Analyse d'oeuvre

Plan de notre analyse :

• Général : Nom, date, nature de l’œuvre, dimension
• Description : du général jusqu’aux points de détails

Du genre (portrait, paysage, …), lieu où ça se passe,

• Contextes : historique, culturel, artistique 🡪 il faut que ça fasse sens
• Analyse plastique : compositions, lignes, couleurs, lumières, …

Henri-Edmond Cross

La barque bleue 

1899

59,4 cm x 81,3 cm

Nature de l’œuvre : huile sur toile

Genre : Paysage

Cette huile sur toile de taille moyenne (59,4 cm x 81,3 cm) nommée « La barque bleue » a été réalisée en 1899 par le peintre français Henri-Edmond Cross, artiste appartenant au courant du pointillisme.

1. Description

Ce tableau d’Henri-Edmond Cross représente un paysage de Provence et plus précisément un port provençal du Lavandou. La scène se situe donc dans un village au bord de la méditerranée. Nous pouvons observer au premier plan un bateau à moitié échoué avec des fûts posés à sa gauche sur le port, tandis qu’en arrière-plan nous pouvons observer des montagnes.

En arrière-plan, nous pouvons distinguer une forêt sous les montagnes qui paraît plutôt luxuriante avec différentes zones plus ou moins denses.

Ensuite entre le premier et l’arrière-plan nous pouvons observer un village de bords de mer avec plusieurs maisons et même un pont sur la droite du tableau. Ce petit village paraît assez vivant car nous pouvons distinguer des lumières à travers les fenêtres.

Au niveau du premier plan, nous pouvons donc observer que le bateau est échoué avec le mat qui est renversé sur le port. Nous pouvons également voir des algues autour du bateau ainsi que sur les cordes, ce qui nous montre que le bateau est échoué à cette endroit depuis un petit moment. Au premier plan nous pouvons également observer que deux personnes observent les dégâts de ce naufrage, tandis que deux autres personnes eux ramassent les fûts.

1. Contexte

D'abord naturaliste, Henri-Edmond Cross se lie d'amitié avec les peintres néo-impressionnistes, dont il partage les convictions anarchistes. Abandonnant rapidement tout académisme, Henri-Edmond Cross se lie avec Seurat, Signac et le groupe des futurs néo-impressionnistes.  

C’est en 1891 au moment où Seurat disparaît, qu’Henri-Edmond Cross adopte véritablement la technique divisionniste, variante du pointillisme qui se caractérise par des coups de pinceaux plus longs et plus fluctuants.  

Henri-Edmond Cross s’installe définitivement dans le Var, près du Lavandou, où il donne libre cours à son goût du plein air, son amour de la couleur claire et la pratique de la division du ton.  

Au fil du temps, Henri-Edmond Cross s’affranchit de plus en plus du réel. Par conséquent, il imagine des paysages mythiques, des fêtes païennes, des ondulations de lumière, des flots purs écrasés de soleil, une sorte de paradis panthéiste, suggérant la recherche du bonheur éternel.  

Le sujet devient finalement prétexte à de pures harmonies de lignes et de couleurs. Coloriste audacieux, Henri-Edmond Cross n’hésite pas à modifier radicalement les couleurs au gré de son imagination. Partagé entre un besoin d’imiter la nature et une volonté de la dépasser, il pousse la richesse chromatique à son paroxysme et influencera Matisse en 1904 dans son travail vers le fauvisme lors de son séjour dans le Midi.

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