Strange Fruits
Mémoire : Strange Fruits. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 21 Mai 2013 • 472 Mots (2 Pages) • 1 693 Vues
I – INTRODUCTION
Titre : Strange Fruits
Artiste : Billie Holliday
Date : 1937
Billie Holiday, est née à Baltimore le 7 avril 1915 et morte à New York le 17 juillet 1959, est une chanteuse de jazz américaine considérée comme l’une des plus grandes chanteuses que le jazz ait connu. Strange Fruit est la première chanson importante du Mouvement américain des droits civiques. Elle est devenue le symbole de la lutte des Noirs pour l’égalité. Les « fruits étranges » dont parle la chanson sont les corps, pendus aux arbres, des noirs lynchés dans les années 1930, dans le Sud des États-Unis.
II- CONTEXTUALISATION DE L’ŒUVRE
Strange Fruits, est une « protest song » qui dénonce les lynchages couramment pratiqués aux Etats-Unis à l’encontre des afro-américain. Malgré l’abolition de l’esclavage et pendant la phase de reconstruction après la guerre de Sécession de nombreux lynchages eurent lieu entre 1889 – 1940 en particulier dans le sud.
Abel Meroopol, enseignant juif, communiste qui vivait dans le Bronx, a écrit la chanson après avoir été choqué par les photos de lynchage. Billie Holiday interpréta cette chanson dans ce contexte, en 1939 au Cafe Society de New-York. Chanteuse de Jazz et de Blues Strange Fruits, bien qu’inhabituel dans son répertoire, lui apporta la notoriété. La chanson a reçu le surnom de « Marseillaise noire » Elle est devenue l’hymne de toutes les victimes du racisme. Pour Billie Holiday c’était surtout une sorte de requiem à la mémoire de son père, mort d’une pneumonie parce que rejeté d’hôpital en hôpital, qui n’acceptèrent pas de l’admettre comme patient.
III – ANALYSE DE L’ŒUVRE
Ce morceau a pour formation une voix soliste, un petit ensemble de jazz (cuivre, piano, contrebasse, batterie). Le tempo est très lent avec des rubatos, la voix a une grande liberté rythmique, certains mots sont plus suspendus dans le temps. La liberté rythmique est accentuée sur les deux derniers vers du poème. L’orchestre a des pulsations marquées par la contrebasse (en noires) : caractère inéluctable. La nuance est plutôt piano et mezzo piano avec des inflexions de voix accentuées sur certaines parties du texte. L’intensité augmente dans le 3e couplet, chaque mot est chanté dans un crescendo progressif. La tonalité est en si bémol mineur, les trompettes sont en sourdines. La voix est puissante et claire. L’articulation est très précise, le chant syllabique, la puissance est émotionnel, et le timbre change suivant le texte, plus ou moins de vibratos.
IV - CONCLUSION
Ce titre est devenu l’hymne de toutes les victimes d’actes racistes et des minorités opprimées. C’est un acte de bravoure, c’est un témoignage, un geste politique, c’est une déclaration de guerre. Personnellement, je n’aime pas du tout cette chanson parce que je n’aime pas le timbre vocal, le tempo trop lent à mon goût, et je n’aime pas les sons des sourdines.
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