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L'administration Territoriale De La Cote D'ivoire

Note de Recherches : L'administration Territoriale De La Cote D'ivoire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Juin 2014  •  1 818 Mots (8 Pages)  •  1 319 Vues

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Corrigés de dissertations:

La réflexion philosophique doit-elle et peut-elle être utile?

Philosopher est-ce se compliquer la vie pour rien?

Peut-on juger des opinions?

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Peut-on juger les opinions ?

Une opinion est une croyance, c’est à dire une idée que l’on tient pour vraie, juste ou bonne sans que l’on puisse en fournir de preuve suffisante : elle exprime un jugement personnel ou collectif subjectif peu ou pas argumenté ou dont l’argumentation apparaît rationnellement fautive. En cela toute opinion est en droit critiquable ; c’est même un des rôles principaux de la réflexion philosophique de remettre en question la valeur des opinions, particulièrement celles qui sont largement admises (opinions communes). Mais il semble qu’il faille bien reconnaître que toutes les idées ne sont pas démontrables, particulièrement celles par lesquelles un individu exprime ces sentiments particuliers, érotiques, esthétiques, éthiques ou religieux, voire sa vision personnelle du monde et de la vie : au nom de quoi pourrait-on le juger vraie ou fausse, bonne ou mauvaise en soi ? Elle ne vaut que pour lui et de son point de vue : en ce domaine l’individu est la seule mesure possible ; tout au plus pourrions nous juger son opinion comme contraire ou semblable à la nôtre, mais ce ne serait alors que confronter une opinion à une autre sans nous permettre de juger ni l’une, ni l’autre : ce simple constat n’implique, en effet, aucun jugement de valeur. En cela l’opinion engage l’existence autonome de chacun : il y puise le sentiment de son identité singulière, et de sa valeur personnelle et donc de sa dignité. Juger négativement des opinions des autres, dès lors que l’on juge toujours positivement ses propres opinions, serait prétendre avoir le droit de juger les individus en mal au nom de nos propres opinions, et donc de les mépriser : eux et leurs idées ; ce qui semble aller contre le principe même de la tolérance. Or nous ne pouvons, si l’on est scientifique que juger fausses des hypothèses contredîtes par l’expérience ou qui prétendraient être vraies en dehors de toute expérience possible et mauvais des préjugés intolérants qui justifieraient la violence et la domination de l’homme par l’homme au nom même du respect de la vérité et du bien universels raisonnables. Comment sortir de cette contradiction apparente ? Toutes les opinions se valent-elles ? Sont-elles toutes également respectables, même celles qui récusent la notion de respect de l’autre ? Disposons-nous, et dans quels domaines, de critères universels de jugements universellement valides?

L’enjeu de problème qui nous est posé concerne la relation entre la tolérance, nécessaire à la qualité non-violente des comportements inter-individuels et l’esprit critique indispensable à l’évolution des idées ; ils sont, en effet, les deux fondements de toute société libérale .

1) Dans le domaine des connaissances.

1-1 La vérité (accord entre la pensée et la réalité) universelle est impossible : la raison ne peut se prouver elle-même et rien ne peut nous donner la preuve que le monde est rationnel ; l’expérience est toujours particulière variable et subjective ; elle ne peut valider aucune vérité générale, stable, universelle et définitive. À chacun sa vérité disant le sophiste Protagoras => Il n’y a que des opinions ou croyances ; à la question : « prouve ta preuve » il ne peut y avoir de réponse ; donc toutes les croyances et opinions se valent ; celles qui l’emportent à tel moment bénéficient de circonstances favorables qui l’effet de rapport de forces et d’intérêts favorables. Donc on ne peut juger des opinions qu' en opposant d’autres opinions ; les unes et les autres l’emportent provisoirement tour à tour au grès des circonstances, de l’habileté rhétorique de ceux qui les défendent.

1-2 La vérité objective existe : c’est la vérité scientifique. Le scepticisme est stérile et contradictoire : il prétend récuser la vérité, mais il affirme sa réfutation comme une vérité ; d’autre part il ne peut plus rien connaître, ni même penser et dire, car toute pensée de connaissance s’exprime comme vérité, refuser celle-ci, c’est vider de sens tout discours de connaissance. Les sciences ont fait la preuve pratique de leur fécondité et de celle de leurs critères rationnels (non-contradiction) : la logique formelle et l’expérience objective et rigoureuse reproductible.

1-3 L’opinion est anti-scientifique ; elle doit être combattue au nom de la vérité scientifique pour le développement des connaissances et du pouvoir de l’homme sur le monde. « L’opinion pense mal, elle ne pense pas » disait Bachelard. Toute idée qui ne peut ou ne veut pas se soumettre au contrôle de l’expérience rigoureuse (quantitative) doit être bannie du domaine de la connaissance. Si elle se prétend une vérité, elle est alors une illusion et c’est l’illusion et non l’erreur qui est le plus grand obstacle de la recherche de la vérité.

1-4 Transition : Mais y a t-il une vérité morale et politique, ce que déjà contestait Aristote ? et dans ce domaine, dans ce cas, toutes les idées ne seraient-elles pas de simples opinions et ne se vaudraient-elles pas, ce qui nous interdirait de les juger ?

2) Dans le domaine pratique.

2-1 Il n’y a pas de vraie morale ni de vraie politique. La morale et la politique ne concernent pas une réalité objective mais une réalité imaginaire désirable et , sur ce plan les individus ont forcément des valeurs et des intérêts différents : Certains préfèrent l’honneur et d’autre la liberté, d’autre encore la liberté aux

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