Hydrie Corinthienne à figures noires

Hydrie Corinthienne à figures noires

        L’œuvre étudié ici est une Hydrie corinthienne à figures noires du peintre de Damon, objet céramique servant à stocker de l’eau. Elle est datée dans les alentours de 560 – 550 av JC et provient de Corinthe. Ses dimensions sont de 46 cm de hauteur et de 36 cm de diamètre. Elle fait partie de la Collection Campana de 1861 et est numérotée E 643 au Musée du Louvre. Elle est placée dans la section des Antiquités grecques, étrusques et romaines dans l’Aile Sully au 1er étage, Galerie Campana II, salle 41, vitrine 14 : Corinthien. Cette pièce est conservée dans un état correct bien que l’on puisse observer des fissures et une disparition de la peinture à l’embouchure.

(plan)

Contexte historique (Epoque archaïque, figures noires, technique de réalisation, Le peintre Damon)
Un objet pour raconter une histoire ( comparaison avec autre hydrie, déploration d’Achille, )

Tout d’abord, cette céramique est une hydrie (du grec « hydôr »), se qui signifie qu’elle servait à contenir de l’eau. Elle est transportable par ses deux anses et possède également une autre anse pour verser. Nous allons maintenant observer les détails de cette hydrie sur sa face principale.

Tout d’abord le pied de l’hydrie est recouvert de forme géométrique qui diffèrent entre elle par les teintes de couleurs changeantes mais similaire par leurs formes allongées verticalement vers le sol, se finissant par un demi-cercle.

Nous poursuivons par le bas de la panse, représentant des sortes de piques noires ascendant sur un fond orangée, suivies par une large bande composé de trois liserés rouges et deux bandes noires. Nous avons ensuite une suite de formes géométriques similaires à ceux présent sur le pied mais en beaucoup plus petit et nombreux, toujours dans les même teintes.

Après ces ensembles de formes géométriques diverses, nous pouvons observer sur la majeur partie de la panse une scène composée de nombreux personnages féminins (dix exactement) rassemblée autour d’une couche, leurs regards convergent aussi vers celle-ci. Sur cette couche se trouve un homme allongée, il a un visage noir contrairement aux femmes qui ont un visage blanchâtre. Au pied de la couche, nous pouvons apercevoir un bouclier, ainsi qu’un casque. La couleur blanche est dominante sur cette scène, on ne la retrouve pas uniquement sur les vêtements, le visage de l’homme et partiellement sur les objets.

C’est au niveau supérieur de cette scène que l’on retrouve de chaque côté les anses permettant de la soulever, celle pour verser est sur l’autre face de l’hydrie. Ces anses sont principalement de couleurs rouges orangés à l’exception d’une bande centrale de couleur noire.

Mais sous ces anses, aux extrémités de la scène, nous pouvoir voir la représentation de panthères : l’une de couleur noire qui regarde dans son dos, et l’autre d’une couleur plus orangée qui regarde en avant en levant la patte.

Au dessus de cette scène, nous retrouvons une nouvelle bande. Celle-ci est composée de traits, formant de tant à autres des angles droits pour créer des formes carrés, le tout en noir et blanc. Nous retrouverons le même type de bande au dessus de la suivante : elle aussi est composée de traits mais contrairement à la bande précédente nous pouvons imaginer soit une suite de spirale cubique soit un semblant de vagues, le tout sur un fond orangé. Après toutes ces bandes nous retrouvons encore une fois un motif déjà utilisé : celui entre la scène et les bandes noires et rouges.

Enfin nous arrivons au col, qui se démarque de l’ensemble de l’hydrie par sa surface composé principalement de noir, noté que l’on retrouve tout de même une bande, composé de petit cercles de points blancs entourant un autre cercle rouge orangé, le tout limité par des liserés rouges et blanc.

Pour finir, l’embouchure semble n’a pas vraiment de caractéristiques propres puisque la peinture a disparu en grande majorité.

Après cette description, nous allons maintenant nous intéresser à son contexte historique. Tout d’abord nous pouvons remarquer que cette hydrie provient de la dernière période de production de vase à figures noires à Corinthe, soit le Corinthien récent (définit entre 575 à 540 av JC). Une des techniques principalement utilisé ici est l’engobe orangée. L’engobe étant une technique utilisée pour modifier la couleur naturelle d’une céramique par l’application d’une fine couche d’argile délayé. Cela lui permettait de donner à la céramique un aspect lisse ou servait à faire une couche aux propriétés qui lui permettent de réagir avec l’émail. Ici elle est principalement utilisée pour modifier la couleur du décor pour ne pas avoir que la couleur de la terre cuite.

Pour continuer avec sa constitution de base, comme précisé dans son nom : c’est une hydrie à figures noires. Style s’inscrivant dans l’art archaïque, ce dernier consiste à peindre les motifs et scènes en noir pour qu’après la cuisson, ils puissent se détacher du fond, ici orangé.

Ensuite nous allons nous intéresser à un point qui va nous faire aller à la partie suivante : Pourquoi le peintre de Damon ? Il semblerait que cela soit hérité d’une autre Hydrie qui précèderait celle-ci, elle aussi conservé au musée du Louvre : L’Hydrie Départ du guerrier (aussi appelée Damon).

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