La Bibliothèque Idéale
Dissertation : La Bibliothèque Idéale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 14 Août 2012 • 636 Mots (3 Pages) • 1 607 Vues
LA BIBLIOTHEQUE IDEALE
« ... Livres qui s’introduisent avec souplesse dans nos jours, y poussent une plainte, ouvrent des bals.»
René Char.
La bibliothèque revêt plusieurs caractéristiques paradoxales. Elle se doit de préserver le savoir tout en le diffusant. Elle est l’outil essentiel du développement culturel de la Cité et de l’acuité de ses institutions. Elévation par le savoir. La bibliothèque est alors un représentant universel, métaphore de l’Etat, des collectivités, ou des associations qui la gère. Ce côté institutionnel, source de respect, se ressent dans la recherche de formes simples, facilement identifiables et massives : les formes géométriques platoniciennes. Le La structure doit elle aussi assoir l’autorité du bâtiment. Ici, deux grands murs perpendiculaires ceinturent la salle de lecture et tiennent ainsi toute la structure .
La bibliothèque reflet de l’Etat et de ses institutions est aussi un modèle de l’Univers ( cf. Borges ), embrassant la culture et la connaissance, greniers publics, réserves pour les générations futures. Contenant fini au contenu de la taille de l’Univers, paradoxal n’est-ce pas ? Comment faire ressentir cela au lecteur ?
Le volume simple et massif où l’on circule librement au-travers peut être un élément de réponse. Son implantation dans le jardin, qui s’insère dans le bâtiment assied le côté infini de la bibliothèque. Un livre dans le jardin, un livre dans tous les jardins.
Modèle de l’Univers certes, mais à la mesure de l’homme !
A la mesure de l’homme, entendons la notion de bien-être inhérent au développement personnel et à l’apprentissage. La lumière en est la condition principale. « Du livre vers la lumière « disait Louis Kahn. La lumière cassée du sud, stable, idéale pour la lecture s’oppose à celle liée à la notion de temporalité.
Une bibliothèque n’est pas seulement un lieu de lecture ! Une lumière plus forte, changeante au fil de la journée, transforme la bibliothèque en une grande machine pour temps libre, où l’on peut tour à tour se promener dans le jardin, prendre un repas ou encore assister à quelque conférence.
La bibliothèque idéale doit alliée l’Universel et l’intime, la bulle permettant la rencontre du lecteur, du livre et de la lumière est le silence. Le silence ! Italo Calvino résume ces quatre notions avec humour:
« Bien qu’est-ce-que tu attends ? Allonge tes jambes, pose les pieds sur un coussin, sur deux coussins, sur les bras du canapé, sur les oreilles du fauteuil, sur la table à thé, sur le bureau, la mappemonde. Mais d’abord, ôte tes chaussures, si tu veux rester les pieds levés; sinon, remets-les. Mais ne reste pas là, tes chaussures dans une main et le livre dans l’autre. «Règle la lumière de façon à ne pas te fatiguer la vue. Fais-le tout de suite, car dès que tu seras plongé dans la lecture, il n’y aura plus moyen de te faire bouger. Arrange-toi pour que la page ne reste pas dans l’ombre : un amas de lettres noires sur fond gris,uniforme comme une armée de souris ; mais veille bien a ce qu’il ne tombe pas dessus une lumière trop forte
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