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Introduction aux Sciences de l'information et de la communication

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Par   •  15 Décembre 2019  •  Cours  •  9 913 Mots (40 Pages)  •  775 Vues

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Chapitre 1 : Le raisonnement sociologique

Chapitre 2 : Naissance et institutionnalisation d’une discipline

Chapitre 3 : (brève) Histoire de l’Institut Français de Presse

Chapitre 4 : Introduction aux cultural studies liées à la communication et aux objets culturels

Chapitre 5 : Langage et communication interpersonnelle

Chapitre 6 : Communication au sein du règne animal

CHAPITRE 1 : Le raisonnement sociologique

DURKHEIM Émile (1858-1917)

  • C’est un sociologue français.
  • Il y a des comportements individuels qui sont déterminés par un environnement social. Il y a des tendances (des dominantes) collectives au-delà des individus. Il n’y a pas de déterminisme absolu.

Ex : Le suicide, Durkheim. Il n’y a pas d’acte plus individuel et plus radical que le suicide.

Durkheim nous dit qu’il y a des conditions sociales qui favorisent le suicide. Même dans ce cas il y a des conditions sociales. La probabilité de se suicider aux deux bouts des âges (jeunesse et vieillesse) est plus grande. Statistiquement, le suicide est plus réparti à ces âges. Le contexte social va favoriser ou non le suicide. Il y a plus de suicides dans des situations de crises (anomies). Ex : krach boursier, guerre, tensions provoquent plus de désespoir chez les gens et donc plus de suicides. J’exerce ce choix dans un contexte qui le rend plus probable qu’un autre. Étude des kamikazes (suicide d’honneur). Certaines cultures ont imaginé un système de pression qui conduit les gens à se suicider parce qu’ils sont en faute OU en devoir vis-à-vis de la société. Il existe des événements sociaux qui peuvent déterminer, expliquer des actes individuels.

  • Comment passe-t-on d’une somme d’individus à un collectif ? Comment se créent des dynamiques de groupes ? Cela passe par une conscience collective. C’est quoi selon Durkheim ? C’est un sentiment d’appartenance à un groupe, un sentiment d’avoir des intérêts communs.

Ex : trouver un français dans un milieu, pays étranger fait ressentir une forme de solidarité. Avoir trouver un compatriote. L’avènement de cette conscience collective dépend du type de solidarité qui unit les individus. On parle de solidarité mécanique (communauté) et de solidarité organique (société).

  • Communauté = relations très affectives et sont posées comme naturelles. Par le territoire et/ou par le sang, on appartient à une même communauté. Cercle fermé avec des règles qui font qu’on est peu ouvert aux règles et au monde extérieur.
  • Société = les relations sont impersonnelles voire artificielles car la relation qui nous lie est contractuelle. La division du travail social fait la société. Cela signifie que nos sociétés sont de plus en plus spécialisées par domaine, par secteur, par profession. Nous sommes tous en interdépendance.

Ex : besoin en viande 🡪 dépendance de l’agriculteur qui a élevé la bête, du transformateur, du commerçant, etc. Chacun se spécialise et accepte de dépendre des autres. La solidarité est dite organique comme pour faire référence à l’ensemble des organes qui dépendent les uns des autres.

  • Durkheim constate que les sociétés provoquent l’isolement des individus là où les communautés organise un encadrement, une solidarité permanente. L’accroissement de la complexité de notre société (dû au nombre grandissant de gens, technologie, etc) induit la différenciation sociale et du coup la densité morale peut s’affaiblir au profit de solidarité et d’échanges matériels.

Anomie : situation de dérèglement social, d'absence, de confusion ou de contradiction des règles sociales

WEBER Max (1864-1920)

  • C’est un sociologue allemand.
  • La vie sociale c’est une construction de l’esprit. Le sens que les acteurs donnent à ce qu’ils font est aussi important que ce qu’ils font réellement. La vie sociale repose sur :
  • La construction de sens
  • L’interprétation réciproque de ces significations.

Pour Weber il n’y a pas de vie commune possible sans un sens partagé (sans une culture commune, sans une figure d’autorité qui fixe un sens minimum partagé). Il trouve dans la religion un élément important de ce partage de sens commun. L’objectif de la sociologie c’est « la connaissance de la signification culturelle » qu’il va trouver très souvent dans les religions. « La relation sociale c’est le comportement de plusieurs individus qui, par ce contenu significatif, fait que celui des uns se règle sur celui des autres et s’oriente en conséquence ».

Ex : Dans une société où des codes culturels bien balisés existent, on attend que l’individu suive ces codes.

  • Pour Weber, la compréhension du comportement humain passe par l’identification du sens donné et par l’étude des institutions qui donnent du sens (l’école, les religions, un groupe d’appartenance communautaire).

Il insistera sur le fait qu’il y a des risques d’incompréhension parce qu’il n’y a pas partage de sens. Du coup il existe des règles, des rituels collectifs qui visent à limiter les risques d’incompréhension entre les individus. « Il existe des structures collectives qui font partie de la pensée quotidienne ». On a tous intégré des règles, des codes qui maintiennent la compréhension et font perdurer le lien social. Processus d’acquisition du sens commun. Les médias peuvent être une institution qui fait partie de la pensée quotidienne. Pour Weber, l’instance la plus forte de production de significations partagées, ce sont les religions. L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme. On constate historiquement que le capitalisme s’est développé en Europe du Nord, et a pris du retard dans les pays de l’Europe du Sud. Pourquoi ? Il considère que la différence s’explique parce qu’il y a une différence de domination religieuse. Nord 🡪 pays protestants ; Sud 🡪 pays catholiques. Ce n’est pas un hasard. Il y a un lien entre la religion et le capitalisme. Il invente le concept d’affinités électives. Dans la doctrine protestante, il y a sans doute des éléments qui favorisent l’esprit d’entreprise et d’enrichissement du capitalisme. A contrario, dans le catholicisme, il y a des choses qui freinent l’esprit d’entreprise. Dans le catholicisme, il y a une condamnation de l’enrichissement (car l’argent corrompt). Au Moyen-âge, il condamne les métiers de l’argent. Un bon catholique ne peut pas être banquier. On a confié ces métiers aux Juifs. L’éthique protestante favorise le capitalisme :

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