Le Contexte Artistique Du Quattrocento
Recherche de Documents : Le Contexte Artistique Du Quattrocento. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar padi • 17 Juin 2013 • 1 125 Mots (5 Pages) • 1 242 Vues
Introduction : le contexte du Quattrocento.
Rappelons d’abord que la première mention du terme “Renaissance” est faite par Giorgio Vasari, dans “Les vies” (1550 puis 1568) qui propose le terme “Rinascita “, (renaissance) pour qualifier le renouvèlement artistique de la fin du Moyen Age. Il distingue trois époques, en analogie avec les âges de la vie :
- l’enfance (XIII et XIVème), avec Cimabue et Giotto qui impulsent la rupture avec le byzantinisme, style qu’il appellemaniera greca, ou maniera vecchia, c’est à dire vieille, dépassée.
- l’adolescence (Quattrocento : XVème) avec Brunelleschi, Donatello et Masaccio comme initiateurs du “mouvement” et de l’antiquité dans la première moitié du XVe siècle
- la maturité (XVIéme) avec Léonard de Vinci, Michel Ange ( l’artiste universel,) et Raphaël, qui n’était pas florentin, pour la Renaissance classique style qu’il appella maniera moderna.
Pour le Quattrocento donc (1401-1500) Vasari définit en quoi ces trois artistes ont ce qu’il appelle l’intentio (notion de la scolastique signifiant le fait pour l’esprit de tendre vers…)
L’intentio de Brunelleschi : retour aux principes de l’âge classique (Grèce antique) dans l’architecture.
L’intentio de Masaccio dans la peinture : le retour à la Nature (en fait à Giotto quand on considère les figures assez massives mais plus “antiquisantes” de Masaccio), le jeu de lumière qui donne l’illusion du volume) par la couleur, le raccourci, les attitudes naturelles et l’expression des émotions. « imitatore della natura » (mais pas de l’Antiquité)
Quant à Donatello, pour la sculpture, tend vers une sorte de synthèse entre « imitatore degli antichi » et « imitatore della natura ».
Ce schéma est bien sûr une vue de l’esprit. Ces catégories ne sont que la vision d’un artiste et auteur du milieu du XVIe siècle, quand la renaissance est terminée. Erwin Panofsky, et d’autres historiens le remettent en cause tout en reconnaissant le mérite de Vasari d’avoir tenté une première “histoire de l’art”, des styles.
A propos de la Renaissance on a parlé de :
« Printemps des temps modernes (cf. Printemps de Boticelli), moment heureux, délicate aurore, moment charmant où l’homme découvre pour la première fois la poésie des choses réelles.
(Hippolyte Taine)
D’autres comparent la Florence de Laurent le Magnifique à l’Athènes de Périclès. Cependant : ce « moment heureux » fut en réalité une période d’inquiétude, de tumulte : guerres incessantes, poussée turque, stratégies commerciales bouleversées, villes déchirées par des coups d’Etat violents. Cette rivalité entre cités cependant ne se limite pas à la politique. Elle touche aussi le domaine des Lettres et des Arts.
Seul le domaine de la culture peut être qualifié d’heureux.
L’humanisme s’affirme dans tous les domaines à travers comme disait A.Chastel « le désir de voir le monde ». Dans la peinture et la sculpture cette préoccupation débouche sur une révolution picturale qui transforme l’espace : il s’agit désormais d’un espace géométrique, mesuré, ordonné. Plus que celle de l’Antiquité, c’est la (re)découverte de la Nature et du corps humain qui caractérise cette première période de la Renaissance. Peinture, sculpture architecture témoignent du besoin d’une nouvelle représentation du monde selon un ordre visuel qui permette enfin de le comprendre et de l’organiser. Le mouvement artistique ne se contente pas d’imiter l’Antiquité, mais ambitionne aussi de la surpasser.
La sculpture se met également à rivaliser avec la peinture dans les reliefs narratifs de Ghiberti ou de Donatello. C’est unesculpture narrative, une sculpture de la gestuelle qui, au moyen de gestes
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