La Sculpture Romantique
Recherche de Documents : La Sculpture Romantique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar xCh3rub1 • 29 Mars 2015 • 348 Mots (2 Pages) • 814 Vues
Tandis qu'en peinture la dispute s'élevait entre le dessin et la couleur, en sculpture la question se posait entre l'antique et le moderne. Nos sculpteurs aussi cherchaient un rajeunissement.
Jean-Pierre Cortot : le Coureur de Marathon. Le modèle en plâtre de ce coureur de Marathon fut présenté au Salon de 1822. (Musée du Louvre).
Mais le romantisme en sculpture n'apparut qu'assez tard, vers 1830, et dura peu. Jusque-là les artistes, n'osant pas rompre avec le canon traditionnel, tentaient seulement d'accentuer le mouvement des lignes ou de leur donner plus de souplesse : le quadrige du Carrousel de Bossio, le Spartacus de Foyatier, le Coureur de Marathon de Cortot ne manifestent encore qu'un timide acheminement vers la liberté.
Les sculpteurs vraiment romantiques se trahissent à leurs sujets : la littérature moderne, le Moyen Âge et la Bible les fournissent presque tous. Jehan Duseigneur expose en 1831 un Roland furieux nu et épileptique, et en 1833 un Quasimodo et Esméralda ; Étex donne en 1833 un Caïn hirsute, et une Françoise de Rimini ; Préault, le type du sculpteur romantique, au ciseau truculent, a des trouvailles funèbres, comme son célèbre Masque du silence, ou des effets shakespeariens comme l' Ophélie noyée du musée de Marseille ; Drouet[Lequel ?] sculpte en 1836 un Chactas curieux par la recherche des particularités ethniques ; la même année, Rude fait éclater sur l'Arc de Triomphe sa Marseillaise hurlant l'hymne de la liberté, sculpture frémissante de vie, une des plus grandes pages sculpturales du siècle ; en même temps, Barye crée une sculpture animale telle que n'en possède aucune nation.
Mais le sculpteur romantique, c'est David d'Angers (1788-1856) l'artiste exalté par Vigny, célébré par Hugo, et si étroitement uni au Cénacle qu'il a laissé en marbre l'effigie de tous ses membres. Romantique, il l'était de cœur et de tête, lui qui, dès le salon de 1824, livrait à côté de Delacroix le combat romantique avec sa Mort de Bonchamp, classique encore par le nu, mais romantique par l'accent et le geste ; lui qui dressait en marbre ou coulait en bronze Victor Hugo, Balzac, Gœthe, Géricault, Lamartine et Gautier.
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