Analyse littéraire "Le succès est ce qu'il y a de pire." Van Gogh

« Le succès est ce qu’il y a de pire »

L’animal social qu’est l’humain a toujours eu besoin du regard des autres pour se construire et s’épanouir. De plus de nos jours, avec les réseaux sociaux et la course aux « followers », on peut voir que le succès (Fait d'obtenir une audience nombreuse et favorable, d'être connu du public) est une fin en soit pour de nombreuses personnes. Pourtant ici, le célèbre Van Gogh nous expose un tout autre point de vue où il dit que : « Le succès est ce qu’il y a de pire. » Qu’est-ce qui peut justifier une telle prise de position de la part de V. Gogh ? Cet énoncé est-il valable pour toute forme de succès en général ou se cantonne-t-il à la notion de popularité qui existe à travers ce terme ? Qu’est-ce qui peut rendre le succès aussi négatif ? Et pour finir, le succès peut-il être ce qu’il y a de mieux pour une personne ?

Van Gogh, peintre et dessinateur hollandais du 19e siècle, n’a lui même jamais vraiment connu le succès. Ce qui peut sembler paradoxale en comparant sa vie et cette citation.

 Vincent Van Gogh est né au Pays-Bas et a grandit dans une famille extrêmement religieuse. Pendant de longues années il se consacre à la religion puis se tourne (à force d’échec) dans le domaine de l’art. Toute sa vie durant, Van Gogh semble en quête d’un savoir et en quête de lui-même. Il ne cesse de renouveler et de perfectionner son style artistique qui passe du naturalisme à l’impressionnisme, au pointillisme allant jusqu’à l’expressionisme. Il produit toute sa vie durant plus de 2000 œuvres avec lesquels il ne gagnera que peu d’audience. Il ne sera jamais vraiment reconnu pour son talent de son vivant, ce qui est paradoxale face à cette citation. De plus, il échoue dans pratiquement tout ce qu’il entreprend ; ses nombreux travails, ses amours, son projet d’atelier d’artiste, ses amitiés. Seule son lien avec sa famille persiste. Mais alors pour quelle raison « Le succès est ce qu’il y a de pire. » pour Van Gogh ? Mon hypothèse est la suivante : A chaque fois qu’il pensait réussir quelque chose (atteindre le succès), il échouait et son état psychique s’empirait. Il aurait donc associé la notion de succès ou plutôt celle de vouloir l’acquérir avec la notion de malheur.

Cependant rien ne confirme que la notion du succès ici, se rattache à celle de la popularité. En effet, on a peine à penser que le fait de réussir puisse être connoté de manière si négative. La jalousie, par exemple, peut entrainer de tel propos : Si quelqu’un jalouse notre succès, alors il en parlera comme quelque chose de négatif. Mais ce ne sont que des critiques, qui au fond traduise d’un mal-être de la personne qui juge et ce n’est donc pas un jugement de valeur. Le succès est également associé au fait de plaire. Ce qui entraine aussi la jalousie parfois. Mais dans ce cas là, où le succès est synonyme de popularité, si on peut dire, le fait de plaire à trop de gens n’est pas toujours positif. Car qu’on beaucoup de personnes, nous regardent, nous écoutent et nous apprécient, on a tendance à ne pas vouloir les décevoir donc nous ne sommes plus totalement authentique et plus notre notoriété grandit plus il y a une perte de personnalité. Le but étant de continuer de plaire à la majorité des personnes.  Dans ce cas là, le succès est connecté à une perte de soi et donc entraine quelque chose de négatif. De nombreux exemple montre que le succès peut être le pire pour certaines stars comme pour Kurt Cobain, le célèbre chanteur du groupe Nirvana qui ne supportait pas le succès qu’il avait acquis et qui a fini par se suicider.

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