Semiologie
Synthèse : Semiologie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar crocothib • 15 Décembre 2022 • Synthèse • 1 154 Mots (5 Pages) • 258 Vues
3 courants graphiques
Le style international/style universel, une utopie post guerre
Le style Suisse est un courant qui est apparu à partir des années 20, qui se joint en jonction à des courants artistiques comme De Stijl, le constructivisme, le suprématisme russe. L’idée est d’arriver à une forme de radicalité pure dans l’esthétique, où “la forme suit la fonction” (phrase de Louis H. Sullivan). Nous pouvons également retrouver des points communs avec l’école du Bauhaus, proche géographiquement du berceau du style Suisse. C’est après la Seconde Guerre mondiale que le style Suisse connaît une grande popularité, ayant une résonance universelle. Cela s’explique en grande partie par le contexte social. Après le traumatisme de la seconde guerre mondiale, où la cruauté de l’Homme a pu être constatée (la bombe A, les camps d’extermination…), le monde avait besoin de faire face à cette crise humaniste. En politique cela a pu se traduire avec la formation de l’Organisation des Nations Unies (qui a été fondée le 24 octobre 1945, soit au lendemain de la guerre). Dans le secteur du design graphique, cela s’est traduit par le biais d’une esthétique rationnelle, de ce fait aculturelle. Ainsi, le style Suisse répondant à ces critères, et ayant pris racine dans un pays de neutralité politique durant la guerre, cela lui a permis, à partir de 1945, de devenir le Style International.
Le courant a notamment été révélé par des designers tels que Ernst Keller, Max Bill, Otl Aicher. Il est identifiable par sa typographie sans empattement, par des mises en page asymétriques, l’utilisation de grille dans la composition, l’usage de photographies…
C’est en 1957 qu’est naît la typographie Helvetica, par Max Miediner. Héritière de ce courant, cette typographie se caractérise par son harmonie, sa lisibilité et sa grande neutralité. Elle fait partie de la famille des linéales. Les lettres sont très géométriques. Les ouvertures sont horizontales. Hormis quelques ajustements pour apporter plus de confort visuel, cette typographie respecte une grille très stricte et régulière. Sa neutralité lui permet d’être employé pour tous types d’usages. En 1983, elle a été numérisée et rebaptisée Helvetica Neue. Aujourd’hui encore nous la retrouvons dans de nombreux logos tels que Panasonic, Laurastar, 3M, American Airlines, Lufthansa, Jeep, Toyota, Orange, Saab, Tupperware, American Apparel ou encore toute la signalétique du métro new-yorkais, Apple, Uhu, North Face… Cela témoigne de la pérennité esthétique de cette typographie.
Le postmodernisme, un moyen pour transgresser
Le postmodernisme vient s’opposer à l’idéologie du modernisme. Il cherche la rupture avec l’épuration hégémonique de l’esthétique. C’est un critique, Charles Jencks, qui a été le premier à employer ce terme lors d’une conférence en 1975 à Eindhoven. Il cherchait ainsi à évoquer l’importance du retour partiel à la tradition.
Cela montre avant tout le besoin et la nécessité d'insuffler du caractère, de la décoration, de la personnalisation dans les œuvres qui devenaient de plus en plus froides. Si le modernisme cherchait avant tout le fonctionnalisme, il omettait très certainement le besoin qu’ont les individus de se rattacher à des images parfois irrationnelles.
Ainsi, le courant postmoderniste s'inscrit en rupture avec la période moderniste. Réinjecter de l’humain, du caractère, de la singularité dans le design. Dans le courant, des auteurs comme April greiman injectent des éléments décoratifs issus des mouvements artistiques plus anciens tels que de l’art classique, de l’art antique… Plutôt que d’effacer ou d’oublier ce qui existait, le postmodernisme propose de bâtir en invoquant, en exploitant, en imitant des techniques et des figures plus anciennes. Le pastiche, la citation et même la parodie sont des processus régulièrement employés dans ce courant, de la même manière que le mixage, le collage
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