Les écritures Sur Le Mur De Berlin
Mémoires Gratuits : Les écritures Sur Le Mur De Berlin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar saziza • 2 Avril 2013 • 593 Mots (3 Pages) • 1 507 Vues
Les écritures sur le mur de Berlin
A/ Information générales.
• Auteur : Shimon Attie
• Titre : les écritures sur le mur de Berlin
• Année : septembre 1991
• Lieu d’exposition (ou et) de conservation : dans les rue de
• Courant artistique :
B/ Intérêt/contexte historique
Né dans une famille juive émigrée aux États-Unis, Shimon Attie a grandi aux environs de Los Angeles. En 1991, peu après la chute du mur, il se rend à Berlin-Est, et ressent, dans les rues de la ville, l’absence, mais aussi la présence, de tous ces gens vivant dans le Scheunenviertel, le quartier de la classe ouvrière qui accueillait juifs, polonais ou russes gardant leurs traditions et mode de vie d’origine. Voulant donner une voix à ce passé invisible, pour le ramener à la lumière, ne fut-ce que pour quelques instants, il projette d’anciennes photos, trouvées en archives sur les lieux-mêmes où elles avaient été prises avant-guerre. Il provoque ainsi une collision temporelle dans une ville elle aussi en mutation. Ce sera « The Writing on the Wall » (L’Ecriture sur le Mur), ou la mise en image et en espace d’un passé proche. Il a d'abord retrouvé des photos des années 30 de ce quartier avec les devantures des boutiques juives et leurs enseignes. Il les a transformées en diapositives et les a projetées la nuit, in-situ, sur les lieux mêmes où elles avaient été prises. L'artiste a commencé ses projections en septembre 1991 et a continué à les faire durant un an. Le passant qui se trouve là reçoit un choc, voyant littéralement des images spectrales sur les murs de la rue.
C/ Description de l’œuvre
C'est ainsi qu'on voit sur un mur lépreux d'aujourd'hui, à côté d'une porte-cochère : Hebraische BUCHHANDLUNG, la même indication en hébreu, et la silhouette d'un homme vu de dos portant un chapeau comme nombre de juifs en portaient. Ou encore, à l'intérieur d'un porche : Conditorei Café, avec, là encore, des silhouettes de juifs pieux, en chapeau. Ces photos sont saisissantes par le contraste qui s'établit entre l'obscurité des rues et ces zones puissamment éclairées, puits de lumière venant trouer la nuit de l'oubli. C'est l'absence même qui est au cœur de ce projet
L'installation elle-même fut photographiée avec ses contrastes de lumière, de façon à ce qu'il y ait une trace de l'installation éphémère par définition.
D/ Interprétation (et ou) message
L'artiste enregistra aussi les réactions des habitants du voisinage et des passants. Au début, ils étaient plutôt favorables à son installation, mais il sentit peu à peu croître l'hostilité contre lui. Ces installations dérangeaient : en effet le créateur exaspère souvent les contemporains qui préfèreraient "oublier". Un homme, voyant la projection sur son propre building lui cria que ses voisins allaient croire qu'il était juif et qu'il voulait appeler
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