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Miroir et mise en abime

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Par   •  11 Septembre 2016  •  Cours  •  5 002 Mots (21 Pages)  •  789 Vues

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Miroir et mise en abime

Narcissisme → Mythe de Narcisse

Echo de la voix → Echo (amoureux de Narcisse qui est morte dans une grotte et y a laissé sa voix)

L'histoire du mythe de Narcisse est raconté par le poète latin Ovide dans «les métamorphoses» entre 48 et 18 av. J.C.  À la naissance de Narcisse, sa mère (Liriope) alla demander à un devin si son fils allait vivre. → «Oui, tant qu'il ne se connaîtra pas.» En grandissant Narcisse devient très beau et très fier de lui. Il avait beaucoup de prétendants et de prétendantes mais les repoussait tous, notamment la nymphe Echo. La jeune fille fut si triste qu'elle se retira dans une grotte et y mourra en y laissant sa voix (d'où le terme «écho», en montagne par exemple). Mais un jour Narcisse s'arrêta pour se désaltérer au bord d'un lac; il y vit son reflet et en tomba amoureux. Il ne comprenait pas que c'était lui-même. Il resta donc plusieurs jours a désespérer de ne pas pouvoir rester en contact avec son image et il fini par mourir. En enlevant on y découvrit des narcisses.

On dit d'une personne qui s'aime à outrance qu'elle est narcissique.

Les artistes ont souvent représenté des événements de la mythologie grecque.

Le Caravage (1571-1610) «Narcisse» 1599.

Huile sur toile – 110 x 92, exposé à Rome

             Le Caravage représente un thème de la mythologie; Narcisse. Il met en        place une composition originale: il utilise un cadrage serré, pas de décor         ni de contexte. La composition dessine un cercle grâce au dessin du        corps où la courbe du dos, du bras, de la tête et des épaules rejoint le        reflet de cette même courbe dans l'eau. L'artiste a choisi de représenter         le personnage de près au moment où il se regarde dans la mare. On        peut noter une richesse au plan vestimentaire, l'étude des vêtements        apportent une qualité plastique et tactile. Le Caravage est considéré        comme l'inventeur du ténébrisme avec l'utilisation d'un clair-obscur        fortement marqué. La composition met en scène         des contrastes très        rudes entre les parties sombres et claires, on peu noter que le        genoux, proche du centre du tableau est mis en lumière et de ce fait        crée un rond éclatant au milieu de cette masse sombre où la structure        s'apparente à un œil.

Les caractéristiques de Caravage:

  • - Le traitement de la lumière + contrastes violents, clair-obscur omniprésent

- Utilisation de cadrages serrés sur l'action + des éléments sont proches du cadre et créent une proximité avec le spectateur.

Le Mythe de Narcisse peut illustrer l'invention de la peinture, en effet, Leon Batista Alberti, peintre, architecte et humaniste de la Renaissance, le cite dans son traité «De Pictura» écrit au XVe siècle. Pourquoi le Mythe de Narcisse peut-il faire un parallèle sur l'invention de la peinture? Il établie une correspondance entre le reflet visible sur l'eau et l'image peinte sur son support. Il dit: «Qu'est-ce que peindre, si ce n'est saisir, à l'aide de l'art, la surface de l'onde?» (l'onde = l'eau). À la Renaissance, toute image peinte doit représenter la réalité. Pour Alberti, le miroir devient un symbole de la peinture. «La peinture doit être come une fenêtre ouverte sur le monde, elle doit être miroir de la réalité.» C'est au début du Xve siècle que Filippo Brunelleschi, architecte florentin et ami d'Alberti va mettre au point l'expérience de la «Tavoletta» (41 cm) qui lui permet de vérifier et d'inventer les règles de la perspective en 1415. Il représente le Baptistère San Giovanni à Florence, il se situe en face de la cathédrale.Il s'est placé face au Baptistère. Il a ensuite faire un trou dans la Tavoletta pour placer son œil: prendre d'une main le petit tableau, coller son œil au dos (petit trou), de l'autre main prendre le miroir qui enregistre le reflet de la Tavoletta. Ainsi il vérifie que le Baptistère réel et sa représentation peinte se complètent parfaitement. Il sait alors que sa perspective permet une construction juste.

Alberti et Brunelleschi sont les inventeurs de la perspective au Xve siècle. La perspective Albertienne permet

de représenter la réalité le plus vraisemblablement possible, elle imite le réel (= mimésis). Elle permet d'être le reflet de la nature.

«Les époux Arnolfini» 1434 – Jan Van Eyck (Artiste du Nord, XVe siècle)

Huile sur toile 82 x 60 – National Gallery, Londres

        Elle représente le portrait d'un homme et d'une femme dans un        intérieur, nous classeront cette œuvre dans le genre du portrait où les        personnages sont représentés en pieds (=en entiers). La composition est         structurée par des lignes de force verticales qui accentuent l'effet        statique des personnages, un axe médian scinde le tableau en deux        parties; l'espace de l'homme à gauche, il est du côté de la fenêtre en        lien avec l'extérieur (ce qui signifie que c'est un homme actif). Il s'agit ici         de Giovanni Arnolfini (riche marchant) installé à Bruges. À droite se        trouve son épouse; elle fait écho à  l'intérieur de la pièce, notamment à        la ligne verticale du lit à baldaquin. Jan Van Eyck suggère un espace        tridimensionnel par l'utilisation de lignes fuyantes, à la fois sur le        plancher, sur la partie supérieure du lit, sur les côtés de la fenêtre et sur        le plafond. Le point de fuite se situe à un endroit stratégique; le miroir.        Notre regard est guidé vers cet objet. Au 1e plan, nous voyons un petit chien et une paire de chaussures. Ces objets sont en fait, symboliques: chien = fidélité (entre les époux) et les chaussures = montre que les époux se sont déchaussés pour entrer dans une chambre solennelle, privée... (Maison). Au 2e plan, les 2 personnages sont richement vêtus = statut social élevé. L'homme porte un chapeau à larges bords et un magnifique manteau de fourrure, dans une pose solennelle, il lève la main droite, signe de son engagement envers sa femme. Il s'agit d'une cérémonie privée. Au XVe siècle, en Belgique, se marier devant un prêtre n'était pas obligatoire.  Iil tend délicatement sa main gauche à sa femme. Elle, porte une coiffe en dentelle, son visage est calme et serein (pâle), ses gestes sont doux, sa main gauche posée sur son ventre, peut-être enceinte, ou bien comme d'autres sources d'histoire de l'art soulignent, il s'agirait d'une  femme de la représentation de la féminité, forme de fécondité future.

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