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Cours d'analyse d'image

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Par   •  15 Février 2023  •  Commentaire d'oeuvre  •  633 Mots (3 Pages)  •  370 Vues

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Analyse d’image

Contexte historique

1852, Victor Hugo est en exil volontaire. L’époque peut expliquer son attitude : le pouvoir financier est stabilisé, il est entre les mains des bourgeois qui profitent de « L’Empire libéral » instauré par Napoléon III, accordant beaucoup de pouvoir à l’Assemblée (où les bourgeois siégeaient). Bien que la république soit restaurée en 1852 (c’est la troisième fois, elle chutera en 1870), c’est une pâle copie du gouvernement de Napoléon III : le Président de la République n’a aucun pouvoir et n’est qu’une marionnette aux mains des bourgeois.

Corpus

« Chanson » dans Les Châtiments, I. 10, Victor Hugo.

Poète français romantique de premier plan, il cherche en l’individu ce qui fait sa grandeur, ou sa petitesse (sublime et grotesque selon ses propres mots). Il n’hésite pas à s’engager politiquement, voyant cette voie comme étant le seul comportement digne a adopter face au despotisme. Alors volontairement en exil (qui dura 18 ans…) lors du règne de Napoléon III, il écrit le recueil Châtiment afin d’exhorter le peuple à conquérir dignement sa liberté.

« Les Romains de la décadence », 4.72 x 7.72 mètres (format dit ‘historique’), Thomas Couture, 1847.

Peintre français, il s’est servi de cette scène antique pour dénoncer la décadence de la société française de son époque. Peu d’année après sa première exposition, ce tableau a été brutalement condamné par Napoléon III car il y ressentait une critique de sa propre époque.

« Décadence » dans Métamorphoses, 4.70 x 1.35 mètres, Gérard Rancinan, Paris, janvier 2011.

Photographe français de renom international, il réinterprète Le Caravage, Velasquez, Delacroix, Géricault, et ici, Thomas Couture. « Pas de montage ni de Photoshop ! ».

Courtisans ! attablés dans la splendide orgie,

La bouche par le rire et la soif élargie,

Vous célébrez César, très bon, très grand, très pur ;

Vous buvez, apostats[1] à tout ce qu'on révère,

Le chypre[2] à pleine coupe et la honte à plein verre... —

Mangez, moi je préfère,

Vérité, ton pain dur.

Boursier qui tonds le peuple, usurier[3] qui le triches,

Gais soupeurs de chevet, ventrus, coquins et riches,

Amis de Fould le juif et de Maupas le grec[4],

Laissez le pauvre en pleurs sous la porte cochère[5],

Engraissez-vous, vivez, et faites bonne chère... —

Mangez, moi je préfère,

Probité[6], ton pain sec.

L'opprobre[7] est une lèpre et le crime une dartre[8].

Soldats qui revenez du boulevard Montmartre[9],

Le vin, au sang mêlé, jaillit sur vos habits ;

Chantez : la table emplit l'Ecole militaire,

Le festin fume, on trinque, on boit, on roule à terre... —

Mangez, moi je préfère,

Ô gloire, ton pain bis[10].

Ô peuple des faubourgs, je vous ai vu sublime.

Aujourd'hui vous avez, serf[11] grisé par le crime,

Plus d'argent dans la poche, au cœur moins de fierté.

On va, chaîne au cou, rire et boire à la barrière.[12]

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