Typographie, omniprésence et influence
Analyse sectorielle : Typographie, omniprésence et influence. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bobby17 • 4 Mai 2017 • Analyse sectorielle • 1 575 Mots (7 Pages) • 839 Vues
TYPOGRAPHIE – OMNIPRÉSENCE et INFLUENCE
Le graphiste utilise au quotidien les travaux de tous ces techniciens mais avant tout artistes que sont les concepteurs de caractère qui mettent parfois une vie entière au service d’une police de caractère.
Il faut comprendre l’influence de cette typographie sur nos comportements, nos choix, notre affect, ...
Vous avez peut-être déjà conscience de cette portée et, lorsqu’elle est bien utilisée, de la redoutable l’efficacité de la typographie
La typographie est souvent présenté comme un second rôle du graphisme, alors que de nombreux projets très impactant n’auraient surement pas eu l’effet escompté sans leurs particularités .
En 2016, et bientôt 2017 avec l’omniprésence des écrans on peut penser que la vidéo le son sont les principaux vecteurs de communication, mais non,
Aujourd’hui on communique
beaucoup plus par l’écrit que par la parole…
pas toujours de façon très académique
Mais on peut et vous pouvez le constater, il y a des lettres partout !
Tout est écrit autour de nous. Les livres, les affiches, les panneaux indicateurs, les mails, les sms, les logiciels, les Services après vente sont même passés du menu téléphonique robotique aux FAQ (foire aux questions en ligne) avec chat ... de l’écrit… toujours.
Oui et alors... la typo la dedans, ...elle est partout mais peu de spectateur ou lecteur font attention à son influence sur la lisibilité, le ton, l’ambiance, le concept, le rythme de lecture...
Pourtant, chaque typographie embarque avec elle un bagage culturel historique, voir social
Au quotidien la typographie accompagne le texte et l’image et comme on peut facilement le constater :
La typographie moderne n’est plus seulement dédiée au livre;
elle touche et s’adapte à toutes les activités humaines signalétique, internet, mobile urbanisme etc...,
et il a donc été nécessaire de développer rapidement un très vaste éventail de caractères - Nécessaire
Abondance et saturation de l’image
La technique permet aujourd’hui de diffuser sur l’ensemble de la planète, de manière instantanée, des informations très proches de la réalité.
le public, à tendance préférer la transmission des messages visuels des écrans
Regarder une image demande moins d’efforts qu’écouter ou lire et comprendre une communication parlée ou écrite.
C’était déjà une constatation en 1976 d’Adrian Frutiger dans son ouvrage l’ homme et ses signes - Frutiger est le créateur de superbe police de caractère très connue : Avenir - linotype - Frutiger - Versailles - Univers
La diffusion massive d’images change l’ensemble du psychisme des nouvelles générations. L’image montrée est captée en un instant d’une manière globale, et ne doit pas être forcément suivie d’une manière absolument continue. L’image transmet son message, de manière simultanée, dans sa totalité, sous une forme parfaitement délimitée.
L’observateur n’a plus à élaborer sa propre image, comme le fait le lecteur ou l’auditeur.
Celle-ci est un produit achevé, qui exclut le travail de l’imagination, et cause selon Frutiger un appauvrissement de la fantaisie humaine, de ses possibilités d’élaborer des représentations mentales.
La diffusion d’images entraîne ce que l’on peut appeler un processus de démystification, l’actualité mondiale devenant accessible à tous en même temps.
De plus le flot d’images que reçoit l’homme chaque jour ne satisfait jamais sa curiosité; sa faculté de représentation n’en est pas renforcée, mais schématisée.
Le caractère fait aussi parti des images et avec ce procédé il perd alors un peu de son pouvoir d’attraction en devenant avant tout utilitaire, annexe et donc presque banal ... On observe pourtant aujourd’hui un regain d’intérêt pour les typographies originales, il y a même de plus en plus un phénomène de mode dans l’univers typo, l’informatique permettant à n’importe qui de créer sa propre typographie... je dis bien n’importe qui... et n’importe quoi parfois .
mais aussi et ces plutôt une bonne nouvelle devant ce foisonnement de caractères on note un véritable retour aux fondamentaux et aux polices «historiques» !
Historique ça ne veut pas dire hiéroglyphes...
Extrait du livre « La lettre et l’image » de Massin,
Editions Gallimard, année 2003
«Les lettres ont d’abord été des images.
Comme on le sait, le mot «alphabet» a été formé à partir des lettres aleph et beth, qui représentent respectivement, dans leur graphie ancienne, une tête de taureau (à l’envers) et une maison, dont le tracé emprunte à un hiéroglyphe égyptien où l’on peut reconnaître notre b couché.
Or, à toutes les époques, se révèle le souci constant - secret ou avoué - de rechercher dans le dessin des lettres cette figuration perdue. Et tout se passe comme si les utilisateurs de l’alphabet latin (qu’il s’agisse de poètes, de calligraphes ou de peintres, mais aussi de pédagogues, d’enfants ou de sociologues) refusaient la sécheresse géométrique de son tracé, comme s’ils s’efforçaient de retourner instinctivement aux enfances de l’écriture et de redécouvrir, enfouis sous les sédiments laissés par des millénaires de civilisation, les mots-images, les dessins parlants, les signes-choses, les «paroles peintes» des écritures premières».
Quelques petits rappels historiques
Pendant des millénaires, la mémoire vivante fut la façon de se passer le savoir, de se transmettre la mémoire des Événements vécus.
Si les peuples de Mésopotamie ont inventé l’écriture, c’est d’abord pour garder en mémoire des décomptes de bétail, de dettes, de gestion agricole… ensuite, l’écriture a revêtu un rôle magique, sacré, les égyptiens traçaient des hiéroglyphes sur des rouleaux de papyrus entourant les momies pensant aider les morts à vivre dans l’au-delà…
...