Camille Pissaro, Avenue de l'Opéra
Commentaire d'oeuvre : Camille Pissaro, Avenue de l'Opéra. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sophie Navarro • 4 Mars 2019 • Commentaire d'oeuvre • 1 476 Mots (6 Pages) • 2 042 Vues
Exposé Camille Pissarro, Avenue de l'Opéra.
Œuvre : Avenue de l'Opéra, réalisé en 1898, huile sur toile, 73*92cm, Musée des Beaux-Arts.
Petit résumé de Camille Pissarro. Peintre impressionniste et graveur (1830-1903), originaire des Antilles danoises, s'installe à Paris dès 1855. il étudie à l'Ecole des beaux-arts et à l'Académie Suisse (occasionnellement) dirigé par Charles Gleyre depuis 1844. Au cours de sa formation il découvre plusieurs maître : Corot, Courbet, Daubigny. Et fait la rencontre de Monet, Guillaumin et Cézanne à l'académie Suisse.
Ces premières œuvres se retrouvent influencée par le style de Corot. Il exposera à toutes les expositions impressionnistes.
Peintre qui a vécu dans la misère au point de peindre des enseignes pour faire vivre sa famille et ce n'est que 3 ans avant sa mort qu'il connaîtra un réel succès.
Contexte de réalisation : P. installé (1897-1899) dans une chambre du Grand Hôtel du Louvre, la fenêtre de sa chambre donne vue sur l'avenue de l'Opéra. Il exécute une série de 11 tableaux représentant le même sujet (cf. visite médecin à Paris cause abcès sous l'oeil en 1893 (pas un mal car prescription d'une interdiction de peindre à l'extérieur et proche du sol pour pas salir son œil, pas un mal car permis de réaliser série de boulevard), puis suite à ces visites chez le médecin il a eu l'intention de louer une chambre au Grand Hôtel du Louvre).
Citation lettre du 15 décembre 1897 : « J'oublie de t'annoncer que j'ai trouvé une chambre au Grand Hôtel du Louvre avec une vue superbe de l'Avenue de l'Opéra et du coin de la Place du Palais-Royale ! C'est très beau à faire ! Ce n'est peut-être pas esthétique, mais je suis enchanté de pouvoir essayer de faire ces rues de Paris que l'on a l'habitude de dire laides, mais qui sont si argentées, si lumineuses et si vivantes. C'est tout différent des boulevards. C'est moderne en plein ! ... »
Analyse :
sujet : scène de la vie quotidienne dans les boulevards parisien. Scène qui se déroule par une fraîche matinée d'hiver.
1er plan : calèches, chariots, fiacres dans agitation de la population parisienne.
2nd plan : immeubles haussmanniens.
3e plan : vue de l'Opéra suggéré par une ombre.
Vue de l'ensemble en contre plongé de la place du Théâtre-Français, contre plongé plus visible au premier plan.
2nd plan : espace construit par verticales et horizontales. Donc par les verticales sont visibles avec la verticalité des immeubles et les lignes horizontales convergent vers l'ombre de l'Opéra.
Scène qui se déroule lors d'une matinée d'hiver, belle matinée comme le suggère le ciel bleu. Le titre (cf : Avenue de l'Opéra, soleil, matinée d'hiver) nous indique qu'on se trouve en hiver mais même sans l'indication on peut deviner qu'on se trouve en hivers grâce à d'une part :
lettre envoyé et d'autre part : les arbres nu (sans feuilles).
Pour suggérer la rapidité des passants et des fiacres, le peintre a décidé de représenter le mouvement par le flou (cf personnages). Le flou est aussi rendu par la touche de l'artiste : de plus près s'exprime par de petite virgule renforçant l'idée de rapidité de la scène.
Impression que cette effervescence parisienne va en direction du bas de la toile, et qu'elle va sortir du cadre.
La lumière provient dans la partie inférieur du tableau à droite, et se dirige vers la partie supérieur du tableau à gauche. C'est une lumière naturelle. On voit la direction de la lumière par la diagonale « blanche » sur les pavés de la place et aussi par l'ombre sur les bâtiments.
La palette chromatique est composées : de divers ton d'ocre (façades+sol), gris un peu bleuté (toiture + protège corps sur les balcons). Noir et ton orangé (passants, chevaux, fiacres...)
interprétation :
L’impressionnisme est un mouvement pictural né de l'association d'artistes de la seconde moitié du XIXe siècle. Ce mouvement se manifeste notamment de 1874 à 1886 par des expositions publiques à Paris, et marqua la rupture avec la peinture académique. Refusé au Salon officiel et qualifié de « barbouilleurs », les plupart des artistes vivent dans la misère et cherchent à se faire connaître par des expositions privées.
Première manifestation : à Paris, boulevard des Capucines dans atelier du photographe Félix Nadar en 1874. (aide précieuse)
Des innovations dans le matériel du peintre notamment : chevalet léger, la peinture est contenue dans des tubes de zinc, facilitent le transport et permet le travail en extérieur. Un travail d'extérieur où les artistes vont choisir des tableaux de petites dimensions et déjà apprêtée là aussi pour facilité le travail et le transport.
Les peintres impressionnistes portent leur intérêt pour la nature, le mouvement, la modernité et la ville.
Ils pratiquent beaucoup les séries de tableaux afin de matérialiser les sensations éphémère qu'ils perçoivent à un instant T. mais aussi pour montrer la lumière et ses effets. Ainsi on avait plusieurs œuvres mais avec un point de vue, une perception, une lumière différente pour une même scène.
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