La Bataille de Cascina
Dissertation : La Bataille de Cascina. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 777776654665865 • 26 Septembre 2021 • Dissertation • 648 Mots (3 Pages) • 460 Vues
TD 135 Histoire de l’art moderne, Fauveau-Tolo Louise
La bataille de Cascina
Michel-Ange est né le 6 mars 1475 à Capres et meurt, au terme d’une longue vie à l’âge de 90 ans en février 1564 à Rome. Pour Vasari, Michel-Ange est l’artiste qui marque l’apogée de la Renaissance et qui dépasse même les artistes antiques. De part sa grande longévité, Michel-Ange ne dépend pas d’un mais de plusieurs courants artistiques. En effet, certaines de ces œuvres s’inscrivent dans le courant maniériste, d’autres dans le classicisme de la haute Renaissance. Bastiano Da Sangallo est un des élèves de Michel-Ange qui reprend le carton qu’avait réalisé Michel-Ange en 1504 pour cette œuvre.
Cette peinture profane, commandée par le palais de la seigneurie de Florence, représente la bataille de Cascina, où les florentins se sont illustrés en vainquant leur ennemi, les pisans. C’est une fresque de 77 sur 130 centimètres, réalisée à l’huile sur bois vers 1542 entreposée actuellement au Holkham Hall.
Nous pouvons nous demander en quoi cette œuvre reflète « une peinture de sculpture » très présente dans les diverses œuvres de l’artiste ?
Pour cela nous verrons tout d’abord l’analyse du sujet, puis nous aborderons l’analyse formelle.
Les commanditaires ont voulu insister sur les militaires florentins. Ils sont à un moment antérieur à la bataille. Mais un soldat donne l’alerte et les prévient que les Pisans se rapprochent. On peut alors remarquer que certaines figures se rhabillent, d’autres comme la figure à gauche sorte de l’eau. Cette promptitude est peut-être à rapprocher à Machiavel, qui, dans son traité Le Prince, invite les souverains à créer une milice rapidement mobilisable, afin d’éviter de payer les condottières et les troupes de mercenaires. Les soldats sont presques tous nus, avec des masses musculaires importantes. Ce qui rappelle un thème, emblématique de Michel-Ange, celle du néoplatonisme, inspiré par Platon. En effet, pour Michel-Ange, ce qui se rapproche le plus de la beauté céleste est la beauté du corps nu masculin. Ce thème est présent dans toute ces œuvres, tant dans les sculptures comme Le David réalisé en 1504 que dans les peintures. Cette peinture est aussi à rapprocher à celle de la Bataille d’Anghiari débutée par Léonard De Vinci en 1506. Les peintures ont le même commanditaire. Toutefois, les militaires sont au cœur même de la bataille, en prise avec leurs ennemis, ce qui n’est pas le cas dans cette fresque.
Pour ce qui est de l’analyse formelle, ce qui frappe au premier abord est le nombre de personnages. Ils sont très nombreux, se marchent les uns sur les autres. Il y a une grande importance du mouvement et des torsions. Ces mouvements des corps peuvent être comparés au mouvement des corps des Esclaves Rebelle et Esclaves Mourant sculptés par Michel-Ange entre 1513 et 1516. Les formes sont nettes, il n’y a pas d’usage du sfumato comme Léonard de Vinci. Michel-Ange est aussi un peintre de figure. Très peu d’intérêt pour le paysage qui est presque totalement remplis par les corps en mouvement. L’intérêt est porté aux expressions, c’est la « terribilitas » de Michel-Ange, qui représente des figures tourmentées apeurés ou en colère. Le visage de ces figures peut être rapprochés au visage de David (1504), qui a la même expression de colère que certains des soldats, notamment celui qui se tient debout à gauche.
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