Traduction Du Script Shutter Island
Rapports de Stage : Traduction Du Script Shutter Island. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 30 Mars 2012 • 2 404 Mots (10 Pages) • 2 141 Vues
SCRIPT SHUTTER ISLAND
Fondu
Extérieur : Ferry naviguant sur l’eau…Matin
Le brouillard se tord au-dessus de l’eau, un brouillard épais et presque impénétrable RIDEAU… qui soudain se dissipe, pour laisser apparaître :
Un vieux ferry, cabossé, de forme carrée, fendant l’eau de l’avant-port, se dirigeant vers les îles.
SUPERPOSITION : 21 SEPTEMBRE 1954
EFFET SPECIAL : PRELAP La voix d’un homme qui a des renvois, bruyant et pauvre.
INTERIEUR. TETE DU FERRY…MATIN
La minuscule tête, terne, pelant, un miroir flou.
Un homme, la trentaine avancée, est penché au-dessus des toilettes, vomissant ses tripes. Il lève la tête, se regarde dans le miroir.
Rencontre de TEDDY DANIELS
Un homme à la mâchoire carrée, bien bâti, un combattant né, le regard acéré. Il porte un costume soigné, mais un sentiment de danger plane en lui ; il est effrayé de l’intérieur.
Il S’ASPERGE D’EAU sur le visage, son manteau est entrouvert en même temps qu’il se penche en avant… nous voyons dans un premier temps son affreuse cravate à fleurs…
…et puis nous apercevons rapidement le PISTOLET rengainé à sa taille, et le BADGE à sa ceinture…Marshall Américain.
TEDDY
Reprends-toi, Teddy. C’est juste un putain d’océan.
IL tourne sa tête, regarde par le hublot, au-delà du navire, vers l’océan illimité.
TEDDY (suite)
Un putain d’océan immense.
Il se rince le visage dans l’évier, essuie son front.
TEDDY (suite) (répétant)
Reprends-toi.
A L’INTERIEUR DU FERRY, DANS LA SOUTE… DANS LA JOURNEE
Teddy part de l’avant du bateau pour se diriger vers la soute transformée qui forme le flanc du bateau.
La soute a été vidée, il reste seulement la tôle qui jonche le sol ; la pièce est incroyablement vide.
Des bancs en acier sont calés sous les fenêtres à barreaux, attachés au sol, avec des messages écrit en noir en gras, à chacune de leurs extrémités.
MENOTTES ET CHAINES
sont empilées et suspendues aux messages ; vides et froides, annonçant un sinistre présage comme des serpents endormis.
Teddy saisit son caban de là où il était déposé en travers sur l’un des bancs, ses pas émettant un écho alors qu’il se lève.
EXT ; FERRY NAVIGUANT SUR L’EAU….MATIN
Teddy émerge sur le pont, plissant légèrement les yeux devant la lumière du soleil.
Un homme grand, dégingandé, âgé d’environ 35 ans, se tient à la rambarde, le mouvement de l’eau sombre au-dessous de la proue.
Il est vêtu comme Teddy, avec un costume officiel impeccable mais fade et un chapeau, l’étui de son pistolet accroché à sa ceinture. Il s’appelle CHUCK AULE
Chuck est de bonne humeur, il sourit et blague facilement ; mais derrière cette confiance qui lui donne un air décontracté, se cache une intelligence vive, perspicace qui ne laisse rien passer.
CHUCK
Vous allez bien, chef ?
TEDDY (qui est en train de vomir)
Ça va.
Teddy se dirige vers la rambarde, l’air encore nauséeux…il atteint la rambarde, il ne peut réprimer un tremblement de ses mains.
CHUCK (suggérant, avec tact)
Regardez vers l’horizon (hors de la vue de Teddy, il explique)
C’est la seule façon de combattre le mal de mer…Il faut le sortir de votre tête. Il faut se concentrer sur quelque chose qui ne change pas, et qui ne bouge pas.
Teddy jette un œil vers la ligne d’horizon…il ne semble pas convaincu.
TEDDY
Tout remue. Le regard de Chuck ne quitte pas l’horizon.
CHUCK
Ne regardez pas le ciel.
Teddy soutient le regard vers la ligne d’horizon pendant un long moment…et ça semble marcher. Il se tient plus droit, a l’air moins nauséeux ;
TEDDY (l’air contrit)
Ce n’est pas la meilleure manière de rencontrer ton nouveau partenaire, avec la tête à moitié dans la cuvette.
CHUCK (esquissant un sourire rapide)
Ça ne cadre pas exactement avec le « Teddy Daniels » : l’homme, la légende. Teddy secoue sa tête, l’air un peu irrité.
TEDDY
« La légende ». Putain, qu’est-ce que vous fumez, vous les gars, à Portland ?
CHUCK
Seattle. Je viens du bureau de Seattle.
Se penchant contre la rambarde, Teddy jette un coup d’œil vers lui, l’air de rien mais l’examinant.
TEDDY
Ça fait combien de temps que tu es avec le Marshal ?
CHUCK
Quatre ans.
TEDDY
Alors tu sais comme on en a vite fait le tour.
Chuck jette un coup d’œil vers lui, écoutant la question non posée.
CHUCK
Vous voulez savoir comment ça se fait que j’ai été transféré.
Teddy hausse les épaules, mais ce n’est pas un déni. Il écoute.
CHUCK (continuité dialogique) (puis un battement)
Ma petite amie,
...