Le Sommeil De La Raison Engendre Des Monstres
Rapports de Stage : Le Sommeil De La Raison Engendre Des Monstres. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cosimiti • 2 Juin 2013 • 1 490 Mots (6 Pages) • 1 590 Vues
‘Le sommeil de la raison engendre des monstres’ de Francisco de Goya
I) Francisco de Goya et ‘Les Caprices’ :
Francisco De Goya est naît le 30 mars 1746, à Fuendetodos, près de Saragosse. Il fut un peintre et graveur très connu espagnol.
Suite à de nombreux voyages en France et en Italie, Goya s’installe à Madrid où il épouse, en 1773, Josefa Bayeu, la sœur de Francisco Bayeu, un peintre espagnol qui était à la cour du roi Charles III d’Espagne. Le 30 avril 1789, il est nommé peintre du roi d’Espagne, par Carlos IV.
En 1792, suite à une très grave maladie, il devient complètement sourd. C’est alors que, deux années après, il crée et publie ‘Les Caprices’.
Les Caprices est un série de 80 gravures qui représentent la société espagnole de la fin du XVIII siècle. Goya, proche des Lumières, partageait leurs réflexions sur les défauts de la société de son époque. C’est pour cela qu’il fait dans ses gravures une satire de la noblesse et du clergé, surtout. Il déforme ainsi les physionomies et les corps des sujets de ces gravures, représentant les vices et la stupidité humaines et, leur donnant un aspect bestial. Ses gravures sont marquées par une critique humoristique et, conscient du risque qu'il encourait, pour se protéger, il donna à certaines gravures des titres imprécis.
En 1800, il peint le très connu portrait de la Famille de Carlos IV ; et, en 1802, il publie ‘La Maja vêtue’ et ‘La Maja nue’. C’est pendant la guerre de l’Indépendance qu’il crée plusieurs gravures sur les catastrophes de la guerre et les fameux tableaux ‘Dos de Mayo’ et ‘Tres de Mayo’.
Inquiété par l'Inquisition pour avoir peint ‘La La Maja nue’, frappé à nouveau par la maladie dont il garda la surdité, écœuré par la politique de Ferdinand VII, Goya fixe ses angoisses et ses désillusions dans les fameuses ‘Peintures noires’ dont il décore les murs de la « maison du sourd », maison achetée par le peintre en 1819.
En 1823, il s’exile à Bordeaux, où il meurt en 1828.
II) Le sommeil de la raison engendre des monstres :
Cette gravure nommée ‘Le sommeil de la raison engendre des monstres’ est la nº 43, d’une série de gravures appelée ‘Les Caprices’ faite par le peintre Francisco de Goya’ en 1799, suite à la Révolution Française. Pour cette gravure, Goya emploie une technique mixte d'eaux-fortes, d'aquatinte et de pointe sèche.
1) Description :
Tout d’abord, d’une part, nous observons au premier plan la figure d’un homme dormant, rêvant. Il semble qu’il s’est endormi, accablé par le sommeil, sur les papiers dont il était en train de penser, de travailler. Cette figure centrale est mise en valeur dans la gravure, étant la plus illuminée. Au coin inférieur gauche, il y a une inscription sur la table où l’homme s’appuie : c’est le titre de la gravure en espagnol ‘El sueño de la razón produce monstruos’.
Ensuite, au second plan, on observe quelques hiboux qui regardent fixement et surveillent le dormeur. De plus, nous constatons qu’un des hiboux à droite de l’homme, tend, ou peut-être enlève, une plume à celui-ci. Un de ses oiseaux qui guettent l’homme a les ailes déployées. Dans le coin inférieur droit, une sorte de chat grand observe le rêvant. Ces animaux nocturnes sont aussi très illuminés.
Finalement, à l’arrière plan, des ombres d’animaux nocturnes, entre autres, des chauves-souris et des hiboux, survolent autour de l’homme. Ces animaux forment une ligne droite, du coin supérieur droit jusqu’à l’homme. Contrairement aux autres plans, celui-ci est très obscur. Ces différences entre lumière et obscurité mettent en profondeur et en valeur les éléments du premier et second plan.
D’autre part, sur le dessin préparatoire, nous constatons qu’il existe quelques différences, dont trois sont très remarquables. Premièrement, au coin supérieur gauche, nous observons un quart de cercle blanc, qui doit sûrement être la lumière de la lune qui éclaire ainsi la figure centrale. Ensuite, l’inscription sur la table est différente de la gravure finale : nous lisons ‘Langage universel dessiné et gravé par Fr de Goya. Année 1797.’ ‘Langage universel’ doit donc correspondre à l’œuvre que le penseur était en train d’étudier. Finalement, il y a une citation située en dessous de la marge du dessin : ‘L’auteur rêvant. Sa tentative a pour but de bannir les vulgarités préjudiciables et perpétuer avec cette œuvre faite par caprice, le solide témoignage de la vérité.’
2) Le titre :
Tout d’abord, il existe plusieurs analyses du titre de cette gravure. Nous pouvons supposer que Goya a donné un titre imprécis
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