Études de doc sur le désir

Apolline Poujol, 22008025                                                                                              UE 303 Arts et Médias

        Le corpus qui nous est proposé se compose de 8 documents. Les documents n°1, 3 et 7 sont des récits: le document n°1 est un sonnet de Pierre Ronsard tiré de son oeuvre Les amours (1552), le document n°3 est un extrait des Confessions de Jean-Jacques Rousseau (1782) et enfin, le document n°7 est, également un extrait, de La Belle aux bois dormant de Charles Perrault (1995). Puis nous avons des oeuvres picturales avec le document n°2 qui est une huile sur toile de Klimt, Danaé, peint en 1907; le document n°4, une huile sur bois, de Lucas Cranach, Adam et Eve, de 1526; le dessin en pastel, La tentation de Saint Antoine de Félicien Rops (1878), et enfin, la gravure de Gustave Doré de La Belle aux bois dormant, de Charles Perrault, faite en 1862. Pour finir, notre dernier document est une photographie de Doisneau, Le baiser de l’hôtel de ville (1950).  

        Pour traiter le désir dans ces documents nous allons les répartir en trois parties. Premièrement nous verrons que le désir est une notion qui apparaît dans la mythologie et même dans la Bible. Puis nous poursuivrons notre étude avec le mélange entre le désir et l’amour charnel ou romantique. Et pour finir nous verrons que le désir peut avoir des conséquences sur notre vie, parfois positives mais parfois négatives.

        Pierre de Ronsard est connu pour ses sonnets qu’il a écrits aux deux femmes qu’il a aimées: Cassandre et Hélène. Ici dans ce sonnet (doc 1), Ronsard déclare une nouvelle fois son amour et son désir pour Cassandre. Ronsard fantasme totalement sur sa “possession” au point d’en espérer devenir un dieu grec ou un personnage mythologique. En effet, dès la première strophe, Ronsard fait référence à Zeus et Danaé. Dans la mythologie Zeus tombe éperdument amoureux de Danaé, qui est enfermée dans une tour par son père, et il se transforme en pluie pour la rejoindre. Dans son sonnet Ronsard évoque cette pluie d’or, “En pluie d’or goutte à goutte descendre” (vers 2), pour rejoindre sa Cassandre et assouvir son désir de possession. Puis dans la deuxième strophe, Ronsard fait une nouvelle fois référence à Zeus, mais avec Europe cette fois-ci, lorsque celui-ci se métamorphose en taureau blanc pour aller conquérir Europe, “Je voudrais bien en taureau blandissant / Me transformer pour finement la prendre” (vers 5 et 6). Ce verbe “prendre” montre bel et bien ce désir sexuel qu’à Ronsard envers Cassandre et fait référence au viol d’Europe par Zeus. Ronsard continue ses références mythologiques dans le premier tercet lorsqu’il évoque Narcisse et une fontaine. Narcisse est un homme amoureux, de lui-même certes, mais amoureux tout comme Ronsard aime Cassandre, et la fontaine fait référence à Pégase qui a fait jaillir la fontaine Hippocrène qui est source de vie et d’inspiration pour le poète. Cassandre est sa muse, elle l’inspire et lui apporte de la vie dans sa solitude.

Cette histoire d’amour entre Zeus et Danaé, on la retrouve dans le document n°2 du corpus, avec le tableau de Klimt, Danaé peint en 1907. Comme précédemment évoqué, Zeus tombe éperdument amoureux de Danaé, enfermée dans une tour par son père, et il décide de se transformer en une pluie d’or pour aller la retrouver. En effet, dans son tableau on voit Danaé en position foetale, nue et une pluie d’or qui l’entoure et qui l’enfante (Zeus et Danaé sont les parents du demi-dieu Persée).

Pour finir sur la mythologie, Jean-Jacques Rousseau a également fait une référence mythologique dans son œuvre autobiographique Les Confessions (doc 3). En effet, dans le chapitre où le jeune Rousseau chasse une pomme, l’auteur fait référence au “jardin des Hespérides”. De plus, cet épisode de la pomme peut faire penser à un des douze travaux d’Hercule, lorsque celui-ci doit ramener une pomme d’or au jardin d’Eden.

        Il y a donc du désir dans la mythologie, mais aussi dans la Bible comme le montrent les documents n°4 et n°6. Il est vrai que le document n°4 représente Adam et Eve qui forment un couple dans la Bible pour illustrer les conséquences de la tentation. Dans cette œuvre, les deux protagonistes sont nus, le corps d’Eve est plus pâle que celui d’Adam comme pour provoquer notre regard sur son corps. Elle a un regard séducteur, voire hypnotisant au point de faire céder Adam à croquer dans cette pomme qui est le fruit défendu. De plus, Cranach a représenté le serpent qui est le symbole même de la tentation dans la Bible et le cerf qui est celui du péché.

Dans le document n°6, Rops peint une des farces de Satan à Saint Antoine. Saint Antoine décide de vivre dans le désert et depuis Satan hante sa vie. Dans La tentation de Saint Antoine, on voit un bouffon qui est Satan et Saint Antoine qui se cache de sa tentation. En effet, celui-ci voulant se repentir de ses tentation libidineuses a voulu aller aux pieds du Christ mais Satan décide de changer le Christ en une femme nue. La farce de Satan est accentuée par Rops lorsque celui-ci décide de transformer “INRI” (Jésus le roi des juifs) en “EROS” le dieu de l’amour.

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