Authenticité Et légitimité
Recherche de Documents : Authenticité Et légitimité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chalchalero • 22 Avril 2013 • 579 Mots (3 Pages) • 1 170 Vues
L'authenticité, une fabrication sociale :
L'authenticité et la légitimité sont deux concepts qui ne peuvent être maîtrisés par personne individuellement. Dans la réalité des faits, ce sont deux thèmes qui reviennent régulièrement sur le tapis, et qui ont un rôle capital dans la vie artistique et enseignante. En effet, les grandes institutions, tout comme les petites à une échelle moindre, s'emploient à diffuser ce sentiment de légitimité et cette idée qu'une musique, encore plus la « musique traditionnelle en général », se doit d'être authentique. En allant encore plus loin, l'authenticité est la conditio sine qua non de la légitimité. Ces deux concepts ne sont à mes yeux qu'une manière élitiste et sans fondement de procéder à un écremage scandaleux au sein des institutions artistiques, afin de constituer les Artistes avec un grand A, les génies musicaux, les élites de la société musicale, pour ne pas dire les machines de la guerre artistique. Comme disait un certain Jacques Brel, philosophe de son époque et chanteur à ses heures perdues :
C'est le tango des bons pères
Qui surveillent l'oeil sévère
Les Jules et les Prospers
Qui seront la France de demain.
(Rosa, Jacques Brel, album Barclay 1962)
Si les institutions créent des limites et des procédés d'écremage, c'est avant tout par manque de place, et non par idéologie élitiste, osons le croire ! Assez ironisé, il est très difficile de concevoir qu'un concept aussi indéfinissable que l'authenticité puisse être un critère de légitimité de quoi que ce soit, c'est même inadmissible qu'il le soit ! Même si ces deux concepts ne sont pas dévoilés explicitement dans les textes officiels, ils sont omniprésents dans les discours et dans les jugements d'une grande quantité de gens. Le problème qui se pose est que ces deux mots sont utilisés à mauvais escient et qu'il sont prononcés à tout va par n'importe qui, et l'on les entend beaucoup trop souvent qui sortent de la bouche de ceux qui n'ont jamais réfléchi au sens de ces termes. Ces deux mots deviennent donc avec le temps des « mots dangereux » et sujet à débat, car ils prennent des sens nouveaux qui n'ont pas lieu d'être, car ils ne sont pas le résultat d'une recherche approfondie, mais d'un amalgame de sens, d'une rumeur, d'un mot qui court hors de tout contexte !
Je continue de croire que l'authenticité ne se réfère à rien de palpable, mais bien à des principes établis sur des valeurs édictées par des institutions politiques, ou par des valeurs infondées basées sur des légendes, des mythes qui ont à travers le temps creusé leur trou et gangrené les têtes de présupposés caducs, non valables ! Et c'est bien ce paradoxe que je veux mettre en évidence avec ce dernier qualificatif « non valable » : les têtes se sont avec le temps remplies de « valeurs non valables ».
Bien sûr, le refus total de l'existence de l'authenticité implique que tout est donc possible en musique, et que rien ne peux juger de la qualité
...