La Mise En Abyme
Documents Gratuits : La Mise En Abyme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 11 Octobre 2012 • 4 987 Mots (20 Pages) • 1 508 Vues
MISE EN ABYME : le cinéma dans le cinéma
Un parcours dans l’histoire du cinéma dans le cinéma
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Sommaire
LE CINEMA DANS LE CINEMA
Uncle Josh at the Moving (...)
Behind the screen - Charles
Sherlock Jr - Buster Keaton -
Show People – King Vidor - (...)
Fury - Fritz Lang - 1936
Le Silence est d’or - René
Les Carabiniers - J-Luc (...)
La Nuit américaine - François
Intervista - Fedrico Fellini
The Player - Robert Altman -
Pour conclure
Petite filmographie complément
La mise en abyme est un procédé qui consiste à utiliser dans une œuvre une autre œuvre de même type [1]. C’est une tradition littéraire et picturale que les linguistes nomment métarécit ou métafiction [2]. Dans les Lettres, on trouve des exemples de théâtre dans le théâtre [3] ou de roman dans le roman [4]. Ce jeu de miroir n’est pas rare en peinture [5] en photographie [6]. Et le cinéma l’a beaucoup utilisé.
LE CINEMA DANS LE CINEMA
Le cinéma nous propose généralement un récit. Or le cinéma masque presque toujours son dispositif technique. Pour que le récit cinématographique nous touche, il faut que la caméra et tous les techniciens soient soigneusement placés hors-champ. L’illusion d’un récit qui se raconte tout seul, qui se déroule pour le spectateur sans aucun truchement, comme sans narrateur [7], cette illusion ne résiste pas à l’intrusion d’un micro dans le champ, ni au coup d’œil qu’un acteur médiocre lance en direction de la caméra. Et pourtant, paradoxalement, le cinéma a produit bon nombre d’œuvres qui dévoilent ses coulisses. Ce cinéma dans le cinéma est même une constante de l’histoire du 7ème art. S’y intéresser c’est re-découvrir le cinéma dans toute sa narcissique richesse. Aussi ce travail constituera-t-il une plongée dans l’histoire du cinéma des origines à nos jours. Nous nous intéresserons essentiellement à ce que le corpus choisi nous dit sur le cinéma et son évolution dans le temps.
Uncle Josh at the Moving Picture Show - Edwin S Porter [8] - 1902
Résumé
Le cadre nous montre à la fois Uncle Josh et l’écran qu’il regarde. Trois moments : Uncle Josh regarde une danseuse de cancan, il la désire ; puis un train arrive droit sur le spectateur, il a peur ; puis un couple d’amoureux arrive, Uncle Josh, jaloux et furieux, attaque l’image et fait tomber l’écran.
Commentaire
Très caractéristique des premiers temps du cinéma, ce film très court (2 min.) est tourné en caméra fixe et en plan d’ensemble, l’acteur surjouant ses émotions sans doute pour compenser la distance. Le film de Porter dit une vérité du cinéma : l’implication forte du spectateur, la puissance de l’illusion et la diversité des sentiments qu’il génère.
Notons aussi que le terme de Moving Picture Show est utilisé de préférence à Cinématographe : jusqu’à la fin des années 10, Edison prétendra être l’inventeur du cinéma et devoir encaisser un pourcentage sur toutes les réalisations.
Behind the screen - Charles Chaplin - 1916
Résumé
Le film commence par une série de gags avec les décors des studios : fausses colonnes, chaises entassées, pieds de la caméra, etc. Le travail s’interrompt pour une pause-repas : Charlot, incommodé par son voisin malodorant, réussit à lui manger sa brochette en douce, puis il donne un concert d’assiettes. Les machinistes se mettent en grève, Charlot n’y participe pas. Une jeune fille se déguise en homme pour être engagée. Un tournage commence et permet des gags avec la trappe qui s’ouvre et se ferme au coup de pistolet. Charlot entame une idylle avec la fille déguisée en ouvrier, du coup le réalisateur croit Charlot homosexuel. Nouveau tournage où un réalisateur très novateur (!) s’efforce de règler une bataille de tartes à la crème (sans Charlot). Charlot est engagé pour le combats de tartes dans lesquels il est le seul à sortir indemne. Finalement, il passe tout le monde à la trappe. Le studio explose. Baiser final.
Commentaire
Difficile de ne pas mentionner le Behind the screen de Chaplin, star universelle. Pourtant il y aurait des raisons de le négliger : le film est une pochade où le monde du cinéma muet n’est guère qu’un prétexte à bouffonneries, il ne constitue pas un reflet convaincant de la vie des studios.
Toutefois ce court-métrage présente un intérêt certain. En 1916, Chaplin a été engagé pour une somme astronomique par la Mutual Film Corporation qui lui a construit un studio où il a carte blanche. Dans Behind the screen il est producteur, réalisateur, acteur. Le film montre Charlie Chaplin peaufinant le personnage de Charlot : il est mince (la plupart des autres acteurs sont gros), pauvre, raffiné, débrouillard, individualiste, séducteur [9]. Enfin, le regard ironique de Chaplin sur les studios ne manque pas d’humour, ni de drôlerie.
Sherlock Jr - Buster Keaton - 1924
Résumé
Buster rêve d’être détective mais il n’est qu’un petit projectionniste de cinéma. Il balaie la salle d’où une série de gags avec les gens qui ont perdu un dollar et viennent le rechercher. Il achète des bonbons et va les offrir avec une bague minuscule à celle qu’il aime et qui l’aime. Un rival malhonnête vole la montre du père de la fille, achète un beau cadeau qu’il lui offre. Le père découvre le vol. Buster est suspecté, rejeté par la famille de sa belle. Il retourne au travail, s’endort pendant la projection. Là il se dédouble et rentre dans l’écran. Après une succession de gags, nous entrons dans le film. Nous y retrouvons le rival et son complice qui volent des perles. Mais voici que le grand Sherlock
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