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La colonne brisée

Commentaire d'oeuvre : La colonne brisée. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  31 Mai 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 392 Mots (6 Pages)  •  521 Vues

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La colonne brisée (Frida KAHLO, 1944)

Frida Kahlo

Frida Kahlo, née le 6 juillet 1907 à Coyoacán au Mexique et morte le 13 juillet 1954, est une artiste peintre mexicaine qui a joué un rôle important dans le mouvement artistique mexicain de son époque. À l'âge de 6 ans, Frida est atteinte par la poliomyélite. La conséquence est que sa jambe droite s’atrophie et son pied ne grandit plus. Elle n'atteindra jamais la taille qu'elle devrait avoir. C'est ce qui lui vaudra le surnom de « Frida-la-boiteuse » par ses camarades de classe. En 1922, à l'âge de 16 ans, elle intègre l'Escuela Nacional Preparatoria, considérée comme le meilleur établissement scolaire du Mexique. Elle souhaite alors devenir médecin. Malgré l’intérêt qu’elle porte aux beaux-arts, elle n’envisage pas de se lancer dans une carrière artistique.

Le 17 septembre 1925, Frida prend le bus pour rentrer chez elle après ses cours. Soudain, l’autobus sort de la route et percute un tramway. Plusieurs personnes trouvent la mort lors de l’accident. Frida, elle, est grièvement blessée. Son abdomen est transpercé par une barre de métal qui transperce également son vagin et l'empêche donc de donner la vie, sa jambe gauche subit un grand nombre de fractures, onze au total. Son pied droit est également cassé. Le bassin, les côtes et la colonne vertébrale sont eux aussi brisés. Elle reste alitée pendant trois mois, dont un mois à l’hôpital. Frida sera alors contrainte de porter durant neuf long mois des corsets en plâtre. C’est alors qu’elle commence à peindre. Pour l'aider, ses proches placent un baldaquin au-dessus de son lit avec un miroir pour ciel. Elle peut alors se servir de son reflet comme modèle, ce qui est probablement l'élément déclencheur de la longue série d'autoportraits qu'elle réalisera, sur 143 tableaux, 55 sont des autoportraits. Elle doit subir de nombreuses interventions chirurgicales qui l'obligent à rester couchée sur un lit d'hôpital.

En 1928, Frida Kahlo s’inscrit au Parti communiste mexicain. Elle s’intéresse particulièrement à l’émancipation de la femme dans la société mexicaine qui est encore très machiste. Elle a un désir de voyage, d'étudier, elle veut la liberté et le plaisir. Cette même année, Frida rencontre Diego Rivera dans l'auditorium de son école.

En plus de ses souffrances physiques, Frida Kahlo souffre moralement depuis son mariage en 1929, des infidélités répétées de son époux Diego Rivera. Marié, divorcé puis marié à nouveau, le couple se déchire.

Elle ressent de grandes douleurs dans la colonne vertébrale et contracte une mycose aiguë à la main droite.Des douleurs permanentes dans le pied droit et dans le dos l’empêchent de marcher correctement. Elle doit porter un corset de fer (que l’on retrouve dans La Colonne brisée). En juin 1946, elle subit une opération de la colonne vertébrale qui lui laisse deux immenses cicatrices dans le bas du dos. Atteinte d’une grave pneumonie, Frida Kahlo meurt dans la nuit du 13 juillet 1954, sept jours après son quarante septième anniversaire. Les derniers mots de son journal furent « J'espère que la sortie sera joyeuse… et j’espère bien ne jamais revenir… Frida ».

Analyse du tableau

C’est un autoportrait de Frida Kahlo. Il est réalisé à la peinture à l’huile en 1944. Frida Kalho est reconnue pour ses œuvres qui témoignent de sa vie, ses pensées, de ses ruptures. « La colonne brisée » est peint en 1944 lorsque son état de santé empira et qu’il lui fallut porter un corset de métal.

C’est un autoportrait où l’on reconnait Frida aisément. Au 1er plan, l’artiste se représente debout au milieu du tableau. Elle est nue de la tête aux hanches avec un corset de métal ajouré, laissant voir son corps et retenant sa poitrine et donc sa féminité. Le bas de son corps est enveloppé d’un drap blanc en mouvement qu’elle retient. Le tissu et sa peau sont transpercés par une multitude de clous. Le corps de l’artiste est ouvert en deux dans son milieu et laisse apparaître à la place de sa colonne vertébrale une colonne de pierre antique, brisée en multiples parties. Le haut de la colonne soutient le menton de l’artiste, dont le visage statique, fermé et digne n’exprime aucun sentiment. Ses yeux, mis en valeur par ses sourcils, expriment de la souffrance accentuée par ses larmes. Le corset orthopédique retient les deux parties du corps qu’elle emprisonne telle une cage.

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