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Maison, dernière demeure

Dissertation : Maison, dernière demeure. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Avril 2022  •  Dissertation  •  602 Mots (3 Pages)  •  374 Vues

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Considérée comme un espace de recueillement, lors d’un décès, la sépulture peut être vue comme une deuxième maison où on rendrait visite à vieil ami. Au travers de différentes traditions, nous nous sommes aperçus qu’il y avait plusieurs manières de rendre hommage aux êtres disparus comme en témoigne Juliette Cazes dans son roman Funèbre ! - tour du monde des rites qui mènent vers l'autre monde. Cela nous invite à nous interroger sur le caractère intimiste de la mort. Ainsi, la sépulture peut-elle être considérée comme notre deuxième maison ? Nous développerons cette théorie dans cette écriture.

        Tout d’abord, dans la culture égyptienne, les Égyptiens croyaient en la vie éternelle. De ce fait, ils honoraient leurs pharaons en construisant des pyramides dans lesquelles ils déposaient des offrandes autour du sarcophage de manière à ce que le défunt ne manque de rien dans l’au-delà. Comme l’illustre la pyramide de Khéops qui fût construite il y a plus de 4 500 ans sous la IV e dynastie. C’est aussi le cas, dans la culture bédouine, avec la cité troglodyte nabatéenne de Pétra, qui abrite la sépulture du roi Arétas IV. Nous pouvons constater que dans ces cultures, la sépulture constitue bien une seconde maison, qui aujourd’hui sont des lieux qui se visitent.

Ensuite, dans la culture hindoue, contrairement aux égyptiens, les hindous croient en la réincarnation et incinèrent leurs morts. Jusqu’en 1829, la veuve s’immolait sur le bûcher avec le corps de son défunt mari. Malgré cela, on retrouve dans le pays des mausolées grâce à la présence de l’empire Moghol à partir du XVIe siècle. Par exemple, le Taj Mahal, qui a été construit par l’empereur  Shâh Jahân et achevé en 1653, rend hommage à son épouse décédée. Sa dépouille se trouve au côté de sa femme, on peut donc dire que le Taj-Mahal est comme leur deuxième maison.

De plus, dans la culture française, les morts sont enterrés dans des cimetières dans lesquelles on peut voir des stèles aussi bien sobres que exubérantes. Comme en témoigne Le tombeau du silence et du repos sans fin de Joseph Ferdinand Cheval construit par lui-même et achevé en 1922, dans la Drôme.

Mais on trouve également des monuments commémoratifs de personnes anonymes, comme l’illustre La tombe du soldat inconnu, située sous l’Arc de triomphe à Paris. Elle accueille le corps d'un soldat français, mort lors de la Première Guerre mondiale, pour commémorer l'ensemble des soldats qui sont morts pour la France au cours de l'histoire. Dans les deux cas de figures, les sépultures sont des lieux de mémoires et de recueillement pour la famille, et d’une certaine manière constituent une seconde maison pour le défunt.

Enfin, dans la culture vietnamienne, les habitants croient en l’existence d’un monde de l’au-delà. C’est pourquoi il existe tout un processus cérémonial au moment de la mort mais aussi un rituel d’anniversaire de la mort des ancêtres pour se souvenir et les commémorer. Ainsi, les habitants ont souhaité honorer l’ancien président démocratique, Ho Chi Minh en fondant un mausolée pour accueillir sa dépouille ; qui est conservée dans le froid sous un sarcophage de verre. Et ils lui rendent hommage le 2 septembre sous forme de fête nationale.

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