Comment se renouvellent la pensée et l’art entre le XV et le XVIe siècle ?

Comment se renouvellent la pensée et l’art entre le XV et le XVIe siècle ?

Entre le XV et le XVIe siècle, L’Europe qui est en pleine effervescence connaît une période de renouvellement culturel et artistique qui voit progressivement le jour en Italie, puis se diffuse dans tout le continent. On qualifie cette période de Renaissance, elle marque la fin du Moyen-Age et le début des Temps Modernes. Les intellectuels redécouvrent l’Antiquité et placent ainsi l’homme au cours de toutes leurs réflexions. Certains en viennent à contester l’autorité du Pape et de rompre avec L’Eglise catholique. Elle a également une grande influence sur l’art qui connaît de grands changements par rapport au Moyen-Âge, on parle ainsi de renaissance artistique.

On peut donc se demander comment se renouvellent la pensée et l’art durant cette période.
Dans un premier temps, nous allons aborder les différentes pensées qui naissent et de quelles façons elles influent sur la nouvelle vision du monde que perçoivent les hommes.

Dans un second temps, nous allons étudier les différentes révolutions artistiques que connaît l’Europe que nous allons illustrer par quelques artistes et oeuvres qu’ils ont pu réaliser.

Pour finir, nous allons répondre à la problématique en nous appuyant sur l’analyse faite précédemment.

Tout d’abord, le début de la Renaissance est marqué par la volonté de rompre avec le Moyen-Âge. En effet, lors de cette période, l’Eglise encadre la vie des hommes et place Dieu au centre de toutes les croyances. La renaissance va apporter aux intellectuels une envie de retourner aux sources des connaissances, de l’Antiquité donc. Ils s’inspirent des textes anciens en latin et grec qui deviennent des modèles pour les sciences, la politique, et l’art.  Ils ne veulent pas seulement imiter ces modèles, mais ils veulent les surpasser. Ce courant appelé l’humanisme, place l’homme au coeur de toutes les réflexions. Le développement de l'imprimerie par Gutenberg en 1450 va faciliter la diffusion de ces idées entre les humanistes. Les sujets d’études de ces hommes sont très variés. Si certains s’intéressent à la médecine et à l’anatomie du corps humain, la cartographie, d’autres s’intéressent à l’Univers comme Nicolas Copernic qui défend la théorie de l'héliotropisme, selon laquelle la Terre tourne autour du Soleil.  On retrouve parmi ces intellectuels l’écrivain et érudit Erasme, dit “Prince des humanistes”qui  traduit de nombreux textes de l'antiquité grecque en latin. Il partage les mêmes idées que les humanistes de son siècle, il porte un regard critique sur le monde ainsi que sur le clergé qu’il n’hésite pas à critiquer dans son Eloge de la folie en 1511, mais cela ne l’empêche pas de croire aux progrès de l’Homme. La renaissance connaît aussi plusieurs réformes religieuses comme en 1517, Martin Luther publie 95 thèses contre l’Eglise ce qui lui vaut d’être excommunié. Puis, en 1530,  il crée le protestantisme. En effet, les pratiques du clergé sont pleinement critiquées, il apparaît comme avide de s’enrichir peu soucieux des plus pauvres.

Mais ce n’est pas tout, la Renaissance marque aussi l’art en Europe. L’homme est placé au coeur des représentations inspirées de la mythologie et de l’antiquité.  Les thèmes peints sont variés. On retrouve toujours le thème religieux, mais viennent s’y ajouter des scènes mythologiques, antiques, des paysages mais surtout des portraits, qui se diffusent rapidement. Le portrait de François I er de Jean Clouet illustre bien les nouveautés artistiques. Il est peint de ¾ et non de profil comme au Moyen-Age. Il ne prie pas,  son corps est représenté de façon imposante pour montrer sa force et la peinture à l’huile donne une impression de profondeur. Les artistes humanistes veulent représenter un être humain parfait, dont les proportions sont respectées comme l’homme de la Vitruve de Léonard de Vinci. Pour donner de la profondeur et l'illusion d’un modèle vivant, ils utilisent la perspective, le choix des couleurs et le rendu des ombres. C’est sur la fresque de la Chapelle sixtine que Michel Ange, représente des corps humains, qui démontrent une parfaite maîtrise de l’anatomie humaine. Ces représentations marquent la peinture occidentale . En rupture avec le Moyen-Âge, le nu exprime une éthique humaniste et une esthétique nouvelle, comme le tableau de La naissance de Vénus de Botticelli, qui devient un idéal de beauté inspiré de l’antiquité.  On retrouve également de plus en plus de mécènes, qui font vivre les artistes comme Catherine de Médicis considérée comme la plus grande mécène du XVI e siècle.

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