Le Corbusier et l'unité d'habitation de Marseille

Le Corbusier et l'unité d'habitation de Marseille

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                 Le Corbusier naît sous le nom de Charles-Edouard Jeanneret. Il se passionne très vite pour l'architecture et puise ses inspirations dans les nombreux voyages qu'il effectue durant sa jeunesse (Europe, Afrique du Nord, Balkans). Installé à Paris depuis 1917 il participe à la création de l'esprit nouveau, une revue d'art et d'architecture dans laquelle il prend le pseudonyme du Corbusier. Par la suite, il se fait connaître par des ouvrages décrivant ses techniques et sa vision de son art (Vers une architecture, 1923 ; Urbanisme, 1924) il met en œuvre ses théories dans plusieurs chantiers, alliant toujours l'esthétique à la fonctionnalité. Dès 1928, Le Corbusier prend part au congrès internationaux d'architecture moderne. Dans la charte d'Athènes, il présente ses conceptions de l'architecture lié à la vie sociale et quotidienne urbaine. Au lendemain de la guerre, il propose «  unité d'habitation » et réalise la Cité Radieuse de Marseille. Grand théoricien, il poursuit ses publications avec le modulor (1950) présentation de l'architecture moderne. L'année suivante, il se rend en Inde pour réaliser de nombreux établissement de Chandigarh (Le Capitole, le Palais de justice, le secrétariat et le Palais des Assemblées). Grand architecte urbaniste moderne, Le Corbusier a marqué en profondeur le 20eme Siècle.

Il collabore à la Charte d’Athènes. Cette charte, établie en 95 points d’un programme pour la planification et la construction des villes, porte sur des sujets comme les tours d’habitation, la séparation des zones résidentielles et les artères de transport ainsi que la préservation des quartiers historiques et autres bâtiments qui existaient avant.

La Charte d’Athènes a été critiquée pour son approche rigide et de ses diverses expressions et fait, aujourd’hui plus qu’avant, l’objet de débats voire d’une remise en cause de ses théories.

Pour l’élaboration des nouvelles villes, ses principes majeurs sont les suivants ;

Le concept de zonage qui permet de répartir les espaces urbains selon 4 fonctions (habiter/travailler/récréer/circuler ). La dissociation entre bâti et allées. Les voies hiérarchisées, c’est-à-dire les voies rapides, les dessertes locales puis voies d’accès aux bâtiments ou cheminements piétonniers. Le bien-être accessible à tous. La nécessité d’aérer l’espace urbain avec des constructions en hauteur, et pour sauvegarder les conditions d’ensoleillement et d’éclairage. La proximité des équipements scolaires, sportifs et de loisirs avec les habitations. Et enfin,  les zones industrielles ne doivent pas être trop éloignées des habitations pour limiter le temps de transport, elles sont séparées de la ville par des zones de verdure.

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Le Modulor est une notion architecturale inventée par Le Corbusier en 1945. Silhouette humaine standardisée servant à concevoir la structure et la taille des unités d'habitation dessinées par l'architecte, comme la Cité radieuse de Marseille.Elle devait permettre, selon lui, un confort maximal dans les relations entre l'homme et son espace vital. Ainsi, Le Corbusier pense créer un système plus adapté que le système métrique, car il est directement lié à la morphologie humaine, et espère voir un jour le remplacement de ce dernier.

L'unité d'habitation est le nom donné à un principe moderne de bâtiments d'habitation développé par le Corbusier ( en collaboration avec le peintre et architecte Nadir AFONSO ) qui a servi de modèle a plusieurs cités désignées par ce nom. La première et la plus célèbre de ces unités est celle de Marseille construite entre 1947 et 1952, connue aussi sous le nom de «  cité radieuse ». Elle est devenue un grand classique architectural et on la considère souvent comme le bâtiment qui a inspiré par la suite le style et la pensée brutaliste.

Le Corbusier cherche la simplicité et l’utilité, ainsi que l’ouverture aux espaces verts. Il le dit lui-même : « Là où naît l'ordre, naît le bien-être ». Ainsi il se distingue par son minimalisme de l’étalement urbain mais son augmentation de qualité de vie. D’après ses calculs, il est en effet bénéfique selon lui que la communauté vive dans des immeubles plus grands et profonds, tout en gardant un aménagement conçu spécialement pour le quotidien. Et qu’en contre partie, les équipements collectifs et/ou commerciaux soient dans l’immeuble pour ainsi libérer de l’espace aux jardins qui conduiront à un cadre agréable et aéré. La proximité entre bâtiments y est plus vaste et les habitants ne sont ainsi plus dans l’encombrement des rues et immeubles.

L’un des objectifs principaux de Le Corbusier était d’avoir un ensoleillement optimal pour l’ensemble des habitations. Ainsi l'axe héliothermique était essentiel à l’élaboration des unités d’habitations puisqu’il est au centre, c’est une armature qui permet de  construire les habitats de façon à répondre à l’objectif. Il a une ouverture équilibrée sur le Soleil et étudié selon l’endroit d’élaboration. De même à l’échelle d’une ville.

        Le parc est le cadre spacieux qui fait partie de l’unité d’habitation. Il est ininterrompu car les immeubles sont sur pilotis. Sa végétation est adaptée à la construction, c’est-à-dire qu’elle est dense du côté public et plus minime à l’ouverture public. Il s’organise en quatre parties ; le parc urbain côté Est qui accueille les totems du Modulor, le parking côté Ouest, les espaces de jeux sur la butte, et les collectes d’ordures à l’écart.

        Cette structure originale se compose de 4 « étagements ». Le premier situé en sous-sol est l’ossature qui en fait des plots de bétons qui soutiennent tous les éléments du dessus. Le sous-sol est en fait entièrement fait de béton, donc artificiel, pour soutenir les pilotis qui le surplombent. Les fondations agencées en appartements de même matériau, complétées par du bois et un peu de métal permettent une isolation acoustique et thermique.[pic 3]

        Tout est organisé pour que les cellules de l’unité offrent une liberté, avec des aménagements interchangeables suivant la situation des habitants et des matériaux permettant par exemple l’isolation acoustique. Ainsi l’unité et sa cellule sont à la fois liées par des espaces collectifs, et individualisées par des appartements modulés.  

            La coupe de la cellule est faite en duplex avec des pièces plus petites, pour gagner de la place dans le bâti assez long par rapport à sa largeur.

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