La gymnastique avant 1870
Documents Gratuits : La gymnastique avant 1870. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rds95 • 25 Avril 2013 • 1 002 Mots (5 Pages) • 1 239 Vues
La gymnastique avant 1870[modifier]
Même lorsqu'elle partage avec elles des activités, comme les tournois de chevalerie, la gymnastique diffère par son histoire et sa philosophie des pratiques hédonistes et folkloriques qui préludent au sport moderne. Comme le montrent, entre autres, certains hiéroglyphes et l'histoire des jeux olympiques antiques, c'est dans la préparation du combattant et les rites religieux qu'il faut rechercher sa lointaine origine. Au xviie siècle, la réflexion sur les besoins de l'industrialisation naissante lui attribue une nouvelle fonction sociale : préparer les futurs travailleurs manuels à leur rude existence. C'est John LockeP 1 (1632-1704) qui pose les fondements de cette pédagogie « fonctionnelle »1 et des « écoles de travail »P 2 dont l'idée sera reprise par Johann Heinrich PestalozziP 3 (1746-1827) et les théoriciens allemands de l'Arbeitschule. Rapidement les problèmes de santé de la population ouvrière conduisent à attribuer à la gymnastique une fonction supplémentaire de prophylaxie. Pehr Henrik LingP 4 (1776-1839) est le plus représentatif de cette dernière tendance qui mène également à la kinésithérapie moderne. Dès la fin du xviiie siècle la gymnastique se développe en Europe en trois lieux distincts : la Suède avec Pehr Henrik Ling, les pays germaniques avec Johann Christoph Friedrich GutsMuthsP 5 (1759-1839), JahnL 1 (1772-1852) et la Suisse avec Pestalozzi mais aussi plus tard l'empire austro-hongrois avec Miroslav Tyrs (1832-1884) et le mouvement sokolP 6. Il ne s'agit encore le plus souvent que d'une activité physique généralisée à visée militaire ou hygiéniste. La première fédération européenne semble être la Société fédérale suisse créée en 1832. Elle est suivie de l'Allemagne en 1860, des Pays-Bas en 1861, de la Belgique en 1862 et de la Pologne en 1867B 1.
Un gymnase sous le Second Empire.
Article détaillé : Francisco Amoros.
En France, elle apparaît au début de la Restauration avec Francisco AmorosL 2. Elle connaît alors un développement militaire mais aussi civil dans les gymnases privés et scolaires des établissements d'enseignement. Le gymnase devient alors le lieu de rencontre de l'intelligentsia urbaineP 7 et de débats sociopolitiques. Un gymnase normal militaire est créé en 1852 et, en 1867, le ministre de l'Instruction publique, Victor Duruy, mandate une mission d'étude sur la gymnastique en Belgique et dans les pays germanophones placée sous la présidence du docteur Hillairet2. Publié le 15 février 1868 le rapport Hillairet, outre ses conclusions, recense les enseignants de gymnastique en France. Le véritable constat de carence qu'il dresse explique le décret de Victor Duruy qui institue le 12 mars 1869 un « certificat d'aptitude à l'enseignement de la gymnastique » (CAEG)N 2. Côté associatif, l’Alsace est sous le Second Empire un véritable laboratoire dont les expériences vont être largement exploitées par la gymnastique associative de la Troisième République. Dès le 12 mai 1861 Jean-Jacques Ziegler organise à Guebwiller la première fête de gymnastique en France et fonde le 8 mai 1864 l'Association des gymnastes alsaciensB 2, véritable fédération régionale de gymnastique. Il organise une seconde fête à Colmar
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