Le coplexe des Trois singes, Etienne Bimbenet, 1967
Fiche de lecture : Le coplexe des Trois singes, Etienne Bimbenet, 1967. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar amellouchee • 4 Octobre 2020 • Fiche de lecture • 1 220 Mots (5 Pages) • 406 Vues
FICHE « Le complexe des Trois singes »
Auteur : Etienne BIMBENET né en 1967 est un philosophe français. Connu pour avoir écrit L’animal que je ne suis plus, publié en 2011 (prix Dagnan-Bouveret 2012).
Cette conférence qui se passe dans la librairie Mollat présente son nouveau livre, un essai philosophique intitulé Le complexe des Trois singes. Essais sur l’animalité humaine, publié en 2019 chez Le Seuil.
Pourquoi a-t-il écrit ce livre ?
Il prend conscience qu’aujourd’hui on se sent beaucoup plus animal qu’humain -> continuiste. Un sentiment zoo centriste partagé par tout le monde.
Ce qui implique une auto-contradiction « je suis un animal comme les autres » le fait de le dire implique le contraire, on s’inspire d’une science proprement humaine ou encore de la morale qui sont très humaine. Volonté d’universaliser= proprement humain.
Qu’est ce qui nous arrive aujourd’hui ? Pourquoi met-on l’animal au centre de notre vie ?
Choix du titre : « complexe des trois singes » = je ne vois rien, je ne dis rien, je n’entends rien (trois types d’aveuglement) = titre polémique
Motivations fondamentales de ce zoo centrisme contemporain
- Type épistémique (rapport au savoir) Science de la vie > science humaine
A chaque fois qu’on entend dire que l’animal et l’homme n’ont qu’une différence de degré => discours d’un spécialiste des sciences de la vie (un biologiste fait de la biologie) Exemple de l’ADN très proche avec celui du chimpanzé ne signifie pas que nous sommes très proche 8 nous ne sommes pas essentiellement ce que les nos gênes font de nous.
On entend très peu de spécialiste sur les sciences humaines (psychanalyste, sociologue,)
Différence de volonté politique avec la question de la LEGITIMITATION du pouvoir. A la différence des grands singes l’Homme tente de légitimer son pouvoir.
Aujourd’hui on vit dans un âge naturaliste= les sciences importantes sont inspirées des sciences de la nature :
- les neurosciences cognitives : penser, percevoir, croire… sont implémentés dans des circuits cérébraux 🡪 retour du cerveau au centre de la réflexion
- la biologie de l’évolution : importance de la génétique
- la primatologie : se représenter au sein de nos « cousins » les grands singes
Nous confions l’essentiel de ce que nous hommes à travers notre cerveau, nos gênes et nos cousins les singes 🡪 nous devenons les spectateurs de notre humanité
Le discours des sciences humaine est en 3ème personne 🡪 discours d’un étranger (différent d’un témoignage) « attitude du spectateur étranger ». On ne prend pas en compte le discours à la 1ère personne et l’expérience vécue par les humains.
Qu’est-ce que ça fait de sentir humain ? On peut subjectiver notre discours sur l’humain. Quelle forme de vie ça implique ?
- Type moral
L’anthropocentrisme pendant des siècles a produit le pire (chasse, pêche, exploitation de l’animal…) --> coupable
Preuve d’une sensibilité d’époque (fais de scrupules morales) : comme ci comparer=rabaisser, catégoriser =discriminer
Contre ce risque de la discrimination il sera plus confortable de dire qu’il n’y a pas de différences= « politiquement correct » peur de mal dire
Il est mauvais de penser sous un aspect moral=pas besoin de trouver des similitudes communes pour respecter les animaux
Du côté des éthiques animales : - ils ont des capacités cognitives comme nous (ils souffrent)
Exemple : Projet Grands Singes (Paola Cavalieri, Peter Singer) : accordé aux grands singes des droits et une protection sous l’arguments des capacités cognitives, argument pouvant être débattu->perte de pouvoir
On s’appuie sur le fait que les animaux souffrent sur leur sensibilité=> pathocentrisme (nous sommes tous des êtres sensibles), donc nous sommes tous des animaux comme les autres.
Encore un problème d’époque : ce lien et cette importance donner à la sensibilité
Les animaux souffrent et on nous la montre (on en a conscience élevage intensif…)
Changement de notre rapport aux autres (pas uniquement notre rapport aux animaux) : l’autre est un être sensible avant d’être un vivant parlant ou rationnelle-> illusion politique
...