Décret du 23 aout 1793

        Durant la révolution et après la mort du roi en 1793, la France bascule dans l’horreur et elle est marquée par des troubles à l’intérieur de son territoire avec l’insurrection de plusieurs départements mais également à l’extérieur contre les plus grandes puissances européennes. C’est alors que les députés de la convention décident de prendre de grandes mesures. On a confié le pouvoir au comité du salut public et sa toute puissance s’affirme. Nous sommes alors à cette période, en 1793, dans ce que l’on appelle la terreur. Ainsi, nous allons voir comment la convention nationale entend bien rependre les idées de la révolution face aux ennemis de celle-ci. Nous verrons premièrement comment ce contexte de terreur est prédominant en 1793 puis nous terminerons avec le recrutement des hommes et la mobilisation générale qui s’apparente à une guerre totale.

        Premièrement, lors de la création du comité du salut public en avril 1793, la France est plongée dans un climat de terreur avec notamment la création du tribunal révolutionnaire, les procès et les massacres contre les contre-révolutionnaires. Ces derniers se font de plus en plus nombreux et prennent différentes formes. Ils peuvent se regrouper en club et porter leurs revendications dans un journal. Force est de constater qu’ils sont relativement difficilement reconnaissables et ils peuvent être nommés royalistes, monarchistes, réfractèrent, traîtres ou encore émigrés. Ils sont, quoi qu’il en soit les « ennemis » L.7 de la république. On peut citer parmi eux des hommes célèbres comme La Fayette qui sera devenu au fil de la révolution un ennemi. Parmi les ennemis de la révolution, on va retrouver les nobles, les étrangers, les riches, mais également les partisans de la tyrannie comme il est d’ailleurs indiqué dans l’article onze du texte.

        Dans ce contexte et suite à la première levée en masse de février 1793, les vendéens, relativement hostiles aux idées nouvelles, mènent une insurrection contre ces idées. Cela prend alors la forme d’un mouvement contre-révolutionnaire et le 8 mai 1793, Robespierre appel à « exterminer les rebelles de la Vendée. » Rapidement, les vendéens sont déshumanisés à l’image de tous les contre-révolutionnaire par les révolutionnaires et des massacres ont lieu dans les villes et les provinces. On peut également citer les insurrections à Lyon.

        Dans ce contexte, est décrété par la convention la levée en masse. La France est en danger aussi contre les ennemis de l’extérieur. Le manifeste de Brunswick de l’été 1792 renforce plutôt les révolutionnaires dans leurs idées nouvelles. L’épuration aveugle du corps des officiers d’origine nobiliaire, et donc réputés hostiles à la révolution, est mené. Cela modifie alors la composition de l’armée. Finalement, dans ce contexte général, on réquisitionne en masse tous les citoyens de 18 à 25 ans non mariés ou veufs sans enfants. Article 8 : « La levée sera générale; les citoyens (…), marcheront les premiers ». Une armée nouvelle de 300 000 hommes était créée. La guerre est désormais devenue une guerre au nom des principes nationaux et des valeurs. Elle est celle du peuple de volontaires révolutionnaires contres les monarchies d’Europe. Article 11 : « Le peuple français debout contre les tyrans ». Néanmoins, certains citoyens évitent l’idée de mourir et de servir.

...