Critique du film Jimmy P d'Arnaud Desplechin
Recherche de Documents : Critique du film Jimmy P d'Arnaud Desplechin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lloyd • 31 Mars 2014 • 737 Mots (3 Pages) • 1 135 Vues
Critique cinématographique
Jimmy P.
Jimmy P., film réalisé par Arnaud Desplechin, aura su nous laisser perplexe et dans la rêverie, de part une histoire à la fois visuelle et mentale sur l'esprit mais aussi par sa linéarité.
Le film raconte l'histoire d'un Indien Blackfoot ressortissant de la seconde guerre mondiale, souffrant de mots de tête provoquant différents troubles visuels et auditifs.
Admis à l’hôpital militaire de Topeka au Kansas, cet établissement spécialisé pour traiter les problèmes du cerveau ne parvient pas à découvrir la cause des tourments de cet Indien, Jimmy Picard.
C'est donc à un psychanalyste spécialiste des cultures amérindiennes, Georges Devereux, que l'hôpital finit par se tourner pour tenter de comprendre et résoudre ces étranges malaises.
Le film va donc nous retracer l'enquête sur les maux de Jimmy, à travers ses rêves et son passé, où Georges fera de son travail une mission essentielle.
Ce fil conducteur va nous mener vers différents aspects de la psychanalyse, mais aussi nous porter vers des réflexions plus profondes sur ce qui constitue par accident chacun de nous à travers ces deux personnages que tout oppose au départ.
Les personnages vont nous montrer peu à peu des parts d'eux, leurs discussions bien qu'axés principalement sur Jimmy sont universelles et réflexives, l'interrogation sur les raisons cachés de nos actes est donc continuellement présente.
Cette enquête qui se mêle à différents moments de contemplations des rêves de Jimmy et des espaces réflexifs amoureux de chacun des personnages apporte une certaine profondeur au film. Les acteurs, remplis tout deux d'un regard mystérieux s'accordent parfaitement avec les rêves et les mystères du film.
Pour autant ce chemin brumeux aura tendance justement à nous perdre car ne s'éclairera pas comme nous pourrions l'escompter.
En effet cette profondeur se fond progressivement vers une atmosphère monocorde, l'enquête avance et cependant une certaine lenteur qui se veut sans doute poétique nous décroche de l'histoire et des sentiments.
Ainsi une difficulté à rester imprégné dans le film tend à s'installer malgré un début appelant la curiosité. Le film avance légèrement, se décolle lentement de nous, et la question de la guérison de l'esprit tend à s'étouffer sous les éclaircis subtiles de l'enquête.
Le film nous parle d'"âme blessé" et de la connaissance de soi, ce qui en soi constitue des questions honorables d'une part très bien traités par les aspects de la vie antérieur et de la gestion de celle-ci, mais ne parvient pas complètement à nous submerger.
Les images lentes et poétiques sont évocatrices, amènent à la rêverie comme à la réflexion, mais ne sont-elles pas trop présente, ou justement pas assez? Un entre deux du film crée ce décollage partiel qui perturbe le bon fond de l'œuvre. Nous pouvons donc reprocher au film peut être un manque de tonalité dans un sens ou dans l'autre qui empêche la bonne appréciation de celui-ci.
Pour autant, ces personnages nous offriront une belle amitié, où la différence des traits
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