Reconnaissance artistique de la matérialité et de l'immatérialité de l’œuvre

Dans la tradition, matérialité et immatérialité dans l’œuvre d’art ont toujours été bien mélangée. Mais aujourd’hui, on remarque que les artistes essaient de casser ce mélange parfait entre ces deux thèmes

One on Three chairs est une œuvre de l’artiste américain Joseph Kosuth, datant de 1965. Kosuth est l’un des principaux théoricien du mouvement. Avec cette œuvre, Kosuth contribue au fondement de l’art conceptuel. Il met en équivalence trois représentation d’un même objet mais sans répétition formelle puisqu’il utilise un objet, une image, et un langage. Influencé par les théories du langage, il opère un jeu entre image, mot, et signe. L’artiste présente ici au centre une chaise banale posée au sol, à gauche une photographie en noir et blanc de cette même chaise à la même taille, et droite la définition agrandie du mot « chaise » telle que la donne un dictionnaire. En confrontant ainsi l’objet à sa représentation et sa définition, Kosuth le réduit à son seul concept.

Erased de Kooning Drawing est une œuvre de l’artiste américain Robert Rauschenberg. En 2 ans, Robert Rauschenberg a créé bon nombre d’œuvre qui explore les limites de l’art. Les œuvres prolongent efficacement la notion de l’artiste en tant que créateur d’idées. Avec Erased de Kooning Drawing, Rauschenberg a entrepris de voir si une œuvre d’art peut être produite entièrement à partir d’effacement, un acte qui se focalise sur le fait d’enlever des traces plutôt que de les accumuler. En effet, cette œuvre conceptuelle présente une feuille de papier presque vide dans un cadre doré. Elle a été créée en 1953 quand Rauschenberg a effacé un dessin qu’il a obtenu de l’artiste américain Willem de Kooning. De Kooning a donné à Rausenberg un dessin dansément travaillé qui sera difficile pour l’artiste d’effacer. Rauschenberg a travaillé sur le dessin pendant plusieurs mois et a utilisé beaucoup de différents produits pour réussir à l’effacer, même si il n’a pas totalement réussi.

Simulacra est un dispositif expérimental optophysique avec lequel Karina Smigla-Bobinski a réussi à construire un pont entre la technologie des médias et la philosophie de la perception. Au cœur de l’œuvre sont situés des panneaux de moniteur d’affichage à cristaux liquides qui sont assemblés dans la forme d’un carré vide, et installé au niveau de l’œil au milieu de la pièce. Un enchevêtrement de câbles et les dispositifs de contrôle sortent du milieu du carré. Tout autour plusieurs loupes pendent à des chaînes. Le rayon éblouissant sans image des moniteurs donne l’impression que les images en sont tombés. Ce qui reste est l’essence du médium : la lumière.

La spécialisation de la sensibilité à l’état de matière première en sensibilité picturale stabilisée, plus connue sous le nom d’exposition du vide, est une exposition réalisée par Yve Klein en 1958. Cette exposition a lieu à la galerie Iris Clertr, rue des Beaux-Arts à Paris. L’entrée de l’exposition est aménagée entièrement bleue : murs bleus, rideaux bleus, fleurs bleues, etc. Même les costumes des personnes présentes à l’entrée sont bleus. Puis quand on rentre à l’intérieur le tout n’est qu’une suite de salles vides aux murs peints en blanc.

A partir de ces œuvres on peut en venir à

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