Le Pianiste, Roman Polanski

Critique du film Le Pianiste (2002),

réalisé par Roman Polanski

1. Présentation de l’œuvre

        Le Pianiste est un drame historique, inspiré d’une histoire vraie : c’est l’adaptation du roman autobiographique de Wladyslaw Szpilman, un célèbre pianiste juif et polonais qui a échappé à la déportation vers les camps de la mort, mais qui néanmoins s’est efforcé de survivre, puis est parvenu à s’échapper du ghetto de Varsovie. Le film dure 144 minutes, sorti en France en 2002, il a remporté plusieurs prix, dont la palme d’or à Cannes. Il a été réalisé par Roman Polanski,  un réalisateur franco-polonais né en 1933, qui a passé son enfance dans le ghetto de Cracovie pendant la seconde guerre mondiale. Il a été témoin de l’invasion nazie et certains membres de sa famille ont été victimes de la « solution finale ». C’est une œuvre qui permet de témoigner des atrocités commises par les nazis et de garder une trace fidèle et objective du passé, car comme disait W. Churchill « celui qui oublie son passé se condamne à le revivre ».

2. Synopsis

        Dès 1939, la Pologne compte sur les armées françaises et britanniques pour empêcher les nazis de l’envahir, mais l’invraisemblable se réalise… C’est à ce moment que la vie de la famille Szpliman devient un véritable cauchemar : ils subissent les mesures discriminatoires des nazis. Ses parents, ses deux sœurs et son frère sont déportés, mais ensuite, lui, Wladylaw survit tant bien que mal dans le ghetto de Varsovie, au milieu du danger, de la souffrance et des humiliations. Il réussit à s’échapper de se calvaire avec l’aide d’un policier juif. Il assiste après à l’insurrection du ghetto et à sa destruction. Il est contraint de quitter son lieu de vie, et erre dans la ville à semi-détruite, seul, il se cache dans les ruines en dissimulant sa présence. Néanmoins, il se fait repérer en train de jouer du piano par un officier allemand. Ce dernier étant lui-même mélomane, et ému par son talent, il décide de garder le silence afin de le protéger jusqu’à la fin de la guerre.

3. Analyse

        Le générique du pianiste demeure original. Le film s’ouvre sur des vidéos d’archives en noir et blanc de Varsovie de 1939, avant la guerre. Ses images sont accompagnées par un morceau de piano. Ensuite nous avons un plan sur les mains du pianiste qui joue : Wladylaw Szpilman. Il est dans un studio d’enregistrement de la radio polonaise. Le bruit des explosions, qui s’ensuit, vient briser le rythme d’harmonie de la musique et provoque un aspect de terreur chez le spectateur. Nous sommes d’emblée confrontés aux deux thèmes principaux du film : la guerre et la musique. Dans cette première partie, les couleurs sont plutôt chaudes, c’est la période de fécondation de l’horreur : les politiques discriminatoires voient le jour au fur et à mesure, et sont de plus en plus persécutantes. C’est la naissance de la terreur. Les couleurs sont de plus en plus sombres et les images frappantes : celle qui va du père frappé par un nazi, celle de l’handicapé jeté par dessus un balcon d’immeuble ou encore celle de juifs fusillés. Les images sont dures, mais semblables à la réalité. Elles ne sont pas accompagnées de musique ce qui accentue l’effet de mal être du spectateur.

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