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Doodlebug, Christopher NOLAN

Dissertation : Doodlebug, Christopher NOLAN. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Février 2018  •  Dissertation  •  1 808 Mots (8 Pages)  •  652 Vues

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Doodlebug, Christopher Nolan – 1997

Doodlebug est un court métrage réalisé par Christopher Nolan en 1997. Il s’agit d’unes des premières réalisations de Nolan et est la seule trace de ses débuts trouvable sur internet.

Le film présente un homme faisant la chasse a ce qui semble être, à première vue des cafards dans son appartement.

C’est un film à l’atmosphère angoissante qui semble avoir comme thème principal celui de la folie. L’hypothèse du fantastique peut être envisagée mais c’est bien celui de la folie que nous traiterons avec comme question principale : En quoi la mise en scène de Christopher Nolan présente une subjectivité totale du protagoniste, une subjectivité pathologique ? 

Pourquoi peut on parler de subjectivité ici ? Car ce que le spectateur est confronté à une distorsion du réel : les hallucinations du personnages, l’allongement du temps etc.  

Nous verrons donc deux thèmes inhérents à cette question : la mise en scène des échelles et l’association du protagoniste avec la figure de l’insecte.

Dans Doodlebug, la représentation de la folie passe par le dédoublement du personnage principal, et ce à différentes échelles : un lui de la taille d’un insecte et un autre géant. Nolan réalisa ces différentes échelles par un procédé d’incrustation. Le changement d’échelle constitue une hallucination du personnage principal. Le spectateur discerne dès le début le désordre psychique du personnage principal : de part son agitation sa posture : Nolan le filme en plongée accroupie dans un coin de son appartement l’air anxieux comme pour appuyer son isolement mental.

Autre signe de sa folie qui amène le procédé du doublement : la volonté de s’isoler, manifeste par

Hallucination car dès le début, il montre des signes d’agitations extrêmes qui semblent pathologique, il se dédouble sous une forme microscopique.

Sur la question de l’échelle, Nolan montre un paradoxe intéressant : une impression de vertige de part les plans en plongé par exemple et ce dans un espace très resserré. Le spectateur a l’impression de voir le personnage de très haut : il y a une distorsion du réel de fait de la folie du personnage. Mais paradoxalement, cette plongée enferme le personnage.

Les raccords regards sur le temps participent à cette subjectivité et sur le rapport trouble qu’entretient le personnage avec son espace et le temps : volonté de s’isoler par la coupure du téléphone. Les plans ne sont jamais mis réellement à distance du personnage, on est sans cesse avec lui en plans rapprochés voire en gros plans. Double point de vue : celui du narrateur sur le personnage et le point de vue du personnage sur lui même : le changement d échelle on aurait pu avoir si c était fantastique un décor immense car point de vue du lui miniaturisé car on aurait pu penser que le monde lui même est irréel déréglé (s’il y aurait une hésitation entre réel et irréel) mais c est psychiatrique car on a comme le regard d’un médecin qui voit le personnage en plein délire. Il y a une objectivation du délire. C’est différent de Kafka… expliquer. Soit un être microscopique existe et donc surnaturel ou alors on est dans le monde normal et c’est le personnage qui est fou. A distinguer de l’homme qui rétrécit. Le personnage microscopique est associé à un insecte. Le regard du spectateur est perturbé par la représentation du petit dans le grand. Il faut dire que la perturbation du regard est un thème central du film, importance visible dès le générique avec les yeux du héros vacillant à droite et à gauche à l’intérieur du mot Doodle signifiant gribouillage ce qui se rapporte au désordre et donc sans doute dans ce cas présent, le désordre psychique. Le regard est comme une métonymie pour le personnage :la partie (les yeux) représentent le tout (le personnage). A noter dans ce titre le caractère paranoïaque du héros s’annonçant dès lors que son regard cherche à trouver une issue à son enfermement au sein du mot Doodle. Le spectateur est perturbé avant même le début du film à cause de l’instabilité du regard du personnage. Que regarde-t-il ? Que semble-t-il chercher ? Le personnage fait miroir au spectateur : l’instabilité du regard du personnage provoque une instabilité du regard du spectateur. La question du regard intervient également dans la relation de l’espace et du personnage. L’œil est perturbé car l’espace à échelle normal devient immense (car on est focalisé sur la petitesse du personnage) et devient microscopique à la fin avec le double géant du héros. Il s’agit donc d’une perturbation scopique à deux échelles : d’une part celle du personnage portant un regard effréné sur l’insecte mais également une perturbation du spectateur pour l’espace donc, induit par le délire du héros.

Nolan joue avec le spectateur, quelle n’est pas sa surprise de voir un lui miniaturisé alors qu’il s’attendait à voir un cafard. C’est donc avec l’échelle spatiale inchangée que le spectateur comprend l’association du personnage à l’insecte. La volonté de Nolan de ne pas représenter un vrai cafard apparaît évidente dès lors qu’il veut montrer le délire de son personnage.

Pour commencer, il y a un schéma narratif très spécifique car le réalisateur met l'auditoire face à un malentendu dû au contraste entre l'atmosphère sombre et la situation (l'homme essaie de tuer ce que l'on croit être un insecte). L'atmosphère effrayante vient de la terreur de l'homme et de la musique de fond qui est tout à fait stressante et sombre. Le public reste manipulé avec la découverte de ce qui se cache sous le tissu. Sur une note différente, il est rare de voir un film qui tient son apogée dans le dénouement. En effet, à la fin, le public réalise la folie du protagoniste à cause du cycle sans fin qui est suggéré par la révélation d'une troisième version du personnage, beaucoup plus grande, qui tue le protagoniste original.

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