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Critique de film : Taxi Sofia

Fiche : Critique de film : Taxi Sofia. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Janvier 2018  •  Fiche  •  576 Mots (3 Pages)  •  905 Vues

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FICHE TECHNIQUE

Titre original : ПОСОКИ - Posoki (“Directions”)

Réalisation : Stephan Komandarev

Pays : Bulgarie

Date de sortie : 11 octobre 2017

Scénario/Dialogues : Simeon Ventsislavov et Stephan Komandarev

Montage : Nina Altaparmakova

Directeur de la photographie : Vesselin Hristov

Présentation

Diffusé et précédé du court-métrage libanais Cargo de Karim Rahbani dans le cadre des Semaines du film européen, Taxi Sofia est le neuvième film du réalisateur et ancien pédopsychiatre bulgare Stephan Komandarev. Le road-movie, présenté dans la section Un Certain Regard du Festival de Cannes en 2017, sillonne les routes de la capitale de nuit, tout en établissant le diagnostic de la population sofiote.

Le long-métrage s’ouvre sur l’histoire d’un petit entrepreneur, Misho, qui se voit obligé de travailler comme chauffeur de taxi pour donner un nouveau souffle à son entreprise et pouvoir assurer un bel avenir à sa fille de douze ans. Celui-ci se rend chez son banquier pour obtenir un prêt. L’homme d’affaires lui explique alors que le pot de vin qu’il devra lui transmettre a doublé et le menace de détruire sa vie. Désemparé, Misho finit par tuer son interlocuteur avant de se suicider. La nuit, la radio ne cesse de revenir sur le drame. La caméra s’attarde alors sur cinq autres taxis, cinq témoins de la misère bulgare, cinq réflexions sur la condition humaine…

Une dystopie réaliste

C’est donc une représentation sombre de la Bulgarie qui nous est dépeinte dans l’obscurité de la nuit, mais surtout une représentation manifestement très fidèle à la réalité. Cette authenticité est particulièrement accentuée par les plans-séquences très longs, filmés en caméra à l’épaule, et donc en une seule prise. La caméra se place toujours à l’avant du taxi et pivote entre les personnages, donnant au spectateur l’impression d’être témoin des événements qui s’enchaînent, de faire partie intégrante du film. Le choix narratif nous rappelle ainsi fortement le genre documentaire, et nous montre que Komandarev cherche à retranscrire la réalité de la manière la plus adéquate possible. Les cuts sont extrêmements rares : le premier à intervenir dans le métrage, plusieurs minutes après la scène d’ouverture, est d’ailleurs très marquant puisqu’il est accompagné du bruit du coup de feu tiré par Misho. La succession de longs plans-séquences accentue également la fluidité du contenu ; des transitions limpides, toujours rythmées par la radio des taxis. Le montage, strictement narratif, joue ainsi un rôle paradoxal dans le métrage ; il est quasiment invisible.

Un dispositif sobre et minimaliste

Ainsi, le tableau d’une

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