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Vie de colluche

Synthèse : Vie de colluche. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Avril 2020  •  Synthèse  •  697 Mots (3 Pages)  •  740 Vues

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Michel Colucci naît le 28 octobre 1944 dans une modeste famille italienne installée dans le XIVème arrondissement de Paris. Son père meurt prématurément et le laisse à l’âge de trois ans. Vivant chichement sans tomber dans la misère, le jeune Michel n’est guère enthousiasmé par l’école et préfère vadrouiller dans les quartiers populaires. Malgré ses dénégations et son ironie sur l’école « primaire », il obtient son certificat d’étude. Puis, à partir de quinze ans, il enchaîne les petits boulots (14) : manutentionnaire, télégraphiste, serveur, fleuriste…Mais l’adolescent lorgne vers l’art et se construit sa propre guitare. Elle pèse trop lourd pour qu’il puisse la soulever sans difficulté et elle sonne faux. Peu importe, Coluche apprend à jouer et à chanter à la hauteur de ses moyens financiers. Quant au service militaire, il n’interrompra pas longtemps sa vie parisienne : l’armée, ne tolérant plus son indiscipline, le renverra rapidement. Plutôt instable, Coluche rêve de fuir la triste vie ouvrière pour chanter dans les cabarets. Après avoir fait ses armes au « Vieux bistrot », il se présente « Chez Bernadette ». Il commence par y faire la plonge puis chante. Il y trouve aussi son surnom : Coluche. A 23 ans, il est repéré par Romain Bouteille qui l’emmène dans le « Café de la Gare ». Bouteille veut créer un espace d’un nouveau genre avec de nouveau talent. C’est ainsi que Coluche côtoie Dewaere, Miou-Miou, Depardieu ou encore Renaud. Mais il souhaite rapidement diriger sa propre troupe : c’est ainsi qu’il fonde « Le vrai Chic Parisien ». Il monte « Thérèse est triste » et fait la première partie de Dick Rivers. Confiant en ses chances et fatigué par le travail en troupe, Coluche décide en 1974 de partir en solitaire. Entre deux spots publicitaires, il monte son one man show « Mes adieux au Music-hall » et fait salle comble. Coopérant dans L’Aile ou la cuisse avec Louis de Funès, Coluche réalise son premier film en 1977 et a rapidement son émission sur Europe 1.Au sommet de sa gloire, Coluche est fatigué des tournages et des tournées. Après un échec sur RMC, il a le sentiment d’être censuré. Le 26 octobre 1980, il crée la surprise en annonçant publiquement sa candidature aux présidentielles de 1981. Soutenu par Hara-Kiri, il se veut le candidat des minorités. Le présidentiable « Bleu Blanc Merde » amuse alors et semble secouer le terrain politique, avec un score de 16% dans les sondages. Mais la blague agace rapidement les milieux politiques. Victime selon lui d’ostracisme médiatique, Coluche annonce une grève de la faim, puis met un terme à l’aventure. C’est le début d’une époque douloureuse marquée par la drogue, un divorce et la mort de deux grands amis : Patrick Dewaere et Reiser. C’est au cours de cette période difficile qu’il tourne dans Tchao Pantin. L’interprétation lui rapporte alors le César du meilleur acteur aventure en février. Progressivement, Coluche sort du gouffre et se lance dans de nouvelles passions. Après une participation au Paris-Dakar, il bat le record du monde de vitesse à moto. Mais son véritable combat le rapproche à nouveau du terrain politique. Après avoir manifesté contre le racisme, il dénonce la précarité qui demeure dans les classes populaires et fonde les « Restos du Cœur ». La nécessité des restos est rapidement démontrée… Coluche propose une loi favorisant les dons en les déduisant des impôts. Mais le trajet de Coluche s’interrompt brusquement au détour d’une petite route des Alpes-Maritimes le 19 juin 1986. Alors qu’il rentre à Opio, d’où il prépare son prochain spectacle, il ne peut éviter un camion manœuvrant à la sortie d’un virage. Malgré les rumeurs, il roulait apparemment à une vitesse raisonnable et avec son casque. Il meurt toutefois sur le coup. Coluche s’éteint prématurément après avoir traversé le paysage médiatique français. Mû par la volonté de toujours aller plus en avant, il devient le symbole d’une génération qui mêle générosité et humour acide. Renaud chante pour lui « Putain de camion » tandis qu’en 1988, le parlement redonne une dimension politique à l’ancien candidat : il vote la « loi Coluche » qui exonère d’impôts les sommes versées à une organisation caritative.

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