Le nomgre remarquable Pi
Mémoires Gratuits : Le nomgre remarquable Pi. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar angel • 7 Mars 2013 • 433 Mots (2 Pages) • 864 Vues
Contexte historique
Au début des années 1920, les états n’ont pas peur de montrer la dévastation physique laissée par la guerre, à la fois par fierté et par devoir de mémoire. La laideur, jusque là cachée par la censure, a été récupérée par les discours officiels et les associations d’anciens combattants. Au Congrès de Versailles, Clemenceau fait aligner quelques "gueules cassées" devant les délégués allemands pour montrer les conséquences humaines de la guerre et susciter en eux un sentiment de culpabilité. Les soldats n'hésitent pas à afficher leurs difformités en public. Le plus souvent, les peuples acceuillent cet étalage morbide avec respect.
Le propos de Dix se situe à rebours de cette récupération dramatique et patriotique des traces de la souffrance militaire. Dix choisit de montrer les soldats comme des pantins ridicules.
Dans Les joueurs de cartes, le décalage entre la banalité de la situation (le jeu) et l’aspect monstrueux des joueurs est frappant (un joueur tient la carte avec son pied). Le fait qu’un autre porte fièrement la croix de fer à sa veste est sans doute une critique du peintre à l’égard du nationalisme excessif exprimés par certains anciens combattants allemands.
Description du tableau
Au second plan on trouve sur la droite un porte manteau , au dessus des trois hommes sont affichés des articles de journaux allemands qui font référence au conflit Franco-Allemand pendant la première Guerre Mondiale et en haut à gauche du tableau un lampadaire (où l'on distingue une tête de mort) éclaire la scène.
Au centre de son tableau on peut voir les trois personnages principaux jouer aux cartes assis autour d’une table à la terrasse d'un café le soir.
Le premier personnage, celui de gauche est un homme. On ne peut pas lui donner d’âge tellement sa peau est abîmée. Cet homme est disproportionné, il a une jambe de bois et joue aux cartes avec le pied qui lui reste. Le joueur dont la manche droite est vide, sort de sa manche gauche une main articulée avec laquelle il pose ses cartes sur la table. De son oreille part un tuyau qui lui permet d’entendre la conversation. Il doit avoir perdu l’audition lors de la guerre.
Le second personnage, au centre, joue aussi aux cartes. Il lui manque une partie de la peau de la tête: il a été scalpé. Il a deux moignons à la place des jambes qu’il a perdues à la guerre. Si on regarde son corps on voit qu’il n’est fait que d’os, il n’a pas de peau. Ce personnage a un œil de verre et n’a pas d’oreille.
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