprise sur les consommateurs, vantant en permanence la nouveauté d’une matérialité aussi diverse que parfois inutile. En ce sens, dans un contexte de surmédiatisation, quelle est l’influence de la publicité sur nos désirs, nos envies et nos rêves ? Pour répondre à cette question, à partir des trois documents de ce dossier, il conviendra d’une part de cerner les rapports entre rêve et publicité, et d’autre part de dégager les effets néfastes de celle-ci sur nos désirs.

Préciser les relations étroites entre rêve et publicité constitue le propos initial des auteurs.

En premier lieu, remarque Michèle Jouve, dans son ouvrage intitulé Communication publié en 2000, la pu- blicité est constituée de deux faces indissociables : son contenu manipule nos besoins en stimulant un idéal ; sa forme est comparable au rêve nocturne. Comme ce dernier, elle présente en effet une unité de lieu, de temps et d’action limitées ; elle déforme la

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Synthèse de documents – Rêve et publicité

réalité et se soucie peu de vraisemblance, de cohé- rence et de réalisme. Frédéric Beigbeder est davantage cynique quant il caractérise la publicité par la voix du narrateur de son roman 99 francs (2000) : la publicité pollue ; son but est de « vendre de la merde ».

Au-delà cependant de cette définition initiale et partiale, la publicité est étroitement articulée à la notion d’idéal. La publicité suscite ainsi envies, désirs... souvent inaccessibles, notent Michèle Jouve et Frédéric Beigbeder. De même pour les héros du roman de Georges Perec intitulé Les Choses (1965) : leur désir ou rêve d'objets matériels est assimilé à un idéal. Enfin la publicité repose sur des codes symbo- liques et exige d’en posséder les « clefs » pour l’interpréter, souligne Michèle Jouvet ; le publicitaire de 99 francs dévoile en revanche brutalement les mécanismes concrets de la publicité : beauté sublimée, trucage, mensonge, maquillage, manipulation...

Quelles peuvent être alors les conséquences de la publicité sur nos désirs ?

Selon Michèle Jouve, La publicité projette le consommateur dans un avenir chimérique, illusoire, fictif, un futur hypothétique. De ce fait, elle crée

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Synthèse de documents – Rêve et publicité

l’envie d’un bien qui une fois acquis est déjà démodé (F. Beigbeder) ; elle suscite ainsi le rêve d’un besoin dans un cycle qui se renouvelle en permanence : envie / assouvissement / désillusion, au prix d’une misère humaine, d’une frustration, d’une douleur, de la jalousie... Ce dernier aspect était déjà évoqué par Georges Perec : la possession d’une matérialité rêvée mais inaccessible pour les deux personnages du roman, engendre prostration, inaction, ambiance dépressive. Et ce rêve inaccessible et permanent reflète leur complaisance face à

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