Bonjour monsieur Courbet - Gustave Courbet

ARLAUT Clothilde 703                 Arts Plastique : La rencontre                                      09/10/2015

    En 1853 Gustave Courbet rencontre Bruyas a un Salon de peinture. Une amitié se noue entre les deux hommes : En 1854 G. Courbet peint « Bonjour Monsieur Courbet » ou autrement appelé « La Rencontre », où il met en scène son arrivée à Montpellier d'une façon fictive (en  effet la scène ne s'est pas réellement passée). C'est une huile sur toile, de 129cm sur 149cm, exposée au musée Fabre à Montpellier. Gustave Courbet est né en 1819, suit des études d'art prestigieuses mais s'y ennuie, il monte alors sur Paris en 1839 et commence à peindre de

façon autodidacte. Il se fait exposer dans plusieurs salons mais sans succès. Après le refus de l'exposition de toiles jugée inappropriées (« Un enterrement à Ornans » notamment) en 1855, il demande l'aide de Bruyas et créer son propre salon d'exposition où il y montrera l'importance du réalisme dans la peinture. Il meurt en 1877 en Suisse. Pour analyser ce tableau nous verrons d'abord l'importance que se donne Courbet, par quels procédés et le réalisme qu'il y applique il se met en valeur puis la place des personnages dans la toile.

  Gustave Courbet s'est peint à droite de la toile, on peut y voir des vêtements très clairs, des plis sur sa manche travaillés, Courbet baigne dans la lumière, il a une attitude observatrice et curieuse avec sa tête inclinée, les pieds sont en direction du chemin mais son buste face aux deux autres personnages.

Son attirail et son bâton le font apparaître comme un homme curieux qui part a la rencontre de ses futures peintures.

De plus Courbet prends quasiment toute la place du tableau laissant les autres personnages en arrière plan.

Ainsi Courbet se met en valeur par des jeu de lumières et de positions. Le réalisme dans la toile est très présent, le ciel bleu très pâle et la diligence au loin pourraient faire penser à une photographie. Son bâton est devant lui, comme pour le guider et à la fois marquer une séparation entre lui et les personnages.

  Les personnages secondaires tels que Bruyas et son domestique sont moins mis en valeur, en effet, ils sont dans l'ombre d'un arbre hors cadre sur la gauche. Le domestique est tête baissé comme si il ne trouvait pas sa place dans le tableau, tandis que Bruyas va vers Courbet, va à sa rencontre en lui tendant son chapeau. Courbet fait un rappel au réalisme avec le chien près de Bruyas, animal qu'il avait déjà utilisé dans « Un enterrement a Ornans ». Il y a aussi des points communs entre les deux personnages et Courbet : Les bâtons et les chapeaux. Malgré tout, Courbet ne cherche pas à rabaisser Bruyas, dans sa peinture. Bruyas sur le tableau paraît réussir sa vie : il a un domestique, et possède un chien et est bien vêtu.

       Nous pouvons conclure que ce tableau montre un fois de plus l'égocentrisme de Courbet à travers sa mise en valeur. Il manifeste aussi un intérêt au niveau technique pour Bruyas et son domestique. Ce tableau est un de plus qui s'inscrit dans le réalisme propre à Courbet.

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