Timon/Titus cas

Dans Timon/Titus, quatre membres de la famille Berthelôt se réunissent dans le château de leur défunt père afin d’ouvrir leur testament, arrivent alors les deux enfants caché de leur père : Léonard et Lorraine. Cette découverte va attirer les rancœurs et perturber les codes de cette famille très attachée aux traditions. Ils sont accompagnés de Milos, une personne mystérieuse qui ne répond aux questions que par des citations de Shakespeare et prétend être l’ami de Lorraine… On apprend peu à peu à travers la rencontre des deux familles qui était ce père, moitié tortionnaire (obligeant par la force ses enfants à apprendre par cœur la pièce Timon d’Athènes) et tantôt aimant et d’une incroyable bonté.

Dans cette pièce, le collectif s’appuie sur deux tragédies de Shakespeare : Titus Andronicus et Timon d’Athènes. Le quatrième mur est brisé dès le début de la pièce lorsque l’un des comédiens s’adresse directement au publique, les autres comédiens se joignent peu à peu à lui pour compléter son discours dans un rythme effréné, ce qui peut troubler les spectateurs mais ce qui est à mon avis voulu. Les acteurs sont tour à tour sœurs, époux, frère ou encore personnages-comédiens qui analysent et commentent la situation mais leur opinions diffèrent et les conflits éclatent. Tout au long de ce spectacle nous avons un débat sur l’économie ultralibérale et la question de la dette, durant ces parlements, des personnages aux positionnements forts et contradictoires débattent et donnent du volume à la saga familiale, la mettent en relief et créent un effet d’aller-retour entre histoire intime et histoire politique.

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