L'intrigue de la Maison des Officiers
Commentaire de texte : L'intrigue de la Maison des Officiers. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 21 Mai 2014 • Commentaire de texte • 925 Mots (4 Pages) • 687 Vues
Ce film retrace la vie des gueules cassées pendant la première guerre mondiale. Il ne nous montre pas
l’aspect sanglant de la grande guerre mais plutôt un aspect psychologique sur le vivant des gueules cassées.
Le début du film nous montre une fidèle représentation de la réalité avec le général Clemenceau remettant la
médaille d’honneur à 5 gueules cassées issues du Val de Grâce (dont Adrien Fournier pour le film), lors du traité de
Versailles, le 28 juin 1919.
Mais il ne faut pas oublier que les gueules cassées furent des milliers en France. Ils ont été les « oubliés des
oubliés » de la grande guerre en quelques sortes. Le devoir de mémoire collectif fut très peu présent pour ces
personnes qui ont donnés leur âme et leur corps surtout pour la défense de la patrie. De nombreuses familles ont
été bouleversées de revoir un enfant, ou un mari complètement défiguré qui rentraient du front. Souvent, elles ont
eut beaucoup de mal à accepter un tel changement au point de refuser d’admettre, parfois, que cette « personne »
fût quelqu’un de la famille, quelqu’un de proche. Certaines gueules cassées furent reniées car elles n’avaient plus
d’aspect « normal » pour les gens qui les connaissaient.
Nous comprenons directement que l’histoire porte sur la vie d’une gueule cassée (Adrien) avec l’ellipse qui
est employée au début de l’histoire (lorsque Adrien se prend des éclats d’obus et qu’il se réveil gravement blessé
dans une église).
Nous n’évoluons pas dans une histoire « clichée » des gueules cassées où nous pouvons généralement voir la
guerre, du sang à profusion, et de l’action, mais nous ressentons un film psychologique, sentimental, et très
émouvant avec le retraçage de la vie de gueules cassées vivant dans l’hôpital du Val de Grâce (à côté de Paris)
pendant toute la durée de la guerre.
En effet, le réalisateur a voulu nous montrer d’une façon presque glauque, parfois, de quelle manière vivait ces
personnes exclues de la société, de la guerre car évoluant 24h sur 24 dans un hôpital, en huit clos, pour subir des
soins intensifs. Adrien est un personnage représentant parfaitement les douleurs que peut subir une gueule
cassée. Des douleurs telles les opérations à répétition qui sont très douloureuses, ou encore l’incapacité de
pouvoir parler (ayant la gorge touchée par les éclats d’obus), le stress toujours omniprésent de savoir si l’on va
s’en sortir ou non, la douleur physique toujours présente également. Toutes ces douleurs sont mises en évidence
par le réalisateur grâce à des procédés cinématographiques (cf. : analyse cinématographique).
Un autre point historique est mis en avant dans ce film, celui des progrès de la médecine.
Effectivement, à cause de l’apparition de nouvelles armes (obus, grenades, gaz…) la guerre a provoqué un très
grand nombre de blessés, dont environ 15000 touchés au visage, en France.
En quelques années, la médecine de guerre a été obligée de réaliser des progrès phénoménaux. André Dussolier
(le médecin), montre à quel point la médecine de l’époque était audacieuse.
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