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Commentaire critique art et robotique

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Par   •  24 Novembre 2020  •  Commentaire de texte  •  1 373 Mots (6 Pages)  •  2 129 Vues

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Cécile

Roche

Commentaire critique d’un document sur l’art

Artistes et Robots est un document artistique présentant une exposition qui a eu lieu au Grand Palais à Paris du 05 avril au 09 juillet 2018, qui est, selon les commissaires de l’exposition Laurence Dorléac et Jérôme Neutres la première exposition portant sur les arts robotique, génératif et algorithmique ou plus généralement sur l’intelligence artificielle utilisée à des fins artistiques.

Selon eux, les nouveaux outils offrent l’opportunité de reposer les questions qui se posent depuis toujours aux artistes mais avec des moyens renouvelés et de plus en plus puissants.

Nous allons à l’aide de ce document et des œuvres et artistes qui y sont évoqués discuter du débat entre l’art et la technologie et réfléchir sur les nouvelles possibilités dans le processus de création et aux controverses de celles-ci.

Pour ce faire, nous verrons dans un premier temps la discussion de la place de l’artiste dans l’œuvre, ensuite nous observerons que l’intelligence artificielle servant la création artistique propose de nouvelles interactions avec le public et, pour finir, nous verrons un aspect qui suscite beaucoup de débats, la technologie qui aborde le sujet de l’homme et de son anatomie, son histoire et son identité.

Tout d’abord, nous allons nous concentrer de la place de l’artiste dans l’œuvre. Si pendant des siècles celle-ci était clairement définie tout comme le processus de création qui n’était alors pas visibles, les possibilités offertes par l’art robotique nous démontrent que l’artiste n’est, dans certains cas, plus le créateur d’œuvres fixes : elles peuvent sauter, danser, communiquer mais aussi s’autodétruire ou créer. La création n’est pas aboutie comme un artiste aboutirait une toile, puisque le robot semble alors capable d’actions et de raisonnement selon sa programmation et son environnement.

On peut illustrer ceci avec l’œuvre de Patrick Tresset : Human Study #2 La Grande Vanité au corbeau et au renard. Cette œuvre se compose d’un crâne humain, d’un renard et d’un corbeau empaillés qui servent de modèle à un bras métallique qui dessine sur un papier. Cette composition démontre que le travail du robot, une machine programmée faite pour aider l’homme en accomplissement du travail à sa place, sert dans l’aboutissement créatif imaginé et conceptualisé par l’artiste. On observe alors une sorte de relégation du travail de l’artiste à la machine qui nous questionne alors sur la place qu’il occupe dans l’œuvre, et également si celle-ci se constitue dans son intégralité, donc avec son processus de création ou bien si elle resterait, sur des idées traditionnelles, le dessin réalisé par le robot. Nous pouvons aussi évoquer Mycene Alpha de Iannis Xenakis en 1978. Cette œuvre présente un système UPIC (table à dessin d’architecte reliée à l’ordinateur) qui permet de créer des sons à partir de dessins que l’artiste imagine. Avec un stylo électromagnétique les sons prennent forment et la musique devient image. Leonel Moura propose aussi une approche de cette idée, avec Robot Art, qui nous présente un ensemble de petits robots placés dans une arène et qui produisent des tracés de peinture sur une toile en vinyle blanc.

 Cette idée apporte encore une fois une interrogation, est-ce que le robot peut-être qualifié d’artiste si lui aussi est un créateur ou bien l’artiste détient-il le monopole de cette appellation.

Nous pouvons ensuite parler des interactions suscitées par les nouveaux systèmes reposant sur l’intelligence artificielle ou bien la mécanique. Nous pouvons alors parler des Méta-Matics, une série d’œuvres imaginées par Jean Tinguely. Ses machines présentent la possibilité d’être actionnées par le public, dont l’importance change alors : en appuyant sur le bouton le spectateur devient aussi acteur de l’œuvre. Cela peut nous faire penser au contraste évident entre cette possibilité pour le public d’intervenir et l’époque où l’on ne pouvait que contempler les œuvres sans les toucher pour ne pas les abîmer. Nous pouvons aussi évoquer l’artiste Nam June Paik, dont le robot Olyme de Gouges, un assemblage constitué de moniteurs à tube cathodique couleur insérés dans un ensemble de châssis de téléviseurs anciens pour former une figure anthropomorphe.

L’artiste utilise le post de télévision, qu’il juge comme attractif, comme un matériau à sculpter. Il déforme alors ce qui est diffusé sur l’écran en approchant un aimant près du tube cathodique créant des figures abstraites illimitées. Son personnage présente une militante féministe de la révolution française. Si le robot ne bouge pas, l’œuvre diffuse des images disparates dans un flux constant. Le visiteur est alors amené à réfléchir : Nam June Paik apporte de la poésie à cet art technologique.

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