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La Colonne Bamiléké

Note de Recherches : La Colonne Bamiléké. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Janvier 2014  •  1 971 Mots (8 Pages)  •  1 017 Vues

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INTRODUCTION

L’architecture est l’art de concevoir et de bâtir les édifices. Le bâtiment est constitué de deux grands ensembles : l’enveloppe ou la membrane qui le recouvre et l’ossature ou la structure porteuse qui le maintien en équilibre. Ce dernier comprend les systèmes poteaux-poutres, les longrines, les chaînages, les semelles et les colonnes. La colonne est un élément architectonique qui a commencé à être utilisé depuis très longtemps dans les périodes antiques. Elle peut être construite avec des matériaux différents et assurer une fonction esthétique ou structurelle. On en dénombre plusieurs types de colonne selon les civilisations et les styles architecturaux particuliers parmi les quelles on peut noter la colonne Bamiléké. C’est cette dernière qui fera la particularité de notre travail. Quelles fonctions jouent les colonnes dans un bâtiment ? Quels sont les types de colonnes existants ? Dans quel contexte historique et religieux a été initiée la colonne Bamiléké et quelle est sa particularité ? Notre travail qui s’articulera autour de trois grands points traitera d’abord l’étymologie et les fonctions des colonnes architecturales, ensuite les types de colonnes existants et enfin du mode de création et des particularités de la colonne Bamiléké.

I-ETYMOLOGIE ET FONCTIONS DES COLONNES ARCHITECTURALES

La colonne est un élément vertical de soutien, constituée d’une base, d’un fût et d’un chapiteau dans une œuvre architecturale. Le mot colonne vient du latin columna qui signifie « pilier ». Il est lié à une racine indo-européen commun kel qui signifie « dominer », « haut ». De cette racine dérivent aussi les mots celsus (« élevé, élancé, haut, grand »), collis (« colline »), columen (« sommet »), culmen (« point culminant »), cella (« grenier »).

En architecture, la première fonction des colonnes est de soutenir l'édifice comme en maçonnerie. En revanche les Romains les utilisaient davantage à titre décoratif que structurel. Ils utilisaient un dispositif à arcs plutôt qu’à poutres horizontales comme chez les grecs pour qui les colonnes avaient une fonction purement structurelle. Elles garantissent à elles seules la solidité, la pérennité et la beauté de la construction à tel point qu'elles peuvent représenter symboliquement tout l'ensemble de l'édifice.

La colonne, en empruntant à l'arbre sa verticalité, symbolise à la fois une colonne vertébrale, arbre de vie et axe des mondes, elles relient la terre et le ciel. En symbolisant les relations entre la terre et le ciel, la colonne évoque ainsi l'étroite relation qui doit exister entre l'homme et Dieu ; elle est alors l'axe du sacré.

II-QUELQUES TYPES ET ORDRES DE COLONNES

II-1-QUELQUES TYPES DE COLONNES

De nos jours, il existe de nombreux types de colonnes car chaque peuple afin d’assurer sa suprématie crée une architecture qui lui est propre. C’est aussi le cas des religions (islamisme, le christianisme), des grandes civilisations (l’Egypte pharaonique, la Grèce antique, la Rome, l’Inde). Ainsi nous avons pu recenser les colonnes suivantes :

-La colonne à l’égyptienne qui évoque la flore du pays, avec pour modèle de la feuille de papyrus, tandis que les chapiteaux imitent la feuille de lotus. Elle est le plus souvent décorée d’ hiéroglyphes.

-La colonne à la chinoise qui était faite en bois et couronnée d’une pièce en équerre qui leur servait de chapiteau et sur laquelle reposait le toit. Les chinois construisaient d’abord les parties supérieures d’un édifice avant d’élever les colonnes. Ces dernières étaient souvent peintes en rouge à titre décoratif.

-La colonne à l’indienne imite la construction en bois de l’architecture indienne antérieure. Elle est souvent appelée latte indienne et est abondamment décorée sur toute sa surface.

-La colonne à la perse qui est particulière du fait qu’à l’origine elle était construite en bois et plus tard élégamment sculptée dans la pierre. Elle comporte un fût cannelé surmonté de volutes et un chapiteau à double tête de taureau.

-La colonne torse qui est issue de l’imitation des anciennes colonnes romaines avec la recherche tout particulière de l’élégance et de la beauté pendant la période romane. Ces colonnes étaient souvent ornées de mosaïques.

II-2-LES CINQ ORDRES DE COLONNES CLASSIQUES

Les cinq ordres classiques organisent la structure d’une colonne quant aux proportions et à la décoration de ses parties constructives. Celles-ci consistent en un fût doté d’un chapiteau, d’une base et un entablement horizontal. Ces ordres de colonnes classiques sont : l’ordre dorique, l’ordre ionique, l’ordre corinthien, l’ordre toscan et l’ordre composite. Les trois premiers cités ci-haut sont nés en Grèce et les deux autres à Rome. Après avoir disparu près d’un millénaire, les ordres classiques reprirent vie à la Renaissance et furent normalisés par les architectes tels que Sebastiano Serlio, Andrea Palladio ou sir William Chambers.

-L’ordre dorique utilise le concept selon lequel l’une de ces parties sera une unité appelée module. Une fois que ce module a été déterminé c’est d’après lui qu’il faut régler les dimensions des autres parties. Le diamètre des colonnes doit être de deux modules ; la hauteur y compris le chapiteau de quatorze ; la hauteur du chapiteau, d’un module, et sa largeur de deux modules et demi.

-Les colonnes ioniques possèdent toute la délicatesse du corps de la femme. Ils prirent d'abord la huitième partie de leur hauteur pour en faire le diamètre, afin qu'elles s'élevassent avec plus de grâce. On les plaça sur des bases en forme de spirale, qui figuraient la chaussure ; le chapiteau fut orné de volutes qui représentaient la chevelure dont les boucles tombent en ondoyant à droite et à gauche ; et du haut de leur tige jusqu'au bas descendirent des cannelures, à l'imitation des plis que l'on voit aux robes des dames. Ainsi furent inventés ces genres de colonnes empruntant au corps de la femme, sa délicatesse, ses ornements et sa grâce.

-Les colonnes corinthiennes possèdent les mêmes proportions que les colonnes ioniques, à l'exception du chapiteau dont la grandeur fait qu'elles sont, à proportion, plus hautes et plus déliées, puisque la hauteur du chapiteau ionique n'est que de la troisième partie du diamètre de la colonne, tandis que celle du chapiteau corinthien en a le diamètre tout entier.

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