LE CREDO (Jacques STERNBERG)

LE CREDO (Jacques STERNBERG)

Présentation de l’œuvre

"Le Credo" est une nouvelle à chute réaliste écrite par Jacques Sternberg en 1990. Dans cette nouvelle, l'auteur raconte la vie d'un homme comme les autres, qui se sent trop transparent trop anonyme et qui passe son temps devant les publicités.

L’artiste

Jacques Sternberg est né en 1923 à Anvers et mort en 2006 à Paris. Il a connu une enfance heureuse jusqu'à ce que la seconde guerre mondiale pousse sa famille à fuir dans le sud de la France. Il devint un écrivain à son retour dans son pays d’origine et reçu le pris de l’humour noir en 1961.

Contexte historique

Existentialisme : courant de la philosophie plaçant au cœur de la réflexion l'existence individuelle, la liberté et le choix personnel.

Dans cette nouvelle l'auteur critique la société de consommation. Il dénonce les stratégies manipulatrices des publicités et des marques. Il critique aussi la naïveté et la docilité des consommateurs qui se laissent séduire et convaincre facilement.

Description et analyse de l’œuvre

- Au début, le texte décrit un homme ordinaire, banal, « ni bien séduisant, ni tellement laid, de taille moyenne », attiré par les publicités qu'il trouve « pleines d'humour, d'invention » mais « il n'associait pas du tout la publicité à la notion d'achat ».

Chacun peut se retrouver en lui. Il n'est pas nommé. Il n'est désigné que par le pronom personnel « il ». Son portrait est fait par une suite de négations : « ni... ni..., pas très bien..., pas spécialement..., fort peu... ». L'auteur résume son portrait dans une gradation : « un homme comme tant d'autres, anonyme, insignifiant, impersonnel. » C'est une gradation: les termes sont de plus en plus forts pour le dépersonnaliser de plus en plus.

- Un jour, il ressent un choc qui va changer sa vie : « les publicités engrangées lui explosèrent dans la tête », « flash aveuglant ». C'est comme une révélation divine. Cette transformation le fera devenir « un autre, un plus, un must, un extrême ». Au terme de ce changement, il deviendra un « miracle des mirages publicitaires ». L'auteur utilise à nouveau la gradation, l'hyperbole pour ridiculiser le personnage

Les « pubs » sont associées à la « notion du plus, de la réussite à tous les niveaux, de la santé à toute épreuve, de l’hygiène à tout prix, de la force et de la beauté obtenues en un seul claquement de doigts ».

Au fur et à mesure on retrouve de plus en plus de marques citées. L'auteur utilise une accumulation comique : on peut imaginer cet homme utilisant tous ces produits.

Grâce à ces produits, il croit devenir irrésistible aux yeux des femmes, il pense atteindre son but de bonheur, de réussite sociale et professionnelle.

- La chute du texte est inattendue, surprenante : le personnage rencontre une femme qui pousse encore plus loin que lui l’identification avec le monde des produits publicitaires elle le quitte car ce n’est

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