Portail Chartres
Commentaire d'oeuvre : Portail Chartres. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Anne-Emmanuelle SZOSTEK • 12 Mai 2021 • Commentaire d'oeuvre • 530 Mots (3 Pages) • 450 Vues
Portail de Notre-Dame de Chartres
Le document présente plusieurs photos du tympan, de l’archivolte et des statues-colonnes d’ébrasement d’un portail. Ce dernier, ne possède pas de trumeau.
Nous voyons trois-statues colonnes sur l’ébrasement gauche, ainsi que trois sur l’ébrasement de droite.
Le linteau est séparé en deux scénettes par une colonnette centrale qui distingue les deux événements (Dormition sur la partie gauche).
Sur la gauche du tympan, sont représentés les rois mages venant offrir leurs présents à l’enfant Jésus. Au centre du tympan, se trouve la Vierge, assise sur un trône, portant l’enfant Jésus sur ses genoux. A droite, se trouvent des personnages endormis.
Au-dessus, se trouvent quatre voussures remplies d’une enfilade de statues (quarante personnages), presque en ronde-bosse.
L’ensemble des éléments de ce portail semblent avoir été restaurés récemment. Peut-être s’agit-il de reproductions (voire des reconstitutions entières) des éléments originaux car ils ne semblent pas avoir subi les ravages du temps.
En quoi ces éléments sont-ils caractéristiques du premier style gothique ?
Le thème du portail, la Vierge à l’enfant (identifiable par la Vierge centrale sur son trône qui porte Jésus sur ses genoux et est entourée des deux anges) est un thème identifié sur le portail royal de Chartres. Chartres est une des deux cathédrales fondatrices du style gothique (avec Saint-Denis). C’est un thème récurrent de cette époque et Chartres a inspiré de nombreux autres édifices. Également présent, le thème de la Dormition, lui aussi représentatif et identifié dans les premiers programmes de la période gothique.
Sur des colonnes élégantes et torsadées, se trouvent des personnages et scène sculptées représentant des tâches de la vie quotidienne. C’est ce que l’on appelle les travaux des mois qui évoquent le temps humain, thème présent à Saint-Denis. Ces décors de travaux servent de base aux statues-colonnes des ébrasements. Ces personnages s’animent, discutent entre eux et présentent des attitudes variées. Au-dessus des têtes de ces personnages nous trouvons des décors architecturés symboliques de la Jérusalem Céleste. Ces éléments sont très présents dans l’art gothique. On en retrouve par exemple à Saint-Denis. Tous ces éléments (colonnes, supports, statues et décors architecturaux) sont presque indépendants de la maçonnerie, presque sculptés en ronde-bosse, autre indice du renouveau du style gothique apparu au début du XIIème siècle. L’objectif, grâce à ces personnages est d’humaniser les figures divines, préoccupation majeure de ce premier style gothique.
Enfin le traitement stylistique nous donne des indices supplémentaires : on sent les corps des personnages sous les drapés, et on sent les points de tension du tissu (visibles sur les statues-colonnes mais également sur tous les personnages du tympan et des voussures). Les personnages possèdent encore une expression neutre presque impassible (pas de sourire) et sont très individualisés et humanisés (pas de style antiquisant), ce qui est une des recherches artistiques fondamentale de cette période (que l’on retrouve par exemple à Saint-Denis).
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