Mannequinat, sous-développement et prostitution déguisée en Haiti

D'entrée de jeu je tiens à épargner de votre belle compréhension que la prostitution n'est pas uniquement l'affaire du sous-développement puisque les pays dits sous-développés sont aussi avancés dans ce domaine et, systématiquement. L'anthropologie moderne a tenté de pallier aux explications dites soutenues par tant de travaux scientifiques; il n'en demeure pas moins l'idée de concilier ce phénomène de matraquage événementiel d'une histoire orientée. Tout tourne. On en a bien compris. Pourquoi prostitution? Cette question résonne.

Déniveler les cadres spatial et temporel dû aux effets pigmentés des différentes révolutions du XXe siècle, réaliser que les canevas existentiels changent paradigmatiquement, on ne fait que patauger dans l'univers d'irresponsabilité citoyenne. On a l'exemple que dans la Grèce antique, la prostitution était répandue. Elle était une composante de la vie quotidienne des Grecs antiques dès l’époque archaïque. Dans les cités grecques les plus importantes et en particulier les ports, elle emploie une part non négligeable de la population et représente donc une activité économique de premier plan. Elle est loin d'être clandestine : les cités ne la réprouvent pas et les maisons closes existent au grand jour. À Athènes , on attribue même au législateur légendaire Solon la création de lupanars étatiques à prix modérés, les dicterions. La prostitution concerne inégalement les deux sexes : femmes de tous âges et jeunes hommes se prostituent, pour une clientèle très majoritairement masculine[1]. L'exemple du mannequinat, pris comme référent, est proposé comme la sphère cachée à laquelle je suis intéressé. Déguiser.

L'écologie de cette vertu, non-négative de la considération de la femme, à première vue, la question du genre, fait naitre une crise d'identité. Comment se prendre dans les pièges des <émanateurs> de l'essence du développement et comprend qu'on est en croissance de natalité et de mortalité, de décroissance de productions du terroir et de se tendre vers une imitation outrée. Autant dire dans une période post-crise (naturelle et politique) de valeurs augmentées organisées à toutes les conditions sur la table du sous-développement. Empiré. La forme a pris la forme du fond.

Le prisme de la prostitution, comme le reflète Gail Pheterson, oblige la sphère de déshumanisation et, c'est la première question que je me suis posé au début de ma formation universitaire en 2005: Pourquoi ceux qui se font appeler marxistes ou marxiens, font partie de la clientèle de prostitution alors que Marx n'optait pas pour une certaine aliénation du travail sous n'importe quelle forme? Encore pire, son propre corps comme l'artefact existentiel. Mannequinat, schème de parure et d'attraction esthétique sur le corps, soit la rondeur, impression de modèle : voilà un autre aspect découvert dans tous les pays, notamment dans le mien.

La prostitution dépasse le sens d'autrefois. Le trottoir (nan ti chif yo) n'est pas uniquement l'espace des prostituées puisque ça marque l'échange de services (boulot) et corps (sexe). Déguisement de la prostitution. Sur ce, voici le mannequinat.

En Haïti, les concours de mannequinat fourmillent. C’est l’une des rares activités qui nécessite ipso facto une grande sponsorisation. Que ce soit pour les organisateurs ou pour les participantes, en passant par le public qui devrait se faire remarquer par la plus belle manière et, ce n'est gratuit. D’où une activité capitaliste à outrance puisqu'une grande partie de l'évaluation se base sur l'échange, souvent déshumanisant. Apparemment, les concours de mannequinat (appelés ordinairement MISS...), les agences et les facteurs d'extériorisation des talents et du corps, ont un propre assez intéressant. L'accent n'est pas mis sur l'activité en soi, malgré toutes les considérations pour le moins critique que l'on puisse faire face aux modalités d'évaluation. Mais sur l'après. Les offres.

Un questionnaire de recherche était incontournable pour cette petite enquête de recherche qualitative. Les résultats sont tristes.

Sur une cinquantaine de participations (individuelles), seulement trois filles ont affirmé qu'elles ont pu continuer à être dans une relation avec leurs copains d'avant. Nature des ruptures; soit de la jalousie (parfois réelle ou irréelle), donc la question de la confiance est effritée. A qui la faute?

Le miroir peut refléter très bien avec une grande quantité de célébrités internationales dont leurs conjointes sont parfois des mannequins, mais avec un traitement plus ou moins respectueux pourvu que le système de la justice est hyper attentif à leurs plaintes : ce qui est différent dans les résultats aux questions sur le rapport avec leurs nouveaux conjoints

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