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Le Surréalisme, Max Ernst

Dissertation : Le Surréalisme, Max Ernst. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Août 2012  •  Dissertation  •  2 567 Mots (11 Pages)  •  1 695 Vues

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Exposé histoire de l’art : le Surréalisme, Max Ernst :

1)Lecture d’œuvre :

• C’est une peinture figurative, la scène est extérieure.

• À l’arrière-plan, on peut voir un ciel bleu avec quelques nuages fins, occupant peu d’espace et qui donne une impression de paix. C’est un contraste avec le paysage au premier plan qui ressemble à un champ de bataille, où tout semble mort et chaotique. On peut deviner des silhouettes pétrifiées dans les rochers et les plantes, c’est donc une œuvre fantastique.

• À droite, on voit un taureau qui se trouve aux pieds d’un homme à tête d’oiseau, comme s’il s’inclinait. Le taureau est généralement un symbole de puissance, et le fait qu’il s’incline ici veut dire qu’il a perdu la guerre contre l’homme-oiseau, qui a l’air d’être un soldat. Il est le seul élément animé de ce tableau, même si on peut le confondre avec un personnage pétrifié à cause de la couleur de ses vêtements, il est de couleurs froides et chaudes, soite vert et orange, ce qui nous amène à croire qu’il est à moitier pétrifié. Il regarde vers la gauche, vers une femme qui semble être entre une personne vivante et une plante. Elle nous tourne le dos. Elle est nue, porte un chapeau et ses cheveux dressés par le vent, ce qui était des symboles érotiques à l’époque. Un vent doux s’étend sur le tableau, la présence de petits nuages et des cheveux de la femme nous aide à l’identifier.

• Plusieurs pôles ? le rocher jaunâtre nous attire également ? le soleil l’éclaire.

• Juste à côté d’elle, il y a une colonne. C’est elle le pôle visuel : c’est l’élément le plus sombre du tableau, mais surtout elle se trouve exactement au milieu et le sépare en deux parties, du coup elle capte tout de suite notre regard. On peut voir un sein et une silhouette sur cette colonne, le haut est dessiné comme un capuchon pour qu’on ne voie pas le visage de cette femme, pour garder un côté mystérieux. Après, on peut voir encore des dizaines d’autres personnages, comme par exemple cette tête sur la colline à gauche, qui semble regarder l’horizon, ça dépend de notre vision et de notre imagination.

• La touche de ce tableau est lisse.

• La perspective est donnée par la superposition des plans et les ombres, qui donnent de la profondeur.

• Le plein et le vide se succèdent chacun leur tour : le ciel est le vide, il permet à l’œil du spectateur de se reposer après avoir vu la multitude de petits détails au premier plan du tableau. On peut voir que l’artiste a alterné ces deux moments : il a mis du plein, du vide, du plein, du vide, etc…

• Lignes de force : Plusieurs verticales : La principale verticale du tableau est bien sûr la colonne. Il y a une verticale à gauche du tableau, formée par la montagne, et une à droite, formée par la sorte de tronc d’arbre. Une autre formée par le rocher ou la plante, on ne sait pas très bien, jaune et qui se trouve entre la colonne et la montagne. Une par la femme au chapeau, une par l’homme-oiseau, et encore d’autres petites, formées par les colonnes d’une petite construction se trouvant sur le dos du taureau.

⇨ On peut voir que ce tableau est très énergique, très animé avec toutes ces verticales, alors que les éléments du tableau, eux, semblent morts.

Plusieurs diagonales : Il y en a deux, qui partent des coins supérieurs du tableau et vont jusqu’au bas de la colonne. Elles sont le reflet l’une de l’autre et c’est là qu’on peut voir la séparation que forme la colonne. Elles forment une sorte de creux, grâce à elles on rentre dans le tableau par un côté et on en ressort de l’autre. Et il y a une diagonale qui nous fait partir du haut de la colonne jusqu’à l’homme-oiseau, qui nous fait lui-même aller jusque vers la femme au chapeau, à cause de la mini-horizontale que forme son regard.

Deux horizontales : une en bas, au premier tiers du tableau, le traversant de part en part, et qui marque la limite entre le ciel et la terre. La deuxième est aux deux tiers du tableau et est plus petite. Ces horizontales sont les seules impressions de calme dans le tableau.

Et beaucoup de courbes sinusoïdes : petites, discrètes, dispersées dans tout le tableau et qui le rythment. Elles donnent une impression de désordre.

• Avec toutes ces lignes de force, on peut voir que cette peinture est très dynamique, que tous ces détails mélangés créent du mouvement, ce qui donne un grand contraste parce que tous les éléments de ce tableau semblent figés. C’est aussi une peinture très équilibrée, rien n’est mis au hasard et on retrouve les mêmes éléments géométriques dans les deux moitiés du tableau.

• Le point de vue est centré et le tableau est hors-champ, il n’est pas fini aux deux extrémités.

• La couleur dominante de tout le tableau est le rouge-orangé. Les seules couleurs utilisées sont les couleurs primaires (rouge / jaune / bleu) et complémentaires (vert / orange / violet, on peut aussi en apercevoir à certains endroits). Donc les couleurs se complètent très bien, l’artiste joue sur cela ; par exemple, il oppose la couleur principale, l’orange vif, avec le pôle visuel du tableau, la colonne, qui, elle, est vert sombre (donc la couleur complémentaire de l’orange).

• Il y a à peu près la même quantité de couleurs chaudes que de couleurs froides, c’est très équilibré, bien dosé.

• La lumière est naturelle, c’est celle du soleil, comme la scène se passe à l’extérieur. Le soleil éclaire tout le tableau et nous permet de distinguer les détails.

=> Le tableau s’appelle L’Europe après la pluie II et il a été fait par Max Ernst, de 1940 à 1942, donc pendant la Deuxième Guerre Mondiale, ce qui explique l’ambiance du tableau, sa ressemblance avec un champ de bataille après un combat.

Quand on connaît le nom et la date du tableau, on comprend beaucoup de choses. On se dit que, en effet, le ciel est aussi bleu qu’après une averse. Ça montre le renouveau, la renaissance, on comprend que « la pluie » est une métaphore, qu’en fait Max Ernst peint l’Europe après la guerre, c’est notre monde en ruines. On pense aussi que l’homme-oiseau signifie que les hommes perdent petit à petit leur humanité pendant la guerre. Les silhouettes dans la pierre, elles, pourraient non seulement montrer la mort, les cadavres, mais aussi dire que la nature est vivante et souffre de cette guerre, qui ne touche pas seulement les hommes.

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