INTRODUCTION A L’ART DU XVIE SIECLE EUROPEEN Le foyer anticlassique florentin, 1520 : Rosso, Pontormo
Cours : INTRODUCTION A L’ART DU XVIE SIECLE EUROPEEN Le foyer anticlassique florentin, 1520 : Rosso, Pontormo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Micko94 • 8 Avril 2020 • Cours • 695 Mots (3 Pages) • 619 Vues
INTRODUCTION A L’ART DU XVIE SIECLE EUROPEEN
Le foyer anticlassique florentin, 1520 : Rosso, Pontormo
En 1494, l’année même où meurt à Florence Domenico Ghirlandaio qui avait dirigé
des chantiers de fresques majeurs et l’un des ateliers le plus prolifique de la cité, et où
s’étaient éteints Politien et Pic de la Mirandole, deux acteurs essentiels de la cour
néoplatonicienne de Laurent le Magnifique, éclot une nouvelle génération anticlassique
appelée à profondément transformer le langage de la peinture toscane et européenne. Parmi
elle, Rosso Fiorentino (1494-1540) et Jacopo Pontormo (1494-1556) se distinguent
particulièrement. Si l’histoire de l’art les a souvent regroupés dans une sorte de consanguinité
gémelle, une récente exposition florentine a tâché de mettre en lumière leur individualité
artistique propre, en dépit de leur naissance voisine, de leur formation commune et de leurs
parcours croisés, même si l’un mourra à Fontainebleau en 1540 à la cour de François Ier et
l’autre en 1557 à la cour du Grand Duc de Toscane Cosme Ier (exposition Pontormo e Rosso.
Divergenti vie della “maniera”, 2014, Florence, Palazzo Strozzi).
A l’école d’Andrea del Sarto
Elèves brillants d’Andrea del Sarto, Pontormo et Rosso Fiorentino (ainsi surnommé en
raison de sa chevelure rousse) oeuvrèrent en collaboration, à côté de leur maître, sur le
chantier à fresque du cloître de l’église de la Santissima Annunziata consacré en 1516-1517
aux épisodes de la vie de la Vierge. Tous deux sont héritiers de l’art d’Andrea, large et
structuré dans sa conception des figures et des drapés, élégant et moelleux dans ses formes,
avec une palette vive et recherchée de vert émeraude, violine, rouge orangé, jaune safran et
vieux rose. Dans son Assomption, Rosso manifeste un fort sens dynamique, un intérêt pour
les visages singuliers, un goût accentué pour les variations de postures, souvent renversées,
débordantes, retournées avec une habilité perspective notable ; la Visitation de Pontormo fait
le choix de la monumentalité non dénuée de souffle, d’expressions intenses adoucies par le
velouté d’une touche tonale. En cette période où règnent à Florence Andrea del Sarto et FraBartolommeo, après le départ de Raphaël pour Rome1
, Rosso et Pontormo bénéficient de
l’expérience de ces maîtres de la rhétorique harmonieuse, sans toutefois s’y contraindre tout à
fait
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