Anne Hurault-Paupe : Une utopie américaine: le road movie
Commentaire d'arrêt : Anne Hurault-Paupe : Une utopie américaine: le road movie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar triathlon • 4 Février 2015 • Commentaire d'arrêt • 750 Mots (3 Pages) • 1 225 Vues
Doc 2: Anne Hurault-Paupe « Une utopie américaine: le road movie », CinemAction n°115 utopie et cinéma, Direction Yona Dureau, éditions Charles Corlet, mars 2005.
Doc 3: Martha Zuber et Martine Fournier, « Réinventer le rêve américain », Sciences Humaines, mensuel n°198, novembre 2008.
Doc 4: couverture du magazine National Geographique France, hors série Documents n°2, photos: Roger Kahan/ Condé Nast Archives/ Corbis
Source: Top’guide, Culture générale et expression, BTS examen 2014, Hachette éducation, Paris, 2013.
Dans sa plus simple acception, c’est une aspiration à la liberté qui se manifeste en particulier par une ascension sociale et économique pour soi et sa famille. C’est donc un objet éminemment individuel où l’énergie ne saurait provenir que de l’individu, pas de l’État. Derrière cette idée s’en loge une autre, à savoir que ce ne sont en Amérique, ni l’héritage ni la chance qui font le succès, mais le travail et la valeur de l’individu. En d’autres termes, non seulement l’homme se libère ici de ses chaînes historiques, mais il devient maître de sa propre destinée en recevant la juste récompense de ses efforts, comme le proposait le projet des Lumières.
Le rêve américain n’est donc pas l’aspiration à une égalité des conditions tout au plus à une égalité des chances au départ. Il a ainsi pu faire bon ménage avec le darwinisme social: le pays des possibles (land of opportunity) est aussi celui des hiérarchies où la mobilité doit être comprise comme ascendante et descendante. Source d’espoir infini, le rêve draina chaque année des milliers d’immigrants vers les États-Unis, même si comme l’ont montré des études sociologiques l’immigration vers les États-Unis n’est pas toujours le moyen le plus rapide d’améliorer sa condition sociale et économique. Le mythe américain a la vie dure et la culture populaire télévisuelle américaine étant largement exportée, ses images participent à son maintien.
Mais le rêve américain n’est pas uniquement le rêve d’Amérique (pour les étrangers), c’est aussi le rêve des Américains qui croient en a la labilité de leur société. Malgré les réalités économiques – dont aujourd’hui pour beaucoup la perte de la propriété de son logement qui constitue une ligne de partage social entre classe moyenne (aussi petite soit-elle) et classe pauvre – les études montrent que l’optimisme qui caractérise le rêve est toujours là. Sa place est si fondamentale dans la conception de la vie et de la société aux États-Unis qu’il a encore de beaux jours devant lui. Le rêve en a vu d’autres!
Jean Kempf, Les Mots des Etats-Unis, Presses universitaires du Mirail, 2012.
Doc 2.
On sait que l’Amérique occupe une place dans l’imaginaire utopique : Nouveau Monde colonisé à une époque où l’Europe, émergeant du Moyen-Age, cherchait à étendre son influence dans le monde, elle symbolisait la possibilité d’une renaissance, en particulier pour les communautés puritainespersécutées en Grande-Bretagne, dont les valeurs dominèrent la construction des Etats-Unis.
...