Pragerstrass - Otto Dix.
Commentaire d'oeuvre : Pragerstrass - Otto Dix.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar krljtrejtbr • 9 Avril 2016 • Commentaire d'oeuvre • 1 179 Mots (5 Pages) • 1 263 Vues
Nom ……ARAYA Ines………………………………… classe 3B… Nom ……ROZEN Aubane………………………………… classe 3B… | |||||
Art, création et cultures | Art, espace et temps | Arts, États et pouvoir | |||
Art, mythes et religion | Art, techniques et expressions | Art, rupture et continuité | |||
Pragerstrasse | De l’Antiquité au IXe siècle | ||||
[pic 1] | |||||
Du IXe siècle au XVIIe siècle | |||||
XVIIIe et XIXe siècle | |||||
XXe et XXIe siècle 1920 | |||||
Otto DIX | |||||
Arts de l’espace | Arts du langage | Arts du quotidien | |||
Arts du son | Arts du spectacle vivant | Arts du visuel | |||
Bibliographie et sitographie http://www.college-madamedesevigne-mauron.ac-rennes.fr/sites/college-madamedesevigne-mauron.ac-rennes.fr/IMG/pdf/histoire_des_arts_-_la_rue_de_prague_d_otto_dix.pdf http://notredamedelancrel.zeclic.fr/files/2010/09/3e-Otto-Dix-Pragerstrasse.pdf http://www.clg-mendesfrance-marcoussis.ac-versailles.fr/image/Histoire_arts/Fiche_Pragerstrasse.pdf http://www.clg-bene-pezenas.ac-montpellier.fr/his_arts/data/z.Archives%202011/Histoire-géographie/Rue%20de%20Prague%20OTTO%20DIX.pdf http://www.clg-petitprince.ac-aix-marseille.fr/spip/IMG/pdf/otto_dix.pdf |
Contexte (historique et artistique) / biographie rapide de l'auteur Biographie : Otto Dix était un peintre allemand. Il est né le 2 décembre 1891 et mort le 25 juillet 1969 à Singen. Quand la première guerre mondiale éclate en 1914 il s'engage comme volontaire dans l'artillerie. Durant la guerre il peint de multiples œuvres dont la plupart sont choquantes et trop réalistes : elles montrent le carnage et les conséquences de la guerre. Après la prise du pouvoir par les nazis en 1933, Otto Dix est l'un des premiers professeurs d'art à être renvoyé, persécuté en tant que «bolchévique de la culture» selon les nationaux-socialistes. Ses œuvres sont dites «dégénérées» par les nazis.170 d'entre elles sont retirées des musées et une partie est brûlée, d'autres sont exposées lors de l'exposition nazie «art dégénéré».En 1938, Dix est enfermé pendant deux semaines par la Gestapo. Contexte historique : C’est une œuvre à relier à la 1ère Guerre Mondiale de 1914-1918. Elle est la première guerre industrielle. L'usage de nouvelles armes très meurtrières a traumatisé les hommes et les femmes sur le front et à l'arrière. Dix millions de soldats sont morts au combat, des millions d'hommes reviennent du front mutilés ou blessés. L’œuvre est réalisée en juillet 1920, un an après la signature du traité de Versailles. Celui-ci oblige l’Allemagne à reconnaître sa propre responsabilité dans le déclenchement de la guerre et à payer de lourdes réparations aux alliés.
Contexte artistique : Cette œuvre appartient au courant artistique expressionniste. Otto Dix est l'un des principaux représentants de la Nouvelle Objectivité (Neue Sachlichkeit), mouvement artistique apparu dans les années 20 qui est caractérisé par une volonté de représenter le réel dans ce qu’il a de plus sordide. Il s’agit de tendre un miroir à la société de l’après-guerre. Son style, très graphique et mouvementé, permet de décrire son époque ainsi qu’une certaine cruauté qui y régnait. , lui permet de décrire son époque et une certaine |
Description de l'œuvre (que voit-on, qu'entend-on, que lit-on ?) Cette œuvre est une scène de la rue de Prague. Au premier plan, on aperçoit un homme dont seul reste le buste monté sur une planche en bois à roulettes. Il a de beaux habits, se présente le buste droit et semble sourire. Pour se déplacer il utilise des bâtons de bois qui l’aident à avancer vers l’avant ; sa démarche est assurée, il regarde droit devant lui ne se souciant pas du mendiant. Il porte à sa veste une croix de fer (décoration militaire allemande) et roule sur un tract « Juden Raus » qui signifie « Dehors les Juifs ». Au premier plan on trouve également une prothèse de main tenant une canne. Son propriétaire semble de classe aisée car il a un costume. A ses pieds, un chien montre les dents. Au second plan, on voit un mendiant assis sur le trottoir. Il a des habits miteux, sales et troués. Il lui manque ses deux jambes et un bras qui sont remplacés par des prothèses en bois. Son corps est complètement désarticulé, il n ‘a plus rien d’humain. Les yeux vides, il mendie la main tendue dans laquelle une main gantée jette un timbre. Toujours au second plan, on observe un bas de corps de femme à la tenue extravagante, moulant ses formes et accompagnée de talons hauts. A ses pieds, on retrouve un second chien. A l’arrière plan, on perçoit une petite fille de profil dont les pieds sont nus, dessinant à la craie blanche sur la vitrine d’un magasin de prothèses qui semblent d’une qualité bien supérieure à celle des mutilés. Près des pieds de la petite fille on voit un journal portant l’inscription « ktatur von rechts » qui signifie dictature de la droite. La vitrine voisine de celle des prothèses appartient à un magasin de coiffure. Enfin, on remarque qu’une faux traverse l’œuvre tenue par deux mains squelettiques symbolisant la mort omniprésente dans l’esprit des rescapés de guerre. |
Analyse – Commentaire (que signifie cette œuvre ? qu'a voulu faire l'auteur ?) Dans ce tableau on ne retrouve aucune ligne constructrice et la scène est oblique ce qui donne cette impression de chaos, de désordre et de confusion. On remarque que les infirmes sont mis au même niveau que les chiens et les pieds des passants, les rabaissant encore plus. Les couleurs sont crues, le dessin relève de la caricature tellement tout semble exagéré et démesuré. Le tract et le journal sont des collages ce qui rajoute une grande part de réalisme au tableau. En peignant cette toile, Otto Dix démontre les conséquences de la guerre mais aussi le climat politique et social de l’année 1920 en Allemagne : indifférence à la souffrance et absence de solidarité, montée du nationalisme des anciens combattants allemands (croix sur le veston) et développement de mouvements d’extrême-droite antisémites (tract haineux envers les juifs) (extrait de journal). Les conséquences de la guerre concernent autant les combattants (gueules cassés, mutilés, prothèses) que les victimes indirectes : femmes seules (pouvant être poussées a se prostituer), petite-fille orpheline. Le spectacle de la rue que nous présente Otto Dix est une sorte de vitrine du monde : mélange de passants soucieux d’élégance et de personnes handicapées dont on voudrait oublier l’existence. L’horreur est devenue le spectacle banal et quotidien de la rue. L’artiste critique et choque pour dénoncer les horreurs de la guerre. Il choisit de peindre la réalité, la laideur et montrer les traumatismes liés à la guerre. Il témoigne de ce qu’il voit, de ce qu’il vit. Otto Dix fait apparaître une des racines du nazisme : le traumatisme de la première guerre mondiale, l’acceptation de l’horreur, la déshumanisation de l’autre, à cause de ses handicaps ou de sa «race». |
Mes impressions (pourquoi j'ai choisi cette œuvre ? qu'est-ce qui me touche/ choque/plaît/déplaît ?) Nous avons choisi cette œuvre car lorsque nous l’avons étudiée en classe, cela nous a amusé et intéressé de repérer et comprendre chaque détail du tableau. Cela nous a plu de pouvoir rattacher autant l’Histoire à une peinture. L’horreur que ce tableau représente est choquante et la mise en scène est dérangeante, on se sent témoin, spectateur d’une scène horrible, comme l’était Otto Dix. Le peintre a su exprimer énormément de sentiments dans ce tableau et cela nous a beaucoup plu et on a pu en ressentir quelques-uns. |
Pour aller plus loin (œuvres en résonance = mettre en relation l'œuvre choisie avec une autre œuvre) Œuvre à mettre en lien : « Guernica » de Pablo Picasso (1937). On a pu retrouver le même principe dans cette œuvre de Pablo Picasso que dans celle d’Otto Dix : Picasso, à travers ce tableau, a voulu dénoncer les horreurs des conflits et des guerres, surtout lorsque les victimes sont des civils. Même si un évènement précis est à l'origine du tableau, Guernica évoque toutes les guerres, passées et à venir. |
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