Les expulsés, Ernest Pignon Ernest
Analyse sectorielle : Les expulsés, Ernest Pignon Ernest. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cacapipi2301 • 17 Mai 2018 • Analyse sectorielle • 846 Mots (4 Pages) • 2 979 Vues
Les expulsés, Ernest Pignon Ernest
Informations concernant l’œuvre :
Titre : Les expulsés
Date : 1977-19979
Auteur : Ernest Pignon Ernest
Nature de l’œuvre : sérigraphie in situ éphémère
Lieu ou elle a été exposée : Paris (sur un immeuble)
Thème : art et pouvoir
Description de l’œuvre et analyse de l’œuvre :
Dans un premier temps, l’artiste réalise des dessins sur feuille à la craie ou a l’encre dans son atelier. Il représente des personnages à l’échelle 1, c’est-à-dire grandeur nature. Il les représente de manière assez réaliste en travaillant comme par exemple les ombres ou les lumières.
A partir de ses dessins, il multiplie ses représentations grâce a la sérigraphie. Ensuite pignon Ernest installe lui-même son œuvre dans la ville durant la nuit. Il a réalisé son dessin pour un lieu précis, c’est pourquoi on peut parler d’installation in situ. Il utilise l’architecture comme support pour ses œuvres (en référence a sa carrière d’architecte)[pic 1]
Dans cette œuvre, Ernest Pignon Ernest met en scène des personnages qui sont en partance à cause s’une expulsion déclenchée par la ville de Paris sou prétexte d’une rénovation de quartier. La pratique de cet artiste relie l’art a la politique.
Ses affiches se dégradent au cours du temps, elles se déchirent, se font arracher.
Personnages, homme et femme côte à côte, formant un couple ou séparé en fonction du lieu, ils portent des affaires diverses : sac, valises, le baluchon roulé sous le bras, en signe d’exil forcé, matelas suspendu au bout de la main, recroquevillé en coquille d’escargot… Ils n’ont sur eux que peu d’affaires, de niveau social très modeste. Ils sont statiques et semblent perdus comme ne sachant pas où aller. Le support de l’œuvre est le mur abîmé par la démolition, les traces de vie antérieures y sont apparentes : papier peint, emplacement d’un meuble, d’un cadre…façade d’immeuble éventrée, montrant des empreintes de vie, l’intimité des familles à travers les faïences, tapisserie, cheminée…Foyers soudainement arraché, fracassé et laisser à la vue de tout le monde. C’est une œuvre éphémère. Les œuvres appartiennent au temps, au monde de la rue.
Le collage et l’intégration de son dessin grandeur nature dans ce lieu en friche passe presque inaperçu : les expulsés sont comme des fantômes errant dans cette ville que personne ne considère.
MESSAGE DELIVRE PAR L’ŒUVRE
C’est un dessin collé sur un mur d’immeuble détruit au moment de la réhabilitation de certains quartiers parisiens de Montparnasse. L’artiste s’approprie la réalité, le noir et blanc est plus intemporel. Ici, il met en scène des personnages qui sont en partance à cause d’une expulsion déclenchée par la ville de Paris sous prétexte d’une rénovation de quartier. L’image est conçue pour les lieux où elle s’intègre ici, se sont personnes expulsées de leur domicile. Les dessins de l’artiste montrent une certaine détresse, un mal vivre encore et toujours d’actualité.
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