L'art culinaire chez les sawas
Dissertation : L'art culinaire chez les sawas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mémé Lucile • 10 Juin 2021 • Dissertation • 1 309 Mots (6 Pages) • 1 034 Vues
L’ART CULINAIRE CHEZ LES SAWAS
On regroupe sous l’ethnonyme SAWA l’ensemble des populations autochtones du littoral camerounais. Ils sont concentrés principalement dans les régions du Littoral et du Sud-Ouest. Le nombre de locuteurs de cette langue est estimé entre 500000 et 1000000. On peut ainsi les classer sous tribus suivantes ;
-Les DUALA
-Les BATANGA
- Les MALIMBA
-Les MBO
-Les BAKWERI
-Les BAKOKO
-Les BASSA
Cette grande variété du peuple SAWA se distingue également à travers sa cuisine qui a la réputation de faire voyager ses consommateurs au monde merveilleux du goût et du plaisir. Comme variété ils ont ;
-Le NDOLE
Ce plat à base de feuilles de Vernonia, qu’on appelle en langue native NDOLE (qui est réputé pour son amertume),bien lavés, des graines d’arachides tintées, de l’ail, GINGER, du poisson fumé, des oignons, de la viande de bœuf de préférence, du piment, ainsi que des crevettes est une originalité du peuple SAWA, principalement les DOUALAS. Néanmoins il est consommé par la population aux 4 coins du pays ainsi qu’à la diaspora, le mode de cuisson variant chez tout un chacun.
-Le MOUKON MA NGONDO Ou NGOND’A MOUKON
Autrement appelé « le gâteau de pistache », c’est également un met succulent propre à la communauté côtière. Dans leur culture, ce plat rappelle chez les enfants la période des fêtes de fin d’année. Pour les adultes et autres, surtout pour la gente féminine, il symbolise le mariage mais également le veuvage.
Dans le processus du mariage traditionnel (qui comporte plusieurs étapes), l’étape du NGOND’A MOUKON est primordiale. Lorsque le futur époux a fini de verser la dote qui lui est demandée, la famille de sa fiancée doit à son tour préparer le NGOND’A MOUKON à leur belle-famille. Ce MOUKON doit être aussi gros que le tour de bassin de la belle-sœur la plus grosse. Ce MOUKON passera facilement trois jours au feu de bois. Les femmes qui en ont la charge se relayent autour du feu jusqu’à la cuisson. Aucune personne non-désignée a accès au coin de cuisson. Ce MOUKON est destiné à la famille du futur époux qui, de manière solennelle viendra le chercher. Si par malheur ce met n’est pas cuit à point, selon la tradition ancienne, on conclut que la jeune fille n’est pas prête pour le mariage et le mariage était reporté. Mais avec le temps et la révolution des choses, l’on tient de moins en moins compte à certaines us et coutumes.
Lorsqu’il s’agit du deuil, il s’agit essentiellement du deuil du mari dans le cadre des rites du veuvage. La veuve, au 9e jour, doit préparer du MOUKON. Ce MOUKON est destiné à l’âme de son défunt mari. C’est le symbole du dernier repas qu’elle partage avec son mari. Le rite se fait dans le fleuve ensuite toutes les femmes qui l’assistent se partagent ce NGOND’A, comme pour la séparer définitivement de son mari. Enfin, elle plonge dans l’eau et lorsqu’elle en ressort, elle est désormais considérée comme étant veuve. Ce plat s’accompagne presque exclusivement avec le MIONDO.
-Le WONDI YANGABÈ NA MISÔMBÈ
Ce bon plat de riz aux « DIBANGA », qui sont des petites crevettes sèches ou fraiches, généralement accompagné d’une bonne sauce tomate à la viande de bœuf, est un succulent plat qui titille la papille gustative et vous assure un aller et retour simple pour l’incroyable monde du goût.
-Le Poisson Braisé
Il est connu de tous qu’un bon poisson braisé est la garantie d’une très belle soirée. Encore appelé SUE, accompagné soit de MIONDO, de bâton de manioc ou de plantain frits, de la sauce épicé (au piment, au condiment verts ou aux oignons) ainsi que des oignons et CARROTS crus et hachés, ce plat du peuple côtier est désormais très pris dans le septentrion. On aperçoit alors plusieurs personnes en raffoler, surtout lors des soirées dansantes au rythme endiablé entre amis autour d’un verre.
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